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DÉPRESSION : Le cerveau a son propre système de décompression – Molecular Psychiatry

Publié le 22 mars 2017 par Santelog @santelog

DÉPRESSION : Le cerveau a son propre système de décompression – Molecular Psychiatry Si ce mécanisme naturel ne suffit pas toujours à éliminer les symptômes de dépression, il joue cependant son rôle de compensation. L'architecture du cerveau se modifie pour compenser la dépression, suggérant, selon cette étude, "une réponse compensatoire neuroplastique qui contribue à réduire la gravité des symptômes dépressifs". L'étude, publiée dans Molecular Psychiatry est ainsi la première à rapporter dans le contexte d'un essai contrôlé randomisé, la présence de changements structurels dans le cortex cérébral pendant le traitement antidépresseur et la première aussi à apporter les preuves in vivo de cette neuroplasticité anatomique du cerveau humain dans la dépression.

L'étude menée par une équipe de l'Institut de recherche Saban de l'hôpital pédiatrique de Los Angeles identifie en effet des différences structurelles dans le cortex cérébral de patients atteints de dépression et constate que ces différences se normalisent avec le traitement médicamenteux approprié. Ses résultats, obtenus par scans du cerveau de patients chroniquement déprimés, réalisés avant et pendant le traitement, suggèrent que l'épaississement du cortex cérébral est une forme de réponse compensatoire neuroplastique qui contribue à réduire la gravité des symptômes dépressifs.

Les chercheurs ont effectué des scintigraphies

DÉPRESSION : Le cerveau a son propre système de décompression – Molecular Psychiatry
anatomiques du cerveau chez 41 patients atteints de dépression chronique vs 39 témoins en bonne santé à l'inclusion et à nouveau à la fin de la période d'étude de 10 semaines. Les patients dépressifs ont été randomisés pour recevoir la duloxétine, un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, ou un placebo.

-Au cours de l'essai, les patients recevant des médicaments ont connu une amélioration significative des symptômes par rapport aux patients recevant un placebo.

-Chez les patients traités, l'épaisseur corticale est revenue aux valeurs trouvées chez les volontaires sains, alors que chez les patients traités par placebo, elle a légèrement augmenté : ainsi, les patients dépressifs exempts de traitement présentent un cortex épaissi, et plus l'épaisseur du cortex est importante, moins les symptômes sont sévères.

Une compensation neuroanatomique pour répondre aux symptômes : cette découverte suggère que les patients traités par placebo ont toujours besoin de cette compensation neuroplastique pour répondre aux symptômes en cours. En revanche, le traitement par antidépresseurs va réduire la gravité des symptômes, donc la nécessité d'une compensation biologique dans le cerveau, et par conséquent rétablir l'épaisseur du cortex à des valeurs similaires à celles de l'épaisseur corticale de volontaires sains.

L'identification de ce processus de neuroplasticité suggère également de nouvelles cibles biologiques pour le traitement des personnes atteintes de troubles neuropsychiatriques.

N.B. Le laboratoire Eli Lilly a co-financé cette étude

Molecular Psychiatryiatry 7 March 2017 doi:10.1038/mp.2017.34 (Visuel@Ravi Bansal, PhD) Evidence for neuroplastic compensation in the cerebral cortex of persons with depressive illness

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