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La fausse « guerre contre le cancer »

Publié le 03 mars 2017 par Guy Deridet

Imaginez un Airbus bourré de voyageurs qui s’écraserait à Roissy sans un seul survivant.

Cette information serait évidemment sur toutes les ondes et on vous passerait en boucle pendant des jours les photos de l’accident.

Eh bien, le fait est que nous avons en France CHAQUE JOUR l’équivalent de deux Airbus dont tous les passagers meurent du cancer. Un article de Santé Nature Innovation.



La fausse « guerre contre le cancer » La fausse « guerre contre le cancer »
Chère lectrice, cher lecteur,

Chaque année, 385 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués. En 2015, 149 500 personnes sont décédées du cancer décelé les années précédentes [1]. C’est l’équivalent de tous les morts d’Hiroshima et de Nagasaki.

On nous explique que le taux de décès parmi les malades du cancer diminue. Mais le nombre de cancers diagnostiqués augmente, si bien que le nombre de décès en valeur absolue progresse !

C’est le scandale du siècle.

Selon une étude de l’Inserm, de l’Institut de veille sanitaire et de l’Institut national du cancer, publiée en 2013 et très peu médiatisée (on comprend pourquoi) :

« Le nombre de nouveaux cas de cancer a augmenté de 109 % entre 1980 (170 000 cas estimés) et 2012 (355 000 cas estimés). Le nombre de décès a, quant à lui, augmenté de 15 % au cours de la même période (129 000 et 148 000 respectivement) [2]. »

On dispose de chiffres similaires pour la population américaine. Le nombre de décès par cancer est resté stable depuis 1950 si l’on ajuste les statistiques pour tenir compte de la taille et de l’âge de la population, et il a augmenté en valeur absolue [3].

Faut-il s’en étonner ?

Dans les années 1900, seule une personne sur 20 développait un cancer au cours de sa vie.

Dans les années 1940, c’était une personne sur 16.

Dans les années 1970, une personne sur 10.

Aujourd’hui, c’est une personne sur 3 !

Le cancer étant plus fréquent à mesure que l’on vieillit, il est normal qu’il y ait plus de cancers dans une population plus nombreuse et vivant plus vieille, comme c’est le cas actuellement dans tous les pays occidentaux par rapport aux années 1950.

Cependant, en 2016 et actuellement, on observe des cas de cancer chez des personnes de plus en plus jeunes : des femmes de moins de quarante ans sans qu’elles soient porteuses d’un des deux gènes reconnus responsables du cancer du sein, BRCA 1 ou 2. Mais aussi des cas de cancer de la prostate chez de plus en plus d’hommes de moins de 60 ans. Et plus le cancer atteint une personne jeune, plus le pronostic est mauvais.

C’est pourquoi je vous envoie cet important message aujourd’hui sur le cancer et ce que vous pouvez (devez) faire. Cette lettre a été corrigée et validée par le Pr Henri Joyeux, chirurgien cancérologue de la faculté de médecine de Montpellier, et je l’en remercie vivement [4].

La déception du dépistage


Les campagnes de dépistage (sein, prostate, thyroïde, côlon) n’ont pas suffi à enrayer la tendance.

Par contre, elles ont un coût énorme et aboutissent à révéler de nombreux cancers qui seraient passés inaperçus autrefois, ce qui explique au moins en partie la hausse du taux de cancers dans la population.

Le dépistage révèle des cancers qui n’auraient jamais évolué ou qui auraient régressé spontanément. Il révèle aussi de nombreux cancers qui n’auraient jamais posé de problème au patient parce que, âgé ou très âgé, il serait décédé d’une autre cause avant que son cancer ne se soit assez développé pour lui causer une gêne. C’est ce qu’on appelle le « sur-diagnostic ».

