Magazine Sport

Non, nous ne sommes pas des héros !

Publié le 13 avril 2017 par Pascal Boutreau

Bon, à un moment, va falloir arrêter avec ça. Ce mardi, deux jours après le Marathon de Paris, un courriel d'ASO, l'organisateur, avec en objet : "42441 héros". Dimanche, sur le bitume du même marathon, l'inscription "Heroes run Marathons". Le même constat il y a un mois sur mon Ironman. Non non et non. Le mot "héros" est aujourd'hui associé à n'importe quoi. Tu cours un marathon, tu es un "héros", tu finis un Ironman, même dans un temps pourri, tu es un "héros". On ne devient pas un héros en faisant du sport. Que ce soit en finissant un un marathon, ni même en marquant un but en finale de Coupe du monde. Les mots ont un sens. A force de tout mélanger, de tout "survendre", on finit par perdre la réelle valeur des actes. Ne jamais oublier que tout ça n'est que du sport. 

Même si pour beaucoup aller au bout d'une épreuve comme un marathon semble inaccessible (ils se trompent mais je ne vais pas revenir sur ce thème), cela ne fait pas de nous des "héros". Jusqu'à preuve de contraire, nous n'avons pas sauvé des vies ou bouleversé l'histoire ou la vie d'autrui (ou alors on a pourri celle de nos proches avec nos entraînements). Nous avons juste payé (souvent cher) une inscription, nous nous sommes entraînés (plus ou moins) et avons couru. Vite pour les meilleurs, moins vite derrière et parfois nous avons même marché. Juste quelques heures. C'est-à-dire rien. Alors peut-être que nous sommes des "sportifs", voire des "courageux" ou des "tenaces", des "persévérants", allez, soyons fous, des "modèles" pour ceux qui rêvent de faire pareil un jour. Mais vraiment pas des héros. 

..............

Marathon de Paris 

Capture d’écran 2017-04-11 à 14.31.53
Et un de plus ! J'ai un doute sur le nombre exact mais je dois désormais en être à 12 ou 13 Marathons de Paris et donc à un total de 17 ou 18 marathons (New York, Berlin, Mont-Saint-Michel et 2 fois La Rochelle). Celui de cette édition 2017 restera un bon souvenir. D'abord parce qu'il était partagé. Par les conditions aussi avec une grande et belle balade sous un grand soleil. Dans ces conditions on prend encore davantage conscience de la beauté de notre ville. Le passage sur les quais est un régal. 

Capture d’écran 2017-04-11 à 14.26.59
D'un point de vue "sportif", je n'espérais pas grand-chose un mois seulement après mon Ironman. Et j'avais bien raison de ne rien attendre. Un premier semi couru à allure à peu près correcte autour des 10 km/h (59'53'' au 10 km - 2h10 au semi, arrêts pipi et ravito compris) et ensuite passage en mode touriste pour préserver ma fameuse chaine postérieure droite qui siffle depuis pas mal de temps, notamment mollet et ischio. Au final, 4h50 tout rond. mais surtout sans me faire mal et en profitant de la balade. Ce n'est pas brillant mais je m'en fous. J'ai bien conscience en plus que je n'avais aucune préparation course à pied. Suite à diverses blessures, mon "entraînement" course s'était arrêté après le semi de Boulogne, le 20 novembre 2016. Et le marathon de l'Ironman, me direz-vous... Vu que j'ai surtout marché, on ne peut pas non plus le considérer comme une sortie longue. Un peu de rando certes, une sortie de deux heures une semaine avant Paris et basta. Forcément ça fait juste. Beaucoup trop juste même. Mais encore une fois peu importe. J'aimerais bien quand même un jour essayer de faire une vraie prépa marathon pour me rapprocher de mon niveau d'antan, autour des 3h45. Mais y a du boulot... 

