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Le G8 rappelé à l'ordre par les présidents des conférences épiscopales

Publié le 24 juin 2008 par Micheljanva

Le cardinal Vingt-Trois co-signe donc ce message adressé aux chefs d'État concernés, dont Nicolas Sarkozy :

"Notre responsabilité religieuse et morale est celle de protéger et de promouvoir la vie et la dignité humaines. Nous sommes particulièrement préoccupés par les membres les plus pauvres de la famille humaine qui requièrent le plus de protection, notamment dans les pays en développement".

Respecter les engagements pris:

"Il est impérieux que vous réaffirmiez et respectiez les engagements pris à Gleneagles en 2005 et à Heiligendamm en 2007. En 2005, les pays les plus riches du monde ont promis une aide supplémentaire au développement de 50 milliards de dollars par année - dont la moitié de cette somme pour l'Afrique - jusqu'en 2010. En plus du maintien de ces engagements, d'autres initiatives doivent être prises dans les domaines de la santé, de l'éducation et de l'aide humanitaire".

S'engager contre la crise alimentaire :

"La crise alimentaire internationale, qui affecte d'une façon disproportionnée les plus pauvres, les fléaux tels que le VIH et le SIDA, la malaria et d'autres maladies nous incitent à agir de manière urgente. Nous vous prions expressément d'élaborer des propositions concrètes sur les méthodes qui permettront d'atténuer les conséquences de la crise alimentaire sur les plus pauvres, et d'accroître l'aide dans les domaines de la santé et de l'éducation. En outre, il importe d'implanter les pratiques commerciales internationales plus justes qui respectent la dignité des travailleurs. Afin d'assurer le succès à long-terme de ces mesures, il faudra habiliter les communautés défavorisées à devenir les maîtres-d'oeuvre de leur développement".

Assumer ses propres responsabilités dans les causes des changements climatiques :

"En tant qu'évêques catholiques, nous sommes particulièrement préoccupés par les répercussions des changements climatiques sur les pauvres. Malgré le fait que ceux-ci aient moins contribué aux activités qui ont aggravé ces changements, ils en subissent démesurément les effets nocifs ; par exemple, des conflits potentiels, la hausse des prix de l'énergie et les problèmes de santé.
Mais ceci vaut autant pour l'Afrique et ailleurs dans les pays en développement, que pour le reste du monde. Les coûts des mesures prises pour prévenir les effets négatifs des changements climatiques et pour s'y adapter doivent être assumés par les communautés et les pays riches qui se sont développées par des méthodes qui ont produit des émissions polluantes.
Les pauvres ne peuvent en payer indûment les frais
".

Lahire


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