De plus, les campagnes de dépistage entraînent de nombreux « faux positifs », c’est-à-dire qu’on croit voir un cancer alors qu’il n’y a rien. C’est un problème beaucoup plus fréquent en médecine que les patients ne le pensent. Les analyses et examens donnent des indications, rarement des certitudes. C’est pourquoi, la plupart du temps, quand vous recevez des résultats d’examens, on vous annonce qu’il faut faire… d’autres examens.

C’est le cas, en particulier, du cancer, où le premier diagnostic doit toujours être confirmé par des biopsies (prélèvements de cellules) ou même des opérations chirurgicales, car le seul moyen d’être sûr de la nature d’une tumeur est de l’opérer, de la retirer et de l’analyser.

Les campagnes de dépistage entraînent donc de très nombreux examens, interventions, parfois même traitements, inutiles, avec leur lot d’effets indésirables et, surtout, un stress, une angoisse immense pour tous les patients qui se croient cancéreux et dont la vie est alors bouleversée.

C’est la raison pour laquelle des experts estiment que, globalement, l’intérêt du dépistage est surestimé.

En France, une association de médecins milite même pour informer les femmes des risques du dépistage du cancer du sein, sur un site Internet baptisé « Cancer rose », par opposition à « Octobre rose », la campagne d’incitation annuelle au dépistage [5].

À noter enfin que le dépistage, lorsqu’il concerne une tumeur sur un organe non vital (sein, prostate, utérus, ovaire, testicule, thyroïde) ou sur un organe que l’on a en double (poumons, reins, etc.), conduit à une ablation qui, de fait, rend impossible la récidive in situ : vous ne pouvez plus avoir de cancer de l’utérus si vous n’avez plus d’utérus, ce qui explique le chiffre de 95 % de guérison annoncé dans le cadre de cette maladie.

Mais il faut être conscient que cette façon de trancher le nœud gordien médical conduit inévitablement à des mutilations superflues. Enfin, même le cancer dépisté assez précocement dans l’histoire de la maladie et retiré ne garantit aucunement l’absence de récidive du cancer à un autre endroit sous forme de métastases ou de cancer dit « secondaire ». Tout dépend des causes, qui trop souvent ne sont pas envisagées, expliquées au patient. Sans le savoir, il a des chances de persister dans des comportements à risques : persistance de mauvaises habitudes alimentaires, poursuite d’intoxications ou de traitements hormonaux de substitution, tous réducteurs des défenses immunitaires… Ces cas sont beaucoup plus fréquents chez les personnes opérées de ces cancers que chez les autres.

Mais cette « épidémie » de cancers – qui fait bien les affaires de Big Pharma –, qui cherche à en expliquer les causes ? Qui nous dit d’où elle vient et, par conséquent, ce qu’il faudrait faire pour l’éviter ?

Personne, ou très peu de monde. Tout se passe comme si cette évolution était une fatalité.

Non seulement ce problème est considéré comme un « non-sujet » médical, mais les personnes qui se hasardent à proposer des pistes, à rechercher des solutions, sont vues d’un mauvais œil.

Il n’y a pas de moyen plus rapide pour se faire étiqueter « escroc » ou « charlatan » que d’aborder la problématique du cancer et d’explorer les voies alternatives. Chaque tentative faite par des médecins pour sortir de la trinité « Chimiothérapie-Radiothérapie-Chirurgie » se solde par des critiques, des attaques, des procès. C’était le cas dans les années 1980. Ça l’est toujours en 2017 !

La « guerre contre le cancer » : beaucoup de bruit pour pas grand-chose

Comprenez bien que le cancer est un « Big Business ». Chaque gouvernement occidental considère comme une obligation d’entretenir son « Institut national du cancer » (National Cancer Institute) doté de financements énormes reconduits chaque année.

Aux États-Unis, le président Nixon avait lancé en 1971 la « guerre contre le cancer » (War on Cancer). Sa promesse : de même que des budgets colossaux avaient permis de développer la bombe atomique puis d’aller sur la Lune, le cancer pouvait être vaincu en quelques années si on y mettait les moyens.

