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Vélib' et Decaux : un nouveau scandale en préparation ?

Publié le 16 mars 2017 par Delanopolis
On a de quoi se poser de sérieuses questions au sujet de la manière dont Hidalgo et sa bande préparent le renouvellement du contrat d'exploitation Vélib' pour les 15 ans à venir. Contrat ruineux pour la ville, faut-il le rappeler ... Vélib' et Decaux : un nouveau scandale en préparation ?
Machine à com' phare de la municipalité delano-hidalguesque, Vélib', après des débuts tonitruants, a vite montré sa nocivité pour les finances parisiennes. Un coût de 16 millions par an pour un contrat qui devait, selon Delanoë, rapporter 3 millions à la ville ! Qui dit mieux en fait de dérive ? Il n'y a pas que le Delanopolis qui l'écrit désormais, lire par exemple LA .

Il a fallu au départ que notre limier préféré, Serge Federbusch, engage des actions auprès du Tribunal administratif pour dénoncer les avenants scandaleux qui arrosaient discrètement Decaux après que le marché initial ait été montré au bon peuple et à la bonne presse : voir ICI ou LA par exemple

Nos lecteurs savent que la Chambre régionale des comptes a plusieurs fois toussé à ce sujet et connaissent le coût proprement effarant de chaque Vélib' pour la ville : environ 3 000 euros par an, voir le bilan global dressé par la Chambre ICI. Les pertes de revenus publicitaires associées aux différents coûts d'entretien et de réparation qui ont enflé au fil des années font de cette bicyclette un vrai gouffre financier.

Rassurez-vous, ces dérives vont pouvoir continuer des années encore si les médias continuent d'accueillir tout cela dans l'indifférence. Dormez et pédalez en même temps, Parisiens !

A l'occasion du renouvellement du contrat, un phénomène étrange devrait en effet nous mettre la puce à l'oreille.

Le groupe SFR est poursuivi par ses partenaires Intermobility et Tracetel. Ces deux PME entendent porter plainte contre l’opérateur pour défaut de présentation d’offre sur le renouvellement de la concession du service de vélos en libre service (VLS) de la mairie de Paris.

Outre JCDecaux, deux autres groupements comptaient candidater au nouvel appel d’offres : Indigo (ex Vinci Park) avec la start-up Smoove et l’espagnol Moventia et SFR soutenu par Intermobility et Tracetel. Intermobility gère déjà un service VLS en Suisse tandis que Tracetel développe des systèmes de gestion de parc de deux roues. Après des mois de préparation, les intéressés avaient jusqu’au 7 février pour déposer leurs dossiers. Or, SFR s’est désisté au dernier moment, se contentant de prévenir ses partenaires une demi-heure avant l’heure limite de dépôt des candidatures, rapporte Le Figaro.

Comme le révèle un site spécialisé : "Les deux PME ont cherché à savoir quelle mouche avait piqué SFR pour comprendre les raisons de ce revirement de dernière minute. En vain. Un peu court pour les ex-partenaires de la filiale d’Altice qui ont décidé d’attaquer l’opérateur devant le tribunal de commerce de Paris. A défaut d’explications, ils entendent obtenir des dommages et intérêts. Dans le contrat signé avec SFR, seul un changement majeur du projet par la mairie de Paris ou l’abandon de l’appel d’offres par cette dernière pouvait justifier un retrait du principal concurrent d’Orange Business Services (OBS) sur les offres professionnelles. Ce qui n’a pas été le cas et autorise donc les PME et leurs avocats à penser qu’ils peuvent réclamer un dédommagement à SFR. Reste à en calculer les montants. Le résultat de l’appel d’offre Vélib sera, lui, dévoilé au printemps."

Résumons-nous, la maison mère de SFR, Altice, propriété du fameux Draghi qui aime tant les affairo-socialistes en général et Macron en particulier, a au dernier moment obtenu d'une de ses filiales, sans qu'on comprenne pourquoi, de ne plus soumissionner à cet appel d'offres, ouvrant un boulevard pour Decaux.

Cette mansuétude est un peu étonnante dans la mesure où CDecaux Holding, l'entité grâce à laquelle les actionnaires familiaux contrôlent 70% environ du capital du groupe JCDecaux, avait officiellement soutenu l'offre de rapprochement présentée par Bouygues sur SFR, concurrente de celle de Drahi il y a trois ans.

L'hypothèse d'une sorte d'accord de paix sur le marché télécom n'est donc pas à exclure.

Quant aux relations entre Drahi et Hidalgo, elles sont tout aussi excellentes !

Ainsi, lors du lancement récent de BFMTV Paris, Hidalgo était-elle la première invitée et n'a pas lésiné sur les compliments : "Ce lancement est très important car depuis longtemps nous pensions qu'il y avait un manque. On a besoin d'un outil pour promouvoir le dynamisme de notre ville est aussi parler de ses problèmes. C'est aussi un atout dans la compétition entre les grandes métropoles mondiales, comme par exemple pour la candidature aux Jeux Olympiques. Nous ne soutenons pas cette chaîne financièrement mais nous lui ouvrirons tous nos lieux", a-t-elle alors précisé à l'AFP.

C'est touchant cette entente cordiale ... On y trouve même la candidature aux JO, un vrai bonheur.

Quoi qu'il en soit, si Hidalgo veut montrer qu'elle est vraiment insensible à l'influence de Decaux, prudente vis-à-vis du retrait suspect de SFR et soucieuse des impôts des Parisiens, elle doit aujourd'hui, du fait de cette défection et du peu de nombre de concurrents restant en lice, déclarer le marché sans suite.

Le code des marchés publics autorise en effet une collectivité à interrompre une procédure d'appel d'offres quand la concurrence est insuffisante.

Chiche ?

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