Instagram est une arnaque

Publié le 09 avril 2017 par Paulo Lobo
Que diantre! Un peu de poésie dans un monde de prudes.
Une route se profile devant vous. Prévoyez-vous une destination, une évasion ou bien tout simplement un chemin ? Le soleil réchauffe le paysage, un peintre dessine le paysage, tout cela n'a pas grand chose à voir avec le hasard. Il y a une harmonie enfouie dans notre façon de voir le monde, on n'a pas besoin de nous expliquer ce qu'est la beauté, nous savons de façon innée reconnaître la qualité d'un agencement de fleurs et de lumière. J'aime quand les choses sont ordonnées, j'aime quand les choses sont désordonnées. Ils ont la foi, ils ont le feu, il y une la file ce matin, j'entre en scène et je ne sais pas mon texte. Ce n'est pas grave, je vais au lycée, lisse comme le bonjour. Je vais me laisser emporter par la vague. Je vais enlacer les remous aquatiques. Les années s'amenuisent, je jongle avec les mots, je les pousse, les discipline, les dilapide, les rassemble, les emmène vers de verts pâturages.
Découper la phrase, faire des cadrages, briser la cage, garder l'équilibre sur le fil du rasoir, je ne suis pas celui que vous pensez que je ne suis pas. Mais je ne suis pas non plus celui que vous ne pensez pas que je suis, je suis celui qui écoute et qui doute, je suis celui qui parle et qui invente, chaque jour de ma vie, non pas en rêvant d'ailleurs. Si c'est sur le pas de la porte que se trouve l'illusion, il faut juste savoir la cueillir. Je ne crois pas en l'égalité des êtres, nous ne sommes pas tous égaux, nous sommes tous différents, nous avons tous des caractéristiques propres et sales, nous ne pouvons pas tous occuper le même espace au même moment, je suis ici et tu es en face de moi, tu as nécessairement une autre perspective, une autre façon de t'accrocher au sol. Tu n'es pas moi et je ne suis pas toi, je refuse les étiquettes parce que je ne suis pas un objet sur l'étalage à vendre, on ne peut pas m'acheter - à moins d'y mettre le paquet. Les arbres continuent de souffler comme  les 40 rugissants. Il aboie les élèves.  Je dégaine ma plume, je dégaine mon écran, tout sera oublié, tout sera dans le lit, tout sera mangè par la poussière jusqu'à nos rêves et cauchemars les plus profonds, je ne veux pas être enterré dans un cimetière : je veux être donné à la forêt à la mer à la rivière je veux être dispersé. Pour une éternité de sommeil, dans de beaux draps de clairière, dans le plus beau des matelas, dans le plus joyeux des matelas, la cours des éléments naturels, l'infini, l'incommensurable désir de découvrir de nouveaux mondes. Être émerveillé toujours. Sentir ce qui me traverse, me transperce l'âme. Et qui me fait croire que je suis plus que la somme de moi-même. Artistes, refusez de la faire, ne partez pas à la guerre.
Ombre et lumière. J'ai besoin d'une part d'ombre pour créer de la lumière. Je ne veux pas être ébloui et pour cela je mets une casquette. Un jour, j'ai eu un coup de soleil, ça m'a cloué au lit. Trop de lumière donne le vertige.
Il ne faut pas avoir peur des lions. Je ne suis pas sûr que ce que nous racontent les films et romans soit vrai, je ne suis pas sûr que les lions sont vraiment dangereux. Même chose pour le requin, petit animal, que n'a-t-on pas dit de mal sur toi ?
Méfiez-vous de la propagande, méfiez-vous de ce qui vous incite à prendre les armes, méfiez-vous de ceux qui peignent tout en noir et tout en blanc.