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Sarkozy, président... de l'UMP avant tout.

Publié le 25 juin 2008 par Juan
Nicolas Sarkozy s'y prend tôt. Comme pour le scrutin présidentiel de 2007, c'est avec 4 ans d'avance qu'il se prépare à l'élection de 2012. Ces dernières semaines, il a repris en main l'UMP, marginalisé ses rivaux, sécurisé le mode de scrutin.
François Fillon n'a plus le contrôle de son gouvernement
Nicolas Sarkozy a constitué son "G7", une sorte de Conseil des Ministres-bis : il reçoit 7 ministres et secrétaires d'Etat pour discuter des affaires courantes. Problème : Fillon n'a jamais été invité. Fillon est lucide sur sa situation. En visite en Algérie, il a comparé son poste à un "siège éjectable." Il a renforcé sa garde rapprochée : sa cellule parlementaire, dirigée par Vincent Chriqui, s'est adjoint les services des anciens députés Claude Gaillard et Hervé Fabre-Aubrespy. Ce dernier avait travaillé avec Charles Pasqua sur la carte électorale. Fillon aimerait qu'il surveille le redécoupage des circonscriptions législatives préparé par le secrétaire d'Etat Alain Marleix, "proche du président."
Patrick Devedjian est encadré
Député-maire de Nice, Christian Estrosi a été nommé secrétaire général adjoint de l'UMP jeudi 19 juin. C'était la dernière étape. Patrick Devedjian est bien encadré, pour ne pas dire "déstabilisé", après la nomination en mars dernier de Xavier Bertrand et Nathalie Kosciusko-Morizet.

Sarkozy prépare les prochains scrutins

Samedi 21 juin, Sarkozy recevait des cadres de l'UMP. Il a évoqué ses plans pour les élections européennes de 2009, régionales de 2010 et même municipales de 2014. Pour les Européennes, il a évoqué le nom de Rama Yade comme possible tête de liste UMP en Ile-de-France, celui de l'ancien Premier ministre Alain Juppé dans la circonscription "Sud-Ouest" et celui de Michel Barnier dans la circonscription "Sud-Est".
S'agissant des municipales, le président a avancé l'idée une "primaire élargie", dès le "printemps 2011", pour désigner celui qui sera candidat à la mairie de Paris trois ans plus tard.
"Moi, à titre personnel, je ne suis candidat à rien. La seule question qui peut se poser, c'est de savoir si je serai candidat à ma succession"
Le mode de scrutin sénatorial ne sera pas démocratisé
Le gouvernement a renoncé à défendre l'article 9 du projet de réforme des institutions. ce dernier prévoyait la représentation des collectivités territoirales soit assurée au Sénat "en tenant compte de leur population." La commission Balladur avait été plus stricte, en recommandant que l'élection soit "en fonction" des populations. Vendredi 20 juin, la droite sénatoriale a balayé ces tentatives. Statu quo.

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