Le salaire horaire a une très forte influence dans les domaines à forte valeur ajoutée comme l’hôtellerie, la restauration ou l'agriculture et le programme de visa américains H-2B est bien commode pour les employeurs qui ne veulent pas casser leur tirelire et payer au ras des pâquerettes des travailleurs temporaires venus des Caraïbes ou du Mexique.
Hier matin, j’écoutais un reportage sur National Public Radio par Fred Bever, un journaliste et producteur pour la station de radio publique du Maine, qui disait que les employeurs des stations balnéaires de son état se plaignaient de la disponibilité de ces fameux visas pour travailleurs saisonniers.
J'ai immédiatement pensé que si les employeurs locaux payaient un peu mieux leur personnel, ils auraient suffisamment de gens qualifiés sans aller les chercher au diable vauvert. Je crois qu'en janvier dernier, le salaire minimum dans le Maine est passé de 7,25 à 9 dollars de l'heure, mais c'est 12, 13 ou même 15 dollars de l'heure qui feraient vraiment la différence et seraient à même d'attirer les gens du coin, ou mieux encore, des étudiants américains qui ont besoin de se faire un peu d'argent pendant les mois d'été.
Les vacanciers paieraient un peu plus pour leur logement, leur nourriture et leurs extras, les petites commerçants serreraient un peu plus leurs marges, mais au final, tout le monde y gagnerait. Alors, pourquoi pleurer à propos de la pénurie de ces visas H-2B, alors que la simple loi du marché et les américains peuvent remédier à cette situation ?