Titre : La lionne, un portrait de Karen Blixen
Tome : One Shot
Auteurs : Anne-Caroline Pandolfo (scenario), Terkel Risbjerg (dessins et couleurs)
Editeur : Sarbacane
Année : 10/2015
Pages : 200
Résumé :
La vie de Karen Blixen est conte : depuis enfance à l’éducation luthérienne stricte à sa vie d’écrivain mondialement connue, notamment pour La Ferme Africaine (Out of Africa), il y a un monde : ce monde, c’est son désir de ne pas se plier à l’ordre établi qui la destine à devenir femme au foyer, son envie de voyager et découvrir la planète comme son père, et sa persévérance à se relever des épreuves qu’elle subit tout au long de sa vie.
La lionne raconte la vie d'une femme de caractère au destin hors du commun.
Mon avis :
Karen Blixen est une femme qui ne laisse pas indifférent. Elle a eu
plusieurs vies, a traversé des épreuves de l’amour, de la maladie, de la
ruine, et elle est aussi le reflet d’une époque révolue.
Ce roman
graphique démarre d’une manière très originale, puisqu’on découvre les
fées qui se penchent sur le berceau de Karen : Nietsche, Skakespeare, un
lion, Schéhérazade, le diable, un roi africain et une cigogne. Ces fées
que l’on retrouve au gré des évènements de la vie de l’héroine, donne
une note onirique à cette histoire vrai. Rompant les codes de la
biographie, la scénariste nous emmène dans son délire, cela donne une
unité, un fil conducteur au récit.
La narration est bien construite
découpée en chapitres correspondants aux grandes phases de la vie du
personnage. La première partie nous plonge dans le Danemark de son
enfance et de son adolescence. Le deuxième chapitre est plus connu, au travers du film de Sydney Pollack « Out of Africa » avec Meryl
Streep et Robert Redford. Et le troisième, est la fin de vie de Karen
Blixen lorsqu’elle devient l’écrivain que l’on connait. Ces trois vies
sont parsemées des apparitions des fées ainsi que du fantôme du père
suicidé, chacun à sa manière nous aide à comprendre les choix de cette femme, cela sonne
juste, mieux qu’un récit historique.
Et si l’on y croit
c’est aussi en particulier grâce aux magnifiques aquarelles sur papier canson du
dessinateur Terkel Risbjerg,
toutes en tons pastels, avec juste un trait de crayon minimaliste. On peut dire qu’il exploite parfaitement
les atouts du roman graphique pour nous faire vivre des émotions juste par son dessin. A de nombreuses reprises, nul besoin de texte ni d'explication : le dessin est juste, les couleurs parlent d'elles même, les rêves, les joies, les peurs, tout est réussi : j’ai été transporté.
Lisez cette BD et laissez vous porter par cette femme au destin hors du commun, qui a oser vivre son rêve plutôt que de rêver sa vie.
Martin
La lionne à la Grande Librairie sur France 5
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