La date butoir fut fixée à l’année 1980, puis 1990, puis 2000, puis 2010. Chaque fois, les budgets ont été multipliés. Les résultats n’ont pas été au rendez-vous.

Lors de son lancement, le « National Cancer Institute » fut doté de 1,2 milliard de dollars de budget annuel. Aujourd’hui, il est de 32,3 milliards [6].

En France, l’Institut national du cancer a un budget de 87 millions d’euros, constitué à 91 % de financements publics [7]. De même, énormes sont les budgets d’institutions d’utilité publique comme la Ligue contre le cancer et les associations proches, comme l’ARC. Elles sont surtout spécialisées et conseillées par des experts en publicité pour émouvoir et susciter la générosité publique, avec pour leitmotiv : « Grâce à vous demain on va guérir le cancer ! »

Mais les faits sont têtus : les progrès les plus importants dans le traitement du cancer n’ont pas été faits ces quarante dernières années. Ils ont été faits avant 1971, soit avant la création de ces instituts.

Ces progrès, qui ont permis de sauver de façon incontestable des milliers de vies, ont été faits dans le cadre des recherches sur le traitement de la leucémie de l’enfant, qui ont eu lieu entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début des années 1970. C’est principalement grâce à eux que, actuellement, 80 % au moins des enfants atteints de cancer peuvent être guéris par des traitements ciblés.

Mais par la suite, depuis la création de l’Institut national du cancer aux États-Unis (NIC) et de tous ses frères siamois dans les pays industrialisés, les progrès dans les traitements ont ralenti. Ils ont été sans aucune mesure avec les budgets engloutis et l’énergie investie par les chercheurs et médecins de très haut niveau qui se sont dévoués à la recherche dans ce domaine (c’est dans les années 1970 que la spécialisation d’oncologue, ou de cancérologue, est apparue, suscitant de très nombreuses vocations).

Certes, des évolutions ont eu lieu dans le traitement du cancer. Mais ce ne sont pas les progrès que le public imagine confusément, à savoir la guérison et la prévention.

Ces évolutions ont consisté à :

- appliquer à d’autres cancers les produits et traitements déjà existants dans le cadre de la leucémie. Ces essais thérapeutiques se sont révélés efficaces avec certaines tumeurs cancéreuses apparaissant chez des sujets jeunes : ostéosarcomes, cancers du testicule, des ovaires, lymphomes. En revanche, ils ont eu des résultats très décevants sur les autres cancers à tumeurs solides (pancréas, poumon, colorectal, foie, cerveau, prostate, sein) ;

- mieux maîtriser les techniques d’imagerie médicale, grâce aux progrès de l’informatique, permettant ainsi de mieux cibler les tumeurs dans les protocoles de radiothérapie (techniques stéréotaxiques qui consistent à brûler les cellules cancéreuses avec des rayons ionisants) ;

- améliorer les soins palliatifs, c’est-à-dire mieux accompagner la fin du patient par des antidouleurs et, dans certains centres, un accompagnement spirituel et humain.

La greffe de moelle osseuse : l’exception qui confirme la règle


Comme « exception qui confirme la règle », il faut mentionner le progrès qu’a constitué la greffe de moelle osseuse. Le principe en est le suivant : les produits « cytotoxiques » (toxiques pour les cellules) de la chimiothérapie détruisent la moelle osseuse cancéreuse du patient. Mais au lieu de laisser le patient sans moelle osseuse (et donc sans défense immunitaire, car c’est là que sont fabriqués les globules blancs), on a pris soin au préalable de prélever des cellules de moelle saine, qu’on a fait se multiplier en laboratoire.

Après le traitement, on peut donc réimplanter ces cellules saines de moelle osseuse, qui se mettront à produire rapidement des cellules sanguines qui, à leur tour, accéléreront la convalescence et augmenteront les chances de guérison du malade. Un progrès magnifique.

