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[Interview] Dayzee : l'ex-candidate de Pékin Express s'épanouit dans la chanson (et c'est réussi)

Publié le 08 avril 2017 par Bottines

Souvenez-vous... Il y a quelques années, elle participait à Pékin Express en insufflant son énergie et sa bonne humeur communicative autour d'elle. Aujourd'hui, Dayzee, qui est avant tout une artiste, se donne tous les moyens pour faire connaître sa musique et ses textes, et ainsi pouvoir enfin vivre de sa passion. Par téléphone, j'ai pu poser mes questions à la chanteuse qui fait rimer rythmes brésiliens et paroles riches de sens, et découvrir une jeune femme intègre et à la philosophie de vie épatante. Découvrez-la.

[Interview] Dayzee : l'ex-candidate de Pékin Express s'épanouit dans la chanson (et c'est réussi)Bonjour Dayzee. On vous connaissait plutôt comme une participante à Pékin Express et non comme une artiste, et pourtant, vous chantez depuis longtemps... Dans vos chansons, vous chantez quelques passages en portugais et on retrouve des sonorités sud américaines, quelles sont vos influences ?

Oui... j'ai eu plusieurs vies en tant qu'artiste, j'ai été comédienne, danseuse professionnelle et chanteuse. J'ai commencé à écrire d'abord et j'ai commencé à chanter ensuite. Les gens retiennent souvent Pékin Express et c'est normal car il y a eu énormément d'audimat et on se souvient de moi dans cette aventure-là...

Vous aimez voyager mais retrouve-t'on le thème du voyage dans vos textes ?

Mon père est français, ma mère brésilienne donc ça a été un peu une double culture. Mon père écoutait Gainsbourg, Goldman, ma mère de la musique brésilienne, donc j'ai baigné dans ces deux mondes que j'aime mélanger dans mes chansons. Je me sens autant brésilienne que française donc j'ai envie que ma musique soit l'exact reflet de moi-même.

La route n'est pas simple, j'ai vu par exemple que pour le tournage du clip de Bang Bang, vous aviez du vous fabriquer vous-même votre robe car vous n'aviez pas le budget, vous semblez vous donner tous les moyens...

Oui mais le voyage intérieur plutôt. J'approfondis tout car j'aime bien me mettre en danger car je pense que c'est la seule façon de progresser...

Vous faites donc tout vous-même...

Oui c'est pas un métier facile, surtout en Suisse, car on est un peu plus en recul par rapport à ça, ce n'est pas vraiment reconnu comme un métier. Parfois, on se dit que ça ne marchera pas, mais dans ces moments-là je me rappelle que j'ai décidé dans cette vie d'être heureuse et de faire ce que j'aime. Donc je vais me battre pour ça !

Du coup ça vous permet d'avoir un regard d'ensemble sur votre expression artistique, de la musique, au stylisme en passant par les clips...

Oui, je fais tout moi-même. Au Brésil on dit souvent que faute de moyens, on devient créatif. Les difficultés de la vie nous rendent plus malin et intelligent. On apprend d'autres façons de réaliser nos rêves, et il y en a toujours. Ne pas se dire " je n'ai pas d'argent pour faire ça, c'est dommage... " si on veut, on peut !

[Interview] Dayzee : l'ex-candidate de Pékin Express s'épanouit dans la chanson (et c'est réussi)
D'où vient cette envie d'en faire votre métier ? Qu'est ce qui vous motive dans la quête que vous menez et vous donne la force de continuer à faire ce que vous faites malgré les difficultés et l'incertitude ? Est-ce qu'on peut dire qu'il y a une notion d'urgence aussi ?

Oui c'est vrai. Quand j'ai une musique en tête, je sais déjà tous les instruments qui vont y participer, les mélodies de chacun de ses instruments donc je fais déjà en quelque sorte le mixage, j'ai déjà des images qui me viennent pour les clips, donc je fais une sorte de synopsis. Je sais aussi ce que j'ai envie de porter qui correspond au message que j'ai envie de véhiculer, et c'est toujours dans la volonté d'être la plus fidèle possible à moi-même et du coup fidèle aux autres. Car en étant fidèle à soi-même on est honnête avec les autres aussi . Je ne voudrais surtout pas donner une image qui n'est pas la mienne, c'est ce qui me fait peur dans le domaine artistique. C'est important plus tard de pouvoir se retourner et se dire qu'on ne changerait rien car c'est exactement ça que l'on voulait donner à cet instant-là. Je voudrais me dire " c'est parfait dans ma réalité actuelle ".

Vous êtes auteur-compositeur-interprète, mais aussi danseuse il me semble ? Tout ce qu'il faut pour assurer sur scène. En avez-vous déjà fait ? Est-ce ce qui vous donne le plus envie ?

