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L'Assurance Maladie privatisée

Publié le 25 juin 2008 par Dominik89
Etre malade coûte cher. Etre gravement malade coûte très cher, surtout que, par nécessaire solidarité, on est remboursé à 100 %. Ce dispositif des Affections Longue Durée concerne 8 millions de personnes en France. Comme l'Assurance Maladie est en déficit chronique, Frédéric van Roekeghem, directeur de l'UNCAM (Union Nationale des Caisses d'Assurance-Maladie) a suggéré de dérembourser les médicaments non directement liés à la maladie grave du patient. Une mesure qui pourrait économiser 300 millions d'euros.Tags : Assurance Maladie, Eric Woerth ministre du budget, Affection Longue Durée, ALD, dérembourser les médicaments, UNCAM, Frédéric van Roekeghem, RTL, Nicolas Sarkozy, privatisation de la sécurité sociale, déficit chronique, dette, UMP
Comme le disait ce matin sur RTL Eric Woerth, ministre du budget, rien ne changera pour le malade car les mutuelles prendront le relais. Et sans augmentation des cotisations, bien entendu ! On avait l'habitude d'être pris pour des imbéciles, mais ça commence à faire beaucoup tout de même. Comment imaginer une seconde dans une économie de marché qu'une entreprise privée supportant des coûts supplémentaires ne les répercutera pas sur ses clients ? Le ministre a évoqué vaguement des coûts à la baisse sur les médicaments. Première nouvelle car le coût moyen des médocs est constamment à la hausse !
Vous connaissez des gens en ALD ? En général, ils sont obligés d'arrêter toute activité professionnelle et n'ont donc
plus de revenus autre que celui de la solidarité. J'ai plusieurs membres de ma famille qui ont été dans ce cas suite à un cancer. Je ne comprends même pas qu'on veuille leur soutirer leur moindre sou supplémentaire. C'est particulièrement honteux.
Alors, au-delà même de savoir si c'est bien ou non de faire payer plus les grands malades, il s'agit d'un pas supplémentaire vers la privatisation de la Sécurité Sociale. En déléguant un peu plus au privé le remboursement des médicaments, on allège la charge du public et on donne au privé. Au final, le seul à y perdre sera le malade. Une sinistre habitude avec les sbires de Sarkozy.
On avait déjà eu droit aux franchises médicales à l'automne dernier, quelle sera la prochaine étape de cette privatisation qui ne dit pas son nom ?

Dominik

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