Aujourd’hui, mesdames, nous allons parler d’un courrier reçu cette semaine, d’une jeune femme
Louise *******, 17, rue maréchal Foch, 3ème droite, 75016 PARIS ; j’ai remplacé son nom par des **** , et j’ai pas indiqué le pays pour préserver son anonymat .
« Chère Marie-Thérèse,
Je lis avec passion vos rubriques féminines ; quelle empathie, quelle finesse de jugement, quel courage ! vous êtes un exemple pour nous toutes.
Je voudrais vous exposer mon problème ; je suis secrétaire comptable dans une entreprise de bricolage ; depuis 5 ans, j’aime mon patron, d’un amour fou, désespéré, mais je ne suis pas sûre de ses sentiments ; pourtant, nous partageons des moments d’intimité extraordinaires ; quand il me convoque dans son bureau pour me dicter un courrier, je sais qu’il va me parler d’amour ; je vibre de tout mon être ; quand il me susurre à l’oreille « enlève ta culotte, salope, je vais te sauter », je sais qu’il lui en coûte d’extérioriser ainsi ses sentiments, car c’est un grand timide. Sa timidité va jusqu’à ne jamais passer de soirées avec moi, pour respecter mon intimité. Que cet homme est délicat !
Qu’en pensez-vous ? Puis-je espérer le mariage ? Puis-je envisager une vie commune ? Sachant que sa femme est actionnaire à 90% de l’entreprise, et qu’ils ont 6 enfants ?
Merci de me guider dans ce moment de flou sentimental, chère Marie-Thérèse.
Votre dévouée, Louise
La réponse de Marie-Thérèse
« Chère Louise,
Ne vous désespérez pas, et soyez patiente ; vous avez poireauté 5 ans, vous pouvez attendre un peu plus ; et je sens bien, en vous lisant, que cet homme vous kiffe grave ; évidemment, sa grognasse à 90% d’actions, ça peut freiner ; les 6 mômes aussi, d’ailleurs ; mais déjà, en 5 ans, il a eu la délicatesse de pas vous engrosser, c’est déjà ça.
Vous dites que c’est comme ça depuis 5 ans, tous les jours ? A votre place, j’achèterai plus de culottes, ça ferait des économies, et ça ferait gagner du temps.
Par contre, une chose m’interpelle dans votre racontation quotidienne, quand vous m’écrites que vous vibrez à chaque fois ; avez-vous vérifié que le bureau est pas bancal ?
Un dernier conseil, pour assurer vos vieux jours, au cas ou il voudrait pas larguer sa rombière: planquez votre portable dans un coin du bureau, en mode caméra, et filmez vos culbutes ; ça pourra vous servir un jour pour exiger une rente.
Votre conseillère, Marie-Thérèse