Mercredi 8 mars c’est la Journée internationale des femmes. Pour célébrer cette journée j’ai choisi de parler de l’expérience d’un collectif de femmes tunisiennes qui a réussi à percer grâce à l’aide au développement économique helvétique.
Quel rapport y a-t-il entre l’harissa et la Journée internationale des femmes? Apparemment aucun…Aucun à part que ce produit du terroir tunisien fait le bonheur d’une coopérative féminine rurale de Menzel Mhiri qui commence à commercialiser son produit en Suisse…
En cette journée des femmes c'est l’occasion de mettre en lumière les avancées des unes et les problèmes que rencontrent d’autres dans l’exercice de leur profession.
Retour sur la réussite de l’unique coopérative féminine en Tunisie qui a pu démarrer en 2016 l’exportation vers la Suisse. L’aide au développement économique helvétique a porté ses fruits.
Entièrement féminine, Tahadi (défi) est une société mutuelle de services agricoles (SMSA) qui fonctionne comme une coopérative regroupant 164 femmes rurales de Menzel Mhiri sise dans le gouvernorat de Kairouan. Son but est de perpétuer le savoir faire traditionnel transmis par les anciens et en faire un travail pour les femmes respectant l’économie solidaire tout en gagnant de l’argent.
Tahadi a lancé sa propre marque Errim pour commercialiser l’harissa à l’huile d’olive en Tunisie et maintenant en Suisse avant d’attaquer d’autres marchés européens à fort potentiel.
Un groupement d’achat solidaire en Italie, puis en Allemagne en ce début d’année lors de la Semaine Verte Internationale à Berlin, ont déjà mis en vente cette harissa made in Menzel Mhiri. Une belle façon de valoriser un produit du terroir fait par des femmes.
Cette success-story a pu voir le jour grâce à plusieurs partenaires dont l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), siégeant à Vienne, qui est en train de mettre en œuvre le projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de terroir (Pampat), financé par le secrétariat d’Etat à l’Economie de la Confédération Suisse (Seco), en collaboration avec le ministère tunisien de l’Industrie et du Commerce et celui de l’Agriculture.
A l’instar du Concours suisse des produits de terroir à Délémont (Suisse), organisé chaque deux ans par la Fondation Rurale Interjurasienne, la Tunisie aura aussi, en décembre 2017, son «concours des produits de terroir», une première qui s’inscrit dans le cadre du projet Pampat. Voilà une belle vitrine pour promouvoir les produits agroalimentaires tunisiens.
Et demain est un autre jour!