Si la plupart des éoliennes aujourd'hui en service dans le monde utilisent des turbines horizontales de grande taille, des chercheurs du département des Sciences et Technologies de l'Information et de l'Ingénierie (ST2I) du CNRS, travaillant dans quatre laboratoires de la région Rhône-Alpes (LEGI, 3S-R, G2ELAB, LAMCOS), ont imaginé des turbines verticales, de petite taille, tournant autour de leur axe vertical perpendiculairement à l'écoulement de l'eau. Précisons que plusieurs de ces turbines sont empilées sur un même axe pour former une tour, permettant ainsi d'utiliser la hauteur d'eau disponible. Sortes d'éoliennes sous-marines, ces "hydroliennes", comme on les appelle, permettent de produire de l'énergie électrique à partir de l'énergie cinétique des courants en rivière, voire en mer.
Les avantages qu'offre l'utilisation de ces hydroliennes sont multiples. Ainsi, elles fonctionnent, quelle que soit l'orientation du courant. De plus, elles nécessitent la mise en oeuvre de structures légères qui favorisent l'exploitation rationnelle des gisements tout en limitant l'impact sur l'environnement. Autant d'avantages qui ont conduit au lancement d'un projet baptisé HARVEST (Hydroliennes à Axe de Rotation VErticale STabilisé). Labellisé par le pôle de compétitivité TENERRDIS et soutenu financièrement par l'ANR, celui-ci comporte plusieurs étapes. La première vise à achever la mise au point de la turbine verticale, actuellement en cours de développement. Au cours d'une seconde étape, courant 2009, il s'agira alors d'implanter une première tour dans un canal EDF. Enfin, une troisième étape consistera à mettre en commun plusieurs tours afin de former une "ferme" fluviale ou marine composée de plusieurs tours.
BE France numéro 211 (19/06/2008) - ADIT / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/55091.htm<>