Le lien entre l'herpès au cours de la grossesse et le risque d'autisme pour le bébé devra encore être confirmé par des études plus larges ; cependant cette première recherche constate, mais sur 14 participantes seulement, que des niveaux élevés d'anticorps contre le virus HSV-2 à mi-grossesse sont associés au développement du trouble du spectre autistique (TSA) chez les garçons. Des données présentées dans la revue mSphere qui viennent s'ajouter à celles de précédentes études, mais qui peuvent s'expliquer aussi, non pas par les niveaux viraux de HSV-2 mais tout simplement par l'inflammation associée. A suivre donc.
Les troubles du spectre autistique sont caractérisés par l'altération de l'interaction sociale et des déficits de langage et de communication. Le développement de l'autisme reste mal compris, mais est lié à une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Les infections pendant la grossesse sont en outre documentées comme un facteur de risque pour le développement de plusieurs troubles neurologiques dont le TSA et cette étude cherche à explorer cette hypothèse. Et si, en fin de compte, les chercheurs de la Columbia University et de l'Université d'Oslo identifient un risque présumé de TSA associé à des niveaux élevés de virus HSV-2, ils suggèrent que ce risque pourrait ne pas être lié au virus lui-même, mais à l'impact de l'inflammation et l'activation ultérieure du système immunitaire durant le développement in utero de l'enfant.L'étude a plus largement examiné si les infections maternelles pendant la grossesse sont associées au risque de troubles neurologiques du développement tels que les troubles du spectre autistique et cela à partir des niveaux d'anticorps dirigés contre plusieurs virus (Herpès (HSV-1 et HSV-2), rubéole, toxoplasma gondii et cytomégalovirus (lié à la varicelle)). Les chercheurs ont suivi des participantes à la Norwegian Mother and Child Cohort Study, recueilli des échantillons de sang maternel à la 18è semaine de grossesse et après l'accouchement, puis interrogé par questionnaires les mères sur différents résultats de santé lorsque les enfants étaient âgés de 3,5 et 7 ans.
Au total, 442 mères ont déclaré que leur enfant avait reçu un diagnostic d'autisme et ces mères étaient plus susceptibles d'être mères pour la première fois.
L'analyse n'identifie au départ aucune association entre aucun des niveaux d'anticorps pendant la grossesse ou après l'accouchement, et le développement de TSA chez les garçons ou les filles.
Cependant, après de nombreuses analyses, les chercheurs constatent que des niveaux élevés d'anticorps contre le virus HSV-2 à la mi-grossesse sont bien associés au développement de TSA chez les garçons. Ce résultat, basé sur seulement 14 participantes devra être confirmé : précisément,
Lorsque les chercheurs se sont basés sur un seuil élevé de charge virale au milieu de la grossesse, ils ont constaté que les garçons étaient 2 fois plus susceptibles d'avoir un TSA (OR : 2.07). Cependant, ce résultat est basé sur 14 participantes seulement, dont 10 dont l'enfant a reçu le diagnostic et 4 dont l'enfant n'a pas reçu le diagnostic.
chez les garçons, reste à creuser. " La piste d'un taux élevés d'anticorps anti-HSV-2 au milieu de la grossesse et un risque accru de TSA Nous supposons que le risque de TSA associé à des niveaux élevés d'anticorps anti-HSV-2 n'est pas spécifique au HSV-2, mais reflète l'impact de l'activation immunitaire et de l'inflammation sur un système nerveux vulnérable " , concluent les auteurs.
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