Taken // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Taken était au départ une trilogie de films écrits et produits par Luc Besson avec Liam Neeson dans le rôle titre. C’est désormais une série de NBC. Comme bien des franchises d’Europacorp, la société de Luc Besson, Taken fait partie de la liste de ces films adaptés en série. Créée par Luc Besson et Alexander Cary (Homeland, Lie to Me), la série manque vraiment de Liam Neeson. Tout n’est pas à jeter dans ce premier épisode, mais disons que j’aurais peut-être apprécié que la série tire un peu plus du côté de Homeland que du côté de la série procédurière. On est loin du 24 nouvelle génération alors que c’est clairement ce qui aurait pu nous être promis. Si l’action sait se faire ressentir (et que ce n’est pas plus mal), il manque tout de même un léger petit truc, peut-être justement car l’on sent que 24 est passée par là mais que Taken n’arrive jamais à être à la hauteur des attentes. Afin d’adapter l’histoire de Bryan Mills en série, l’histoire du personnage par rapport aux films a donc légèrement changé ce qui dans un sens n’est pas plus mal car tenter de réadapter Taken sans sa star irlandaise, c’est une vraie connerie. Pourquoi ? Tout simplement car personne ne doit se souvenir du personnage qu’il incarnait dans Taken, car pour tout le monde c’est Liam Neeson et puis c’est tout.
Après avoir vu sa petite soeur se faire tuer par des terroristes dans un train, Bryan Mills, ancien militaire est engagé par la CIA pour mener une opération mortelle. Un travail qui va lui apprendre un ensemble de compétences très particulier et très dangereux.
Et Luc Besson est bien dans la mouise pour le coup car l’histoire de Taken peut très bien tenir une série. Peut-être beaucoup mieux que l’adaptation de Taxi qu’il a pu proposer il y a quelques années de ça. NBC a donc décidé de donner le rôle à Clive Standen, un acteur qui manque du charisme de Neeson et qui empile pas mal de clichés sur le dos. C’est dommage mais bon, je crois que la liste des acteurs capables d’accepter une adaptation de Taken en série devait être très courte. Car c’est casse gueule et ce même si dans le fond cette adaptation n’est pas totalement ratée. Mais au contraire, il y a des idées qui permettent d’imaginer des choses pour la suite qui pourraient très bien être encourageantes. L’épisode, réalisé par Alex Graves, tente de reprendre plus ou moins le ton morose de l’Amérique dépeinte dans Homeland. Si c’est un choix qui peut faire son effet, ce n’est pas trop ce que je cherchais pour Taken. Je pense que cette dernière a besoin de la shaky cam Pierre Morel qui avait mis en scène le premier film de la franchise. Oui, on tente d’oublier Olivier Megaton, un mega mauvais réalisateur. Finalement, Taken n’a des films que le nom de son héros, rien de plus. Le reste navigue entre une envie de garder la formule de départ, et l’envie de prendre son envol.
Note : 5/10. En bref, passable.