Pey-Berland : les trémies restent en place

Les très controversés ouvrages blancs qui couvrent les trémies d’accès au parking ne seront pas enlevés. Leur suppression coûterait trop cher
Caprice d’architecture pour certains, atteinte au patrimoine ou encore agression visuelle pour d’autres, la controverse autour des caissons de verre blanc installés fin décembre 2007 sur les trémies d’accès du parking Pey-Berland avait occupé le devant de la scène lors de la campagne des élections municipales. Face à la grogne des riverains et de certains commerçants déplorant l’effet masquant de ces couvertures, Alain Juppé avait alors décidé d’écrire à Vincent Feltesse, le président de la Cub, afin de lui demander d’étudier la faisabilité juridique d’un démontage des deux caissons blancs. «La Cub m’a répondu que cet ouvrage s’inscrivait dans un projet communautaire et qu’au regard du droit à la propriété intellectuelle des architectes, on ne pouvait pas se permettre d’effacer d’un trait de plume la réalisation qui a été faite». Le maire avait également interrogé la Cub sur le coût et la faisabilité d’une suppression des deux caissons. «Le coût du démontage friserait le gaspillage» précise Alain Juppé qui ajoute que finalement «après la période d’agitation électorale, on finit par s’habituer à ces ouvrages». Enfin, concernant la gène évoquée par les riverains et les commerçants situés à proximité en terme de visibilité, le maire estime qu’elle est «limitée et qu’il n’y a pas de gène visuelle directe». Selon lui, seules les terrasses de cafés de la rue Père Louis de Jabrun ont une perspective de la cathédrale un peu masquée». Aussi, compte tenu de ces différents éléments, le maire a indiqué «qu’il n’avait pas l’intention de remettre en cause cet ouvrage». Une position d’autant plus arrêtée que le directeur du Centre du patrimoine Mondial à l’Unesco qui était de passage à Bordeaux lundi, n’a rien trouvé à redire sur ces réalisations.
Stella Dubourg