On ne les espérait plus et voilà qu’elles tombent. Le dossier Norbourg rebondit encore une fois avec les arrestations ce matin de plusieurs personnes en rapport avec cette affaire qui a floué plus de 9000 investisseurs pour un total de 130 millions. La GRC a mit du temps mais, elle a finalement porté 922 accusations! Lacroix et ses cinq complices (car c’est clair qu’il y en avaient) sont accusés de fraudes, détournements de fonds, complot pour fraudes, fabrication de faux et… blanchiment d’argent! Le graphique suivant montre les 4 phases de l’enquête de la GRC.
Les perquisitions des dernières heures ont portés fruits. On sait pour l’instant que Félicien Souka, le créateur du système informatique de falsification des états de comptes, fait parti des individus arrêtés aujourd’hui. Serge Beugré, ancien vice-président de Norbourg, le vérificateur Rémi Deschambault, Jean Cholette, le contrôleur financier, Jean Renaud, fonctionnaire au ministère des finances du Québec ont aussi été inculpés.
Voyez la galerie de photos de LaPresse… c’est réjouissant!
La GRC a établi que 95 millions de dollars appartenant aux investisseurs ont circulé entre les doigts de ces individus. Au cachot, les rats! Maintenant qu’ils sont formellement accusés, nous allons peut-être savoir à quel endroit, les millions restants sont cachés. Ce qui me fait particulièrement plaisir dans ces arrestations, c’est de voir le nom de Rémi Deschambault. Ce comptable vérificateur de Vincent Lacroix devait être des plus conciliants pour ne rien trouver d’anormal dans les affaires de Norbourg. D’ailleurs, au procès pénal de Lacroix, on a démontré que des faux rapports attribués au gardien de valeurs Northern Trust ont été trouvés dans les bureaux de sa firme Deschambault-Saint-Jean à La Prairie.
Dans le numéro de L’Actualité de février 2006, on faisait état que: …” Dans le cas de Norbourg, le comptable Rémi Deschambault, chargé d’approuver les états financiers des fonds Norbourg, avait ses bureaux à la même adresse que les Systèmes financiers Nortek, propriété de Vincent Lacroix. L’immeuble, situé à La Prairie, appartenait au comptable, jusqu’à ce qu’il le vende, en 2004, à Vincent Lacroix pour la somme de 1,4 million de dollars. L’évaluation municipale était de 325 000 dollars!…”
Monsieur Deschambault avait aussi beaucoup de poids pour Lacroix, car Il était membre du comité de surveillance de la Caisse Desjardins de La Prairie. Dans cette caisse, plusieurs des sociétés du Groupe Norbourg y détenaient des comptes corporatifs.
Pas de doute, il SURVEILLAIT très bien les comptes! Les bons comptes font des bons amis!