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Critique Ciné : American Pastoral (2016)

Publié le 13 mars 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

American Pastoral // De Ewan McGregor. Avec Ewan McGregor, Jennifer Connely et Dakota Fanning.


Adapté du roman de Philip Roth par John Romano (La défense Lincoln), American Pastoral est le premeir film en tant que réalisateur d’Ewan McGregor et ce dernier nous propose un joli film, téléfilm de luxe sur les bords, très académique, mais qui se laisse suivre jusqu’au bout sans trop de difficultés. Ewan McGregor connait les plateaux de cinéma depuis des années maintenant, il a sûrement voulu tenter de voir ce que c’était que de passer derrière la caméra (en plus d’être devant). Le résultat reste assez honnête pour que le film sache mettre en avant le roman de Philip Roth. American Pastoral c’est l’Amérique des années 60, celle des « mad men », des changements socio-politiques, etc. American Pastoral c’est l’avènement d’une Amérique différente, celle sur laquelle est basée l’Amérique que l’on connaît aujourd’hui. Cette adaptation, elle était attendue au tournant car le projet dort depuis des années. Plutôt que de mettre en avant le conflit social, le film se concentre sur le drame familial qui règne chez les Levov. Grâce à un solide casting qui n’en fait jamais des caisses, le film parvient donc à tirer une ambiance émotionnellement riche, préférant ainsi laisser de côté la complexité de l’histoire.

L’Amérique des années 60. Autrefois champion de sport de son lycée, Seymour Levov, dit « le Suédois », est devenu un riche homme d’affaires marié à Dawn, ancienne reine de beauté. Mais les bouleversements sociopolitiques de l’époque font bientôt irruption dans la vie bourgeoise, en apparence idyllique, de Seymour. Lorsque sa fille adorée, Merry, disparaît après avoir été accusée d’acte terroriste, il part à sa recherche pour que sa famille soit de nouveau unie. Profondément ébranlé par ce qu’il découvre, il doit affronter le chaos qui secoue la société américaine et jette les bases d’un nouveau monde. La vie de famille ne sera plus jamais la même…

Et au fond, je trouve un peu dommage de mettre de côté l’aspect complexe de American Pastoral, le roman d’origine. Le film tient alors surtout sur la prestation de Dakota Fanning. Cette dernière, dans le rôle de Merry, aussi éprouvant soit ce rôle, parvient à nous plonger au coeur de son histoire avec beaucoup de simplicité qui lui sied à merveille. Ce n’était pas une adaptation facile à faire, mais Ewan McGregor a de l’aide. A commencer par sa façon d’interpréter le récit, son casting mais également le fait que American Pastoral se concentre sur la famille, un sujet plus facile que de se concentrer sur l’aspect social qui aurait très bien pu être un raté complet et qui, par chance, j’en a pas été un. Ainsi, American Pastoral ne restera probablement pas dans la liste des meilleurs films de l’année mais ce n’est pas bien grave. La réalisation est propre, académique et parfois un peu polissée, mais elle fonctionne et c’est le principal. En prenant peu de risques de ce point de vue là et alors que le scénario ne traduit pas forcément toutes les nuances du roman de départ, American Pastoral est une légère déception. Mais les personnages sont vivants et intéressants, malgré le fait qu’ils n’ont peut-être pas la profondeur de ce que Philip Roth a écrit. Le récit de base est tellement fort que son adaptation, même épurée de bien des choses, reste captivante.

Note : 6/10. En bref, un premier film sympathique mais académique.

Date de sortie : 28 décembre 2016


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