J'ai perdu une petite sœur au Brésil, qui a eu un accident de voiture, et j'ai assisté à la scène. Je pense que ça a défini chacun de mes pas après ça. J'ai survécu, mais elle non. Donc je me suis dit que je ne pouvais pas être restée en vie pour rien du tout. Je me suis dit qu' il fallait que je fasse quelque chose d'important et aussi que je me permette d'être heureuse. Et se permettre d'être heureuse n'est pas forcément facile, contrairement à ce que l'on croit. Je me suis dit qu'il fallait que je passe des messages importants. Que j'utilise chaque chose bonne à bon escient pour moi et pour les autres.

Avez-vous une citation ou une phrase qui vous aide à avancer et à y croire ?

Complètement oui. Parfois je n'en dors pas car j'écris des textes durant la nuit, parfois j'angoisse un peu car j'ai envie d'aller plus vite que ce qui est possible de faire. C'est là qu'il faut être sage et reconnaître que le temps n'est pas notre ennemi mais notre allié !

À quoi ressemble votre quotidien aujourd'hui ?

Etre sur une scène est l'aboutissement de tout mon travail. C'est le moment où l'on peut enfin partager toutes ces heures passées à travailler un titre et partager également un texte qui pourra faire écho à chacun. C'est le moment le plus stressant, car personnellement je m'y sens complètement nue, mais c'est pour ces moments-là que l'on fait tout ça. J'ai déjà fait de petites scènes, et c'était très stressant, on n'a pas le temps d'en profiter vraiment, c'est intense. J'avais le cœur qui battait à mille à l'heure mais à partir du moment où j'étais face aux gens, j'avais l'impression d'être à ma place, c'était évident.

Y a t-il un parallèle à faire entre le challenge que représentait votre participation aux épreuves de Pékin Express et votre parcours d'artiste aujourd'hui ?

Ça change au fur et à mesure du temps. Mais c'est surtout que j'essaie de me rappeler qu'il ne faut pas laisser mourir l'enfant qui est en moi. Car plus on vieillit, plus on a des craintes, des peurs, des barrières, on se freine, on sourit moins car on se prend un peu trop au sérieux, alors qu'on n'est pas grand chose. Les enfants ont ce don de rire quand ils ont envie de rire, de pleurer quand ils ont envie de pleurer, ils vivent au rythme de leurs états d'âme.

Vous êtes vous reconnue dans l'image qui a été donnée de vous ?

Il y a très peu temps encore, j'accumulais plusieurs jobs pour pouvoir financer mes projets artistiques : coach sportive, professeur de danse, serveuse, j'en ai fait des petits métiers ! Je faisais aussi des castings en tant que comédienne. Aujourd'hui, j'ai arrêté tout ça et je me consacre entièrement à la musique, je suis heureuse car j'ai une compagne qui me suis, qui m'accompagne et me soutient. Chaque matin je me réveille à 6h, je fais mes vocalises, je travaille des textes, j'écris mes prochains clips, je prépare mes futurs concerts...

Aujourd'hui, vous cherchez un label ou un producteur, quel est votre appel précisément ?

Oui surtout en ayant fait deux fois Pékin Express, avec un intervalle de 10 ans. Je n'avais pas confiance en moi pour le 1er et je suivais beaucoup ma partenaire. Si elle en avait marre, on s'arrêtait, j'étais une suiveuse. Je n'osais pas m'imposer, malgré ma nature de leader. Et dans le 2ème, j'ai appris à imposer mes idées. En osant être qui j'étais réellement, j'ai appris à me connaître et quand on apprend à se connaître, tout à coup on a des gens qui nous suivent. Aujourd'hui je suis beaucoup plus sure moi, j'ai appris à voir que mes limites sont loin devant moi... Je ne me pensais pas capable de faire certaines choses et en fait je suis capable de beaucoup de choses, ça m'a beaucoup appris.

Totalement, c'était ma plus grande fierté. D'avoir été le meilleur de ce que je peux être. Quelqu'un qui va jusqu'au bout, qui ne lâche rien, qui au lieu d'être juste " complice " peut amener les autres vers le haut.

J'ai 10 titres qui sont prêts pour faire mon album et je suis en train de terminer un nouveau titre totalement en anglais qui s'appelle Love Song. Je cherche un manager, un label intéressé par le fait de me produire car à ce rythme-là, c'est difficile pour moi de tout faire. Je voudrais juste me consacrer à l'écriture et à la scène, je cherche donc un manager activement, et je pars bientôt à Paris pour ça !

Merci Dayzee et longue route !
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