On connait déjà l'association entre l'obésité, la sédentarité et le risque cardiaque. Cette étude de l'Université du Texas montre que le manque d'exercice et le surpoids sont fortement associés à un type d'insuffisance cardiaque au pronostic particulièrement mauvais. Cette analyse des données de 3 grandes études, présentée dans le Journal of American College of Cardiology souligne l'importance des interventions de mode de vie telles que l'augmentation des niveaux d'activité physique et la perte de poids pour lutter contre le fardeau de cette maladie croissant avec le vieillissement de la population et particulièrement problématique chez les femmes âgées.
Si de précédentes études ont suggéré une association entre de faibles niveaux d'activité physique, et le risque global d'insuffisance cardiaque, cette étude montre que l'association est plus prononcée pour l'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée, le type d'insuffisance cardiaque qui est Le plus difficile à traiter
Ici, l'analyse a porté sur les données de 51.000 participants à 3 études de cohorte, dont 3.180 ayant développé une insuffisance cardiaque. Parmi ces patients insuffisants cardiaques,
-39% étaient atteints d'insuffisance cardiaque avec une fraction d'éjection préservée,
-29% d'insuffisance cardiaque avec une fraction d'éjection réduite,
-32% d'insuffisance cardiaque non précisée (insuffisance de données).
L'incidence de l'insuffisance cardiaque avec la fraction d'éjection préservée s'avère réduite de 19% en cas de pratique de l'exercice aux niveaux recommandés,
-de même, une association inverse est constatée entre l'indice de masse corporelle (IMC) et le risque d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée : un IMC élevé est ainsi plus fortement associé à une insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée qu'avec fraction d'éjection réduite.
La prévention, seul recours contre l'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée : il existe des traitements médicamenteux qui permettent de réduire la mortalité chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection réduit, et, en dernière option, il y a la transplantation cardiaque. Cependant, les essais cliniques n'ont pas identifié de médicaments qui puissent réduire la mortalité chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée. Il reste une dernière option pour ces patients : la prévention. C'est ce que ces résultats soulignent, l'importance cruciale des interventions de mode de vie dont une pratique régulière de l'activité physique et le retour à un poids de santé.
Journal of American College of Cardiology December 01, 2016, DOI: 10.1016/j.jcmg.2016.01.013 Association Between Sedentary Time and Coronary Artery Calcium

