[Test] Berserk and the Band of the Hawk sur PlayStation 4

Guts et la Pourfendeuse de Dragons font une entrée fracassante

Berserk and the Band of the Hawk retrace l’histoire de Guts, un jeune mercenaire solitaire, avide de combats, portant une grosse épée bien trop grande pour lui. Après un combat où il affronte un guerrier se la jouant bourrin de bas étage, il fait la rencontre de Griffith, Chef de la bande du Faucon, personnage au calme imperturbable et d’une grande patience. Après un combat sous forme de défi perdu, Guts va être forcé de travailler pour lui et avec ses nouveaux frères d’armes, ils vont se faire un nom dans le Midland alors en guerre. Amitié, trahison, combats sanglants, tout est réuni pour tenir le joueur en haleine. Il est à noter que le manga dont est tiré le jeu est extrêmement violent et comporte des passages pour adultes, il n’est donc pas à mettre entre toutes les mains malgré que le jeu soit censuré pour certaines scènes.

Pour les néophytes, je vous conseille de regarder les films estampillés « L’Âge d’or » ainsi que l’anime datant de 2016, cela vous permettra de mieux comprendre le scénario et les personnages, car Berserk and the Band of the Hawk est malheureusement en japonais sous-titré anglais. Ceci étant, il est à noter que le jeu est très fidèle à l’œuvre de Kentaro Miura en reprenant le scénario ainsi que des passages de l’anime sous forme de cinématiques, le jeu permet aussi de scénarisé certains passages que le spectateur ne voit pas dans le manga. On regrettera tout de même qu’à certains moments le jeu ne fasse pas justice à l’œuvre originale, car d’un point de vue narratif, le jeu n’a pas ce petit plus qui rend le manga si spécial, des moments clé de l’œuvre ont été tronqués, tout comme certains passages épiques. On regrettera également que la vie au sein du campement de la bande du faucon se fasse grâce à des lignes de dialogues, on aurait préféré que cela soit illustré par des dialogues entre les personnages ou par de petites vidéos, tout comme le passé de Guts qui n’est pas du tout cité dans le jeu. Mais le plus gros souci du jeu reste le tutoriel, ce dernier se situe au moment de l’éclipse, moment clé du scénario de Berserk, on aurait préféré que le jeu ne spoil pas direct un élément fondateur de l’intrigue dès le lancement du jeu.

Berserk and the Band of the Hawk est un musou, pour les joueurs ne connaissant pas les licences Dynasty Warriors, ce type de jeu est un hack & slash tactique, vous êtes face à une multitude d’ennemis, aidés par vos alliés, le but étant de résoudre de petites missions. Vous devrez donc sauver des villageois, tuer des généraux, détruire des catapultes, escorter ou protéger des alliés et tout cela en tuant des centaines et des centaines d’ennemis de tout type. Rien de bien nouveau dans le genre, mais on appréciera découpé des membres et faire giclé le sang par litres. Le fait de tuer des ennemis chargera une barre violette qui une fois remplie vous permettra de rentrer dans un mode rage, vous donnant accès à une amélioration de force, mais surtout la possibilité de charger un coup spécial. Ce dernier est destructeur et vous permet de faire énormément de dégâts sur des personnages puissant et résistant ou tout simplement vidé un peu la carte. Cela est intéressant dans le sens où votre barre de rage peut monter de niveau, ce qui vous donnera une amélioration de force de plus en plus puissante, cela vous obligera donc de l’utilisé, mais aussi à vous plongé dans des combats avec plusieurs ennemis. Il est à noter que c’est lors du déclenchement de ce mode rage, que la fureur de Guts prend toute son ampleur, membres qui volent dans tous les sens, effusions de sang par litres, nous retrouvons exactement le héros du manga.