Autres progrès : on a découvert en 1982 que le cancer de l’estomac avait souvent une origine bactérienne (Helicobacter pylori), ouvrant la voie à un simple traitement par antibiotiques. La prévention de ce cancer a pu ainsi être améliorée et la mortalité fortement réduite du fait de la baisse du nombre de cas déclarés. Même chose quand on a compris le caractère viral du cancer du col de l’utérus, que l’on peut dépister plus tôt – par les frottis –, et de 70 % des cancers ORL, eux aussi liés à des infections virales sexuellement transmissibles.

Cancer Business

Malgré les subventions massives des États consacrées à la recherche sur le cancer, les traitements facturés par les laboratoires pharmaceutiques sont, eux, de plus en plus chers. Ils nourrissent leur mise en Bourse et sont payés par l’assurance maladie, qui provient de nos impôts.

Bien que les coûts varient beaucoup d’un patient à l’autre, le traitement moyen d’un cancer tourne autour de 50 000 €, et les nouveaux traitements comme le Glivec, un médicament contre la leucémie (cancer du sang), sont facturés de 30 000 à 40 000 € par an en France (contre quelques dizaines d’euros en Inde), au point que cent dix cancérologues se sont unis l’année dernière pour dénoncer les prix « absolument fous » des laboratoires [8].

Malheureusement, cette inflation des prix n’implique pas de progrès aussi rapides pour les malades. Dans la plupart des chimiothérapies contre les tumeurs solides, la durée de survie du patient n’est prolongée que de quelques semaines ou mois, on ne parle en aucun cas de guérison, mais de palliation.

C’est le même phénomène que l’on observe avec les nouveaux traitements prétendument miracles contre le cancer que sont les anticorps monoclonaux, les immunothérapies et les médicaments anti-angiogenèse (qui empêchent les vaisseaux sanguins de se développer et donc de « nourrir » les tumeurs cancéreuses). Ce qui est « miraculeux », c’est surtout le prix que les laboratoires arrivent à facturer pour ces traitements dont l’efficacité est limitée dans de rares cas ou inexistante.

Qui ose parler de prévention et de guérison du cancer ?

Vous l’aurez noté : en matière de cancer, le maître mot est « traitement », et on ne prononce jamais le mot de « guérison », encore rarement celui de « prévention ».

Ce que l’on vous promet, donc, c’est de vous « traiter » : vous faire des rayons, des opérations, vous donner des médicaments lourds, difficiles à supporter et qui guérissent rarement quand le diagnostic est fait trop tard, vous opérer.

C’est à cela que les immenses budgets de la lutte contre le cancer sont consacrés.

Mais combien dépense-t-on pour informer la population qu’une expérience publiée en 2007, ayant consisté à donner un simple complément de vitamine D et de calcium à des femmes ménopausées, pour atteindre un taux sérique de vitamine D de 40 ng/mL, a entraîné une baisse de 77 % de l’incidence du cancer, tous types confondus [9] ? Même si ces chiffres sont certainement exagérés, cherchant à faire la promotion de la vitamine D médicamenteuse, ils doivent être pris en considération. Précisons que la meilleure vitamine D est celle que nous fabriquons avec notre peau grâce aux rayons du soleil (trente minutes deux fois par semaine sur le visage et les bras dénudés).

Ce travail d’information, manifestement considéré comme indigne, est laissé à des initiatives privées, à certains médecins courageux ou à certains éditeurs hors système tels que Santé Nature Innovation et à nos quelques confrères de la nutrition et de la santé naturelle.

Pourtant, cette réduction du risque suffirait peut-être à elle seule à nous faire revenir au niveau de risque de cancer qui existait dans les années 1940.

Autres stratégies de prévention du cancer

La vitamine D n’est que le tout premier pas – essentiel, il est vrai – vers un mode de vie préventif du cancer.

