Ce week end, nous avons eu la chance de faire une visite au salon Virtuality. Installé dans le très beau cadre du CentQuatre, dans le 19e arrondissement, cette manifestation, inédite à Paris, a offert, trois jours durant, une large tribune à la création numérique française et internationale.
La Réalité Virtuelle en bleu blanc rouge est désormais une… réalité ! Avec le salon Virtuality, la galaxie française de l’édition numérique française s’est offert une belle vitrine : Une centaine d’exposants étaient présent, dans des domaines aussi différents que l’éducation, la santé, les loisirs, la culture ou encore le commerce. Et le succès était au rendez-vous, puisque pas moins de 16 000 visiteurs ont parcouru les allées du CentQuatre, à la découverte de la réalité virtuelle made in France.
Petits veinards que nous somme, nous avons pu profiter de la journée spéciale presse du vendredi pour profiter des expériences virtuelles. Et il y avait déjà beaucoup de monde dans les allées, preuve que le virtuel est désormais une vraie actualité qui n’attire pas que la presse spécialisée.
Premier arrêt au stand de nos amis de VR Studio, où nous découvrons Excalibur, l’épée en 4D, et l’émouvant « Quand je suis partie » qui vous plonge dans le parcours des réfugiés syriens.
Un peu plus loin, on retrouve le désormais inévitable « Birdy » de MK2 et ses sensations incomparables et le stand de la Géode VR avec ses ateliers découverte, preuve de l’attrait des acteurs culturels pour la réalité virtuelle.
Une vision qui touche aussi le monde professionnel et la formation, comme avec le simulateur de train de Takoma ou la conduite virtuelle d’Harfang. Bien plus que de simples immersion, ces développements sont de véritables outils de perfectionnement à l’usage des entreprises.
La réalité virtuelle fait aussi parler et réfléchir. La preuve avec les 80 conférences ou « talks » proposés lors de Virtuality, sur des sujets très variés : « Réalité virtuelle et traitement des troubles mentaux en psychiatrie », « VR et sport : une nouvelle expérience pour les fans », « le potentiel de la réalité virtuelle pour l’industrie des films pour adultes », ou encore « les meilleures applications de la VR par les acteurs de la TV ».
Mais ne boudons pas notre plaisir, les sensations sont toujours de la partie. C’est en tout cas le credo de l’impressionnant « Nighshift », le simulateur développé avec le concours du célèbre concepteur automobile Catheram. Siège baquet, harnais et ventilateur : le cocktail parfait pour 3 tours à bord d’un bolide piloté par un expert. De quoi se faire plaisir, avec un maitre mot : la fluidité. C’est d’ailleurs une notion qui se retrouve dans la bouche de nombreux concepteur de logiciels et de jeux présent à Virtuality : offrir une véritable démonstration et montrer que la VR n’est plus un gadget mais un savoir-faire à part entière.
Dans un concept plus terre-à terre (ou table-à-table), la surface tactile développée par Taktus offre un outil très intéressant avec une géolocalisation en temps réel et la possibilité d’intégrer la visite virtuelle de lieux. Un développement étudié pour l’immobilier, à l’image de l’innovation proposée par Prim’Arte.
Et enfin, le jeu au premier sens du terme n’a pas été oublié, avec un niveau consacré au gaming. L’occasion de découvrir le remarquable travail de Raptor Lab et son « art of fight » qui pourrait bien devenir une référence du multijouer sauce réalité virtuelle.
Inédit à Paris (un salon existe déjà en Mayenne depuis le début des années 2000), le salon Virtuality aura offert à la réalité virtuelle une tribune remarquable et remarquée. Le succès constaté lors de l’ouverture au public montre bien que la VR peut devenir dans les années à venir un véritable phénomène de société. Au delà du jeu, on y aborde des thèmes moins « futiles » comme la santé, la culture ou sociétaux comme le racisme ou les causes humanitaires. L’afflux de création et de prospects professionnels et institutionnels est aussi un signe que la mayonnaise est en train de prendre en France autour du virtuel. De bon augure pour le futur de la création française et la promesse d’une nouvelle édition de Virtuality l’année prochaine.