Je ne vais pas vous le cacher, le style de jeu prête à une répétitivité du gameplay, ce qui peut lasser assez vite. Je vous recommande d’ailleurs de faire de petites sessions de jeu afin de ne pas vous dégouter du titre d’Omega Force. Afin d’apporter un peu de piquant, vous ferez assez souvent la rencontre de boss, ces derniers ont plusieurs barres de vie et gagnent en puissance au fil de la perte de leur vie. Malheureusement lors de certains combats, comme celui de Zodd, la caméra peut poser quelques soucis lors de vos esquives ou de vos combos, mais cela reste convenable. Je vous rassure cependant, la caméra ne subit aucun problème en temps normal, elle gère mal les endroits contigus. Si Guts et son épée monstrueuses vous lasse, vous pourrez toujours refaire les missions en mode libre en incarnant un autre personnage parmi les 8 proposé entre Griffith, Casca et bien d’autres, chacun ayant son panel d’attaques, ses faiblesses et ses forces. Lors de la campagne principale, vous aurez des objectifs cachés portant le nom de Behelits, ces derniers débloqueront une case sur plusieurs images après la mission, ceci est lié à un trophée comme vous pouvez vous en douter. Il sera également possible de débloquer ces Behelits dans le mode de jeu libre.

Mais ce qui fait tout le charme de Berserk and the Band of the Hawk n’est autre que le mode de jeu Endless Eclipse, ce dernier est un mode survie vous plongeant dans un monde cauchemardesque sous la forme d’une tour où il faudra vous frayez un chemin parmi les monstres pour atteindre le centième et ultime étage. Là où ce mode jeu est intéressant, c’est que si vous périssez ou que vous quittez la partie, vous recommencez tout depuis le début, une sorte de die and retry en sorte. Vous pourrez choisir le personnage que vous préférez pour relever ce défi, tous les personnages ont leurs forces et leurs faiblesses, mais chacun d’entre eux est assez puissant pour venir à bout de ce défi. Vous avancerez par palier de 5 étages en choisissant une mission a accomplir, une fois arrivé à destination, vous pourrez vous ravitaillé et gérer votre équipement. Au fil de votre progression, vous débloquerez des montures et de tenues pour vos personnages. Bien que le level design n’innove pas, l’endless mode est une très bonne idée pour mettre en place l’intrigue principale du manga à savoir l’éclipse.

La force de ce jeu vient du fait qu’Omega Force prend le meilleur de ses derniers titres pour en créer de nouveau. On retrouve ainsi un jeu très fidèle à son œuvre d’origine, des combats jouissifs, une progression de notre personnage ainsi qu’un système d’équipement et d’amélioration découvert dans AOT : Wings of Freedom. Le principe est simple, à la fin de vos différentes missions ou âpres avoir tué des généraux, vous gagnerez de l’équipement, ce dernier aura des caractéristiques en force, défense et en technique, mais aussi des compétences telles que l’augmentation de vos dégâts normaux, de vos dégâts infligés aux ennemis aériens, de vos points de vies, des dégâts de votre technique, du temps de rechargement de vos outils et pleins d’autres. Vous aurez donc la possibilité de fusionner un objet d’équipement avec des pierres précieuses pour en améliorer les statistiques ou bien de prendre un objet et de le fusionné avec d’autres objets de votre inventaire pour en améliorer ses statistiques. Cela met en place une petite dimension tactique afin de bien vous préparer avant les combats, mais également un certain ressenti d’évolution de la puissance de votre personnage.

Au point de vue technique, Berserk and the Band of the Hawk n’est pas un chef d’œuvre graphique, car son développement s’est fait sur PlayStation 4, PlayStation VITA,PC et PlayStation 3 (uniquement pour le Japon), le jeu souffre donc du développement sur une console de l’ancienne génération. Mais n’ayez crainte, car Berserk and the Band of the Hawk vous propose un moteur graphique en cel-shading très agréable a l’œil et retranscrivant parfaitement l’univers du manga. La bande-son quant à elle retranscrit parfaitement le côté médiéval du titre, mais surtout son côté bourrin grâce a des musiques d’ambiance très réussies.