Il est important que vous commenciez à agir MAINTENANT. Car il est beaucoup plus facile de prévenir que de guérir le cancer. Mais vous pouvez réduire votre risque en adoptant les comportements suivants :

Mangez et buvez le plus possible bio et de proximité, en évitant autant que faire se peut les supermarchés.

Évitez les contacts avec les pesticides, désherbants, solvants, les produits de beauté chimiques, les peintures, vernis et teintures synthétiques.

Cuisson de vos aliments : les fritures, barbecues, grillades et autres pratiques culinaires visant à passer les aliments à très haute température, même brièvement, sont à proscrire. Cuisson douce (four à 80 °C), cuisson à la vapeur et, mieux encore, consommation de produits frais sont les meilleures façons de manger. Vous pouvez aussi faire pocher et, éventuellement, bouillir vos aliments. Ainsi, vous éliminez déjà quantité de toxines cancérogènes de votre assiette.

Utilisez herbes et épices : de nombreuses herbes et épices ont des vertus anti-inflammatoires et antioxydantes. Consommées quotidiennement, elles ont sur le long terme un effet anticancer, car vos tissus et cellules sont protégés des radicaux libres et de l’environnement inflammatoire qui favorisent le cancer. Pensez au curcuma, au gingembre, à l’ail et à toutes les herbes aromatiques. Plantez des herbes aromatiques dans votre jardin, ou en jardinière à vos fenêtres, pour toujours avoir du persil, de la sauge, de la ciboulette, du basilic, de la coriandre, à parsemer frais sur votre assiette.

Aliments nutritifs : fuyez les « calories vides », les « aliments morts » que sont les féculents et, en particulier, les produits à base de farine raffinée (pain blanc, pâtes blanches, pizzas…). Mangez des aliments colorés comme les brocolis, les poivrons, le raisin noir riche en resvératrol, les noix, les crustacés, les fruits riches en antioxydants comme les petits fruits rouges et noirs, les grenades.

Réduisez votre consommation de sucres et de glucides : arrêtez les bonbons, friandises, sodas, biscuits, gâteaux. Mais réduisez aussi les produits à base de céréales complètes biologiques. Je pense, en particulier, aux galettes de riz, aux pâtes complètes, qui ne sont pas meilleures pour la santé. Si vous êtes sportif ou de forte corpulence et que vous avez besoin de féculents, privilégiez la patate douce, le panais, le sarrasin, les pois chiches, les lentilles, les haricots rouges, etc.

Veillez à votre ratio oméga-3/oméga-6 : mangez des petits poissons gras des mers froides, de l’huile de colza et de l’huile de noix. Mais vous ne pourrez probablement pas vous passer d’un complément alimentaire en oméga-3 de qualité, qui vous garantira votre apport sans risque d’absorber en même temps du mercure, comme c’est le cas avec le poisson, sauf si vous savez le faire cuire à vapeur douce.

Aliments fermentés et probiotiques : redécouvrez les aliments et boissons fermentés non pasteurisés : choucroute, kimchi (chou coréen), lassi (boisson indienne à base de lait fermenté), kvass (jus de betterave rouge fermenté), kéfir, contiennent d’importantes quantités de probiotiques. Ces bactéries bénéfiques pour la santé sont particulièrement efficaces pour supprimer le cancer du côlon, mais pourraient aussi inhiber le cancer du sein, du foie, de l’intestin grêle et d’autres. Par exemple, le butyrate, qui est un acide gras à chaîne courte qui se forme lorsque les bactéries fermentent les fibres alimentaires dans le côlon, a montré sa capacité à provoquer la mort des cellules cancéreuses du côlon [10], et les produits laitiers fermentés pourraient réduire le risque de cancer de la vessie de 29 % [11]. Évidemment, on ne vous dira pas que le cancer de la vessie est surtout observé chez les fumeurs et les peintres en bâtiment qui respirent des produits toxiques, ce qui fait de cette lésion cancéreuse une maladie professionnelle.