C'est étonnant comme la mémoire peut être trompeuse. J'ai l'impression d'avoir "couru" beaucoup plus que l'an dernier où je m'étais blessé avant même le 10e kilomètre finissant à l'arrache. Je ne retire pourtant que 7' au chrono 2016 où j'étais passé en 59'35 au 10e, 2h10 au semi soit sur la même base que cette année. Quand je vois les vidéos de mes différents passages sur certains points de la course, je comprends mieux. Franchement, je ne ressemble à rien si ce n'est qu'à un gros monsieur qui traine les papattes. Les 6 kg de moins que l'an dernier (18 de moins qu'à une certaine période) ne suffisent pas. Si je veux revenir à un niveau à peu près décent, je vais vraiment devoir chouchouter ma balance et la faire passer sous les 80 kilos au minimum (je suis à 86). Bref, fini les Lion et les twix. 

Capture d’écran 2017-04-11 à 14.27.42
En vrac 

. Bravo à ASO pour l'organisation. Aucune attente au retrait des dossards (même le samedi), le système de sas au départ qui permet une fluidité sur pratiquement l'ensemble du parcours (quelques rétrécissements le plus souvent dus aux spectateurs qui obligent à marcher mais pas très important), des groupes de musique nombreux sur le parcours pour une super ambiance au global. Deux bémols néanmoins sur le ravitaillement à l'arrivée qui mériterait un petit supplément (rien à dire sur ceux du parcours) et sur le "cadeau" offert aux coureurs. Au prix de l'inscription, et vu le nombre de partenaires, le sac offert à la remise des dossards, déjà de qualité très douteuse, mériterait d'être un peu plus garni... 

. Comme d'hab en ce qui me concerne, aucun gel énergétique, aucune poudre et uniquement les ravitaillements du parcours avec banane et eau. Seule exception mon Gatosport amandes au petit-déjeuner, mais par pure gourmandise (j'adore lécher le plat quand je le prépare). 

La suite 

Dans l'immédiat, une bonne dizaine de jours sans courir. Mon corps le réclame. Pour la suite, je commence à remplir les week-ends des prochains mois. Trois formulaires d'inscription ont d'ores et déjà été envoyés : Paris - Saint-Germain (20 km), le 21 mai ; Les Foulées Royales de Saint-Germain en Laye (10 km), le 25 juin ; 5 km à la nage de Paris à la nage le 17 juin.

La suite de la suite reste encore à définir même si ça se précise dans ma tête avec quelques idées assez rigolotes (ceux qui me connaissent savent ce que j'entends par "rigolo"...). Pour l'instant chuuuuut... Mais promis je vous en parlerai ici... 

.........................

Les jambes... et la tête 

Retour de cette "rubrique" où l'idée est de mieux connaitre les terrains où l'on s'entraîne, sans courir la tête baissée. 

IMG_0208 - copie
Courir dans le parc du Château de Saint-Germain-en-Laye est un pur enchantement. Je l'ai déjà écrit souvent (notamment ICI), inutile de revenir dessus. Quoique. Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que le Château abrite le Musée d'Archéologie Nationale. Le 12 mai prochain, ce musée inauguré en 1867 par Napoléon III, passionné d'archéologie, à l'initiative de la Reine Victoria d'Angleterre, fêtera ses 150 ans. C'est d'ailleurs cette volonté de l'Empereur qui permettra de restaurer le château, alors en piteux état. 

On trouve à l'intérieur de nombreuses collections qui permettent de parcourir l'histoire de France et même d'autres continents du paléolithique au Premier Moyen-Âge, en passant par le néolithique, l'âge de bronze, l'âge du fer et le Temps des Gaulois. Des pièces exceptionnelles sont exposées dans ce musée. Une belle visite à effectuer. L'été, des visites permettant d'accéder au toit du château sont également programmées avec un point de vue unique sur la forêt et sur la ville. 

Si le sujet vous intéresse, mais que vous n'êtes pas proches de Saint-Ger, le site du musée est particulièrement bien fait. C'est par ici ==> musee-archeologienationale.fr

Dans la même série "Les jambes... et la tête" (généralement en bas des news)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pascal Boutreau 6812 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine