Evolution d'un mélanome nodulaire de 4 mm.
Source iconographique et légendaire: https://en.wikipedia.org/wiki/File:NodularMelanomaEvolution.jpg
Dans cette étude académique de phase 2 bicentrique, ouverte, à simple bras, effectuée en Belgique, des patients âgés de 18 ans et plus, atteints de mélanome à mutation BRAFV600, chez qui une progression de leur maladie avait déjà été constatée sous inhibiteurs de BRAF (avec ou sans inhibiteurs de MEK) et qui, au moment de l’inclusion, ne recevaient plus aucun traitement, ont été traités per os avec dabrafenib 150 mg deux fois par jour + trametinib 2 mg une fois par jour. Le critère principal de l’étude était la proportion de patients présentant une réponse évaluée par l’investigateur (définie par une réponse complète ou partielle, confirmée en deux occasions au cours de l’étude, selon les critères RECIST version 1.1, au moins 28 jours après que la première réponse ait été enregistrée). Les analyses ont été effectuées sur la population en intention de traiter. La présente étude est toujours en cours ; le recrutement de patients en est toutefois terminé. (…).
Entre le 5 avril 2014 et le 2 février 2016, 25 patients ont été recrutés et ont commencé leur traitement dans notre étude. Une réponse partielle a été documentée chez huit (32%) des 25 patients (Intervalle de Confiance [IC] 95% 15-54) ; six patients avaient progressé lorsqu’ils avaient précédemment reçu un traitement dabrafenib + trametinib et deux patients avaient progressé sous monothérapie précédente avec inhibiteur de BRAF. Une maladie stable était notée chez dix patients (40% ; IC 95% 21-61). Le replacement sous traitement sous traitement dabrafenib + trametinib était bien toléré. Il n’y a pas eu d’évènement indésirable inattendu de grade 4 ou de grade 5 lié au traitement. Des événements indésirables de grade 3 sont survenus chez deux patients (8% ; panniculite [n=1] et pyrexie [n=1]). Des événements indésirables graves qui sont survenus sur l’étude étaient un patient avec une crise d’Addison déclenchée par des symptômes de pyrexie de grade 2, qui se sont résolus après interruption de prise du dabrafenib et du trametinib. Aucun patient n’est décédé du fait du traitement à l’étude.
La reprise d’un traitement dabrafenib + trametinib a montré une activité anti-tumorale chez des patients ayant déjà vécu une progression de leur maladie sous inhibiteurs de BRAF et en soi, la reprise du traitement représente une nouvelle option potentielle de traitement chez ces patients. Max Schreuer MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 3 mars 2017
Financement : Vlaamse Liga Tegen Kanker, Novartis.
Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