C'est alors que l'on arrive au phare et là, changement de décor. Tout redevient sauvage, indompté, maritime. Le vent décoiffe et vous bouscule un peu, projette les eaux en vagues furieuses sur la jetée, façon Malecon à Cuba. Les pêcheurs pêchent, les flâneurs flânent, les joggeurs... courent. Les terrains de sport sont légion. Ici commence le royaume du sportif.
Tout le long des plages, en effet, la plus connue d'entre elles étant la Malagueta, on peut au choix marcher dans le sable (tiens, çà me rappelle une chanson...) ou exhiber ses muscles fessiers sur la large partie piétonne de l'avenue. On court, on marche, on se montre, on bronze, chronomètre à la main, du sportif le plus aguerri à la mamie distinguée et maquillée, en passant par la mère de famille dynamique à la recherche de la silhouette parfaite. Ce n'est pas la Californie, mais presque !
Nous, en bons vivants, on a évidemment préféré marcher les pieds dans l'eau (un peu froide en février, mais rien ne nous arrête) sur l'interminable langue de sable et admirer la ville d'un autre point de vue. On a lancé des "c'est beau, c'est beau", à perdre haleine. Parce que la Méditerranée, bien inconscient celui qui dirait le contraire, c'est beau. Je vous passe le soleil qui se reflète dans l'eau et la fait briller comme un diamant, le calme et la délicieuse solitude de l'hiver sur la plage, la joie de confier son visage à ces milliards de vitamines qui émanent de ce soleil presque africain, l'alignement des beaux hôtels (voire des palaces) et la colline là, tout au fond, qui a un air de Corcovado. Comme souvent, le genre d'endroit que l'on voudrait ne plus jamais quitter...