Vous pouvez aussi optimiser votre flore intestinale et donc vos défenses naturelles par la prise d’un complément de probiotiques de bonne qualité (Lactobacillus gasseri, Lactobacillus acidophilus, bifidobacterium). Vous les fabriquerez naturellement en consommant, longuement mastiquées, les fibres des fruits et légumes frais de saison et de proximité.

Réduisez, et si possible supprimez, votre consommation de lait de vache, surtout le lait UHT industriel (si vous avez dans votre jardin une vache qui broute de la bonne herbe et des marguerites bio, un verre de lait cru, moussant, directement pris au pis, est au contraire très bon).

Graisses et protéines : plutôt qu’un régime pauvre en viande et en matières grasses, souvent recommandé aux malades du cancer, favorisez les graisses animales de bonne qualité ainsi que les avocats, l’huile de noix de coco, les œufs biologiques et les noix dans votre alimentation. Concernant les protéines, une consommation de 1 gramme par jour et par kilo de masse corporelle (donc 60 g si vous pesez 60 kg) est suffisante.

Surpoids et obésité : d’une façon générale – et cela inclut les conseils donnés précédemment et certains parmi ceux qui suivent –, tout ce que vous pouvez faire pour retrouver votre poids de forme contribuera à réduire votre risque de cancer. Le surpoids et l’obésité sont associés au risque de développer plusieurs cancers : de l’œsophage, du pancréas, colorectal, du sein (après la ménopause), de l’endomètre, du rein, de la vésicule biliaire, de l’ovaire, du foie, de la prostate au stade avancé, les hémopathies malignes (leucémies et lymphomes) [12].

Sommeil : assurez-vous d’avoir votre dose de sommeil réparateur. Le manque de sommeil perturbe la production de mélatonine, qui est associée à une hausse de la résistance et de l’insuline, un gain de poids.

Réduction du stress : une vie au calme, dans un environnement non pollué (y compris pollution sonore, radiations), avec de l’exercice régulier fait au grand air, réduit l’incidence du cancer. Les problèmes affectifs et émotionnels, y compris les conflits non résolus, favorisent le cancer. En effet, en situation de stress, le corps libère des hormones comme l’épinéphrine et la norépinéprhine qui élèvent la tension artérielle, le rythme cardiaque et le taux de sucre dans le sang. Un stress chronique, permanent, comme il est de plus en plus fréquent d’en ressentir, surtout parmi les citadins, conduit à des problèmes digestifs, des problèmes de fertilité, des problèmes urinaires et un système immunitaire affaibli [13]. Ce dernier étant en première ligne dans la protection contre les cellules cancéreuses, le risque de cancer peut augmenter. À noter que le stress favorise aussi des habitudes cancérigènes comme l’addiction à la cigarette, l’excès d’alcool et le grignotage compulsif ; il est important de gérer ce problème grâce à des activités physiques et spirituelles antistress.

Tout cela nécessite peut-être que vous fassiez un effort aujourd’hui dans votre vie pour reconsidérer certains de vos choix (professionnels, loisirs, relations) et habitudes (alimentaires, tabac, sport…).

Pour vous « motiver » encore, je pourrais ajouter à cet article une description bien « visuelle » des souffrances que subissent les personnes touchées par le cancer. Je vous épargne cela, en vous demandant de vous souvenir que le cancer est « une longue et douloureuse maladie », ce qui veut bien dire ce que ça veut dire. Cela justifie une action déterminée dès aujourd’hui pour éviter d’en passer par là et d’alimenter, à votre tour, le « business » du cancer.

Je compte sur vous.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis


Le risque de l'âge est lui aussi contrôlable. Le risque de l'âge est lui aussi contrôlable. Le risque de l'âge est lui aussi contrôlable.

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