in Die Gartenlaube, 1888, p. 741
La soprano autrichienne Anna Josepha Caroline Sachse-Hofmeister (*1850 à Gumpoldskirchen; 1904 à Berlin) est née dans une famille dont le père, enseignant, dirigeait le choeur de l'église. Il prépara sa fille à une carrière de violoniste. La jeune fille fut découverte par des membres de l'opéra de Vienne. Son père, après de longues hésitations finit par l'envoyer au Conservatoire de Vienne où elle continua sa formation de violoniste et prit des leçons de chant, discipline dans laquelle elle décida de s'engager plus avant
Elle débuta dans le rôle de Léonore du Troubadour de Verdi à Olmütz en 1871, à la suite de quoi elle fut engagée au Théâtre d'Etat de Würzburg pour d'emblée y chanter des premiers rôles. Elle passa ensuite au Théâtre d'Etat de Francfort, où elle fit ses débuts en Amelia dans le Bal masqué. Elle resta à Francfort jusqu'en 1876, année de son engagement à L'Opéra de la Cour à Berlin (Hofoper) avec ses débuts en Valentine dans les Huguenots. C'est alors qu'elle refusa l'invitation de Wagner qui voulut l'engager pour chanter Sieglinde dans la Walkyrie à Bayreuth. Wagner la désigna poutant comme la "Sieglinde de ses rêves".
En 1878, elle épousa le ténor Max Sachse (1847-1913).
De 1878 à 1880, on la retrouve à Dresde. Ensuite Angelo Neumann l'engagea à Leipzig où elle fit les beaux jours de l'opéra avec Hedwig Reicher-Kindermann. En 1881, Neumann aurait aimé produire Lohengrin à Paris et l'avait pressentie pour Elsa. Le projet capota. Elle retourna alors à Berlin où elle chanta essentiellement les grands rôles wagnériens. Elle fit ses premiers adieux à la scène en 1889, et ses adieux définitifs en 1891. Ensuite, elle se consacra à l'enseignement du chant.