La cohérence n’est pas de ce monde, il y a plus d’une semaine, j’immergeais dans ce petit pays de Gael Faye, j’ai été chamboulée après la lecture de ce roman aux multiples facettes, j’ai essayé d’écrire, j’ai veillé des nuits pour pouvoir restituer mais je n’y arrive pas, devrai je parler des personnages ? de l’histoire ? de mon ressenti ? je n’en sais rien, alors comme Gael Faye, je vous replonge moi aussi dans ce petit « petit pays » dans lequel je me retrouvais à chaque fois que je dévorais ces pages.
Le concept est simple, dans un court récit, je vous parlerai de ce qui me passe par l’esprit, ces restitutions ne seront donc pas chronologiques, il s’agira juste de ce que j’ai pu ressentir, percevoir lors de la lecture de chaque page. Je l’ai intitulé, ces milles « petit pays », on en aura autant que mon inspiration me le permettra. L’occasion pour moi d’ouvrir une nouvelle rubrique « Après la lecture » qui restituera le ressenti des petites lectures que j’aurai. Let’s GO !
Crédit: Dave Tendresse //// Comme la bande dans l’impasse du « petit pays ». Cette photo prise il y a longtemps décrit si bien l’insouciance de l’enfance et me rappelle l’impasse de Gabriel et de ses amis, Gino, les jumeaux
Après avoir finit mon immersion dans ce « petit pays » de Gaël Faye, je suis perdue, perplexe, ce qui m’a marqué c’est le rendu, Faye ne nous a pas plongé dans ces récits macabres qui ont pour toile de fond l’Afrique, il nous a fait vivre des pays, le Burundi, le Rwanda, (entre nous j’imaginais lire des extraits du type : cachée derrière la fenêtre j’ai vu comment la gorge de maman a été tranché par un Hutu), mais non Gaël ne s’est pas attardé sur les faits, il a survolé la guerre, les massacres, il nous a plongé dans une vie la sienne, avant et après la guerre, de ce que les humains sont, de ce qu’ils ressentent, pendant, avant ou après cette chose incompréhensible qu’il a nommé « la guerre ».
j’ai envie de vous raconter ce que j’ai lu, ce que vous avez certainement lu aussi, je ne sais pas comment vous l’avez perçu, mais moi je ne l’ai pas lu, je l’ai vécu, j’ai imaginé Madame Economopoulos et son racisme, mais je lui ai aussi découvert de l’humanité à la fin, une humanité à travers les livres et ces moments doux qu’il a partagé avec Gaby, courir pour aller arracher un bout de poème pour le remettre à son compagnon de lecture (je pleure), l’innocence que Gaby a tant voulu préserver dans l’impasse, lui qui se considérait comme humain avant tout, refusant d’être Hutu ou Tutsi, refusant de prendre parti, lui ce petit métis qui aimait ses amis parce qu’ils étaient humains et gentil avant tout, et non Hutu ou Tutsi ou même noir comme l’étais Armand, le seul noir de la bande, a finit par être consumé dans la cruauté de ce monde, allant jusqu’au meurtre, un meurtre presque banal, banal au point de garder la carte d’identité ensanglanté ai profond. Michel ce modèle colon qui gère une usine d’huile, venu s’enrichir en Afrique, ce que lui reproche souvent Yvonne son épouse Tutsi Rwandaise venu se réfugier au Burundi. Anna, la forme même de l’innocence. Comme Gaby, j’ai moi aussi cessé de croire en l’impartialité de ce bas monde, comme Gino j’ai commencé à être fascinée par la violence de Francis, mais Francis un enfant, violent, mais pourquoi ? A cause de ce monde cruel, la violence est parfois le seul repère que peuvent avoir certains enfants.
Prochainement je crois qu’on parlera du « Combi W ». si vous avez lu Petit pays vous savez de quoi je parle
La suite dans peu de temps
Dave