Différents traitements locaux de la gonarthrose sont possibles. Leur utilisation diffère selon qu’il s’agit d’une poussée congestive d’arthrose (caractérisée par des douleurs plus inflammatoire et par la présence d’un épanchement articulaire) avec un risque de chondrolyse rapide ou d’une arthrose en phase d’évolution lente (caractérisée par l’absence d’épanchement).
Lors d’une poussée congestive d’arthrose
Les thérapeutiques locales ont une place de choix. Le traitement initial repose sur la ponction évacuatrice suivie d’une injection de corticoïdes, éventuellement répétée et associée à un repos de 24 heures.
En cas d’échec, ou d’emblée en cas de chondrolyse rapide confirmée radio logiquement, on proposera une « trithérapie » associant un lavage articulaire (1 litre de sérum physiologique – 2 aiguilles de 2 mm de diamètre), une infiltration de corticoïdes en fin de lavage et une mise en décharge articulaire (technique du pas simulé à l’aide de 2 cannes anglaises) pendant 6 semaines, jusqu’à assèchement du genou.
En présence d’une gonarthrose avec chondrocalcinose radiologique et épanchement chronique hydarthrodial ou sanglant, il peut-être proposé une synoviorthèse à l’yttrium 90 comme alternative au lavage articulaire.
En présence d’un genou sans épanchement mais douloureux
Des injections intra-articulaires d’acide hyaluronique peuvent-être proposées. Elles seront d’autant plus efficaces que la gonarthrose est radiologique ment modérée. Elles représentent une alternative aux anti-inflammatoires non stéroïdiens et paraissent particulièrement indiquées au sortir d’une phase de chondrolyse rapide.
Références : La presse médicale. AYRAL X. Service de Rhumatologie B, Hôpital Cochin.