Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, n’est sans doute pas la ville la plus connue du grand Sud-Ouest. Mais cette ville pourrait vous surprendre autant qu’elle m’a surprise si vous aimez l’architecture du début du XXème siècle.
La vigne triomphante traitée sur le mode Art déco pour la renaissance de Moissac, ici au plafond de l‘Uvarium.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Non, je ne vous parlerai pas du cloître de Moissac inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO que j’avais visité il y a des lustres ni du célèbre chasselas de Moissac, un raisin blanc que les gourmands apprécient tant. Le parcours que je vais vous proposer est beaucoup original. Partons à la découverte d’un petit quartier qui affiche quelques beaux bâtiments Art déco.
Immeuble au coin de la place Blanche, à Moissac.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Le Tarn en colère
Qui pourrait croire que le Tarn, aujourd’hui si calme avait dévasté Moissac ?
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
C’est à cause d’un drame que Moissac présente cette originalité. Dans la nuit du 3 mars 1930, le Tarn sort de son lit et balaie sur son passage un quartier de Moissac. Le bilan est lourd 120 morts et 6 000 personnes qui n’ont plus de maison sur une population totale de 7 400 habitants.
Raffinement du détail des décors de fleurs de l’immeuble de la place Blanche à Moissac.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
La commune est démunie face à ce désastre. Mais des dons arrivent. Particuliers et donateurs institutionnels tels que la ville de Paris ou le Maroc participent à la reconstruction de Moissac.
Pans coupés, fer forgé, des constantes du style Art déco.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Le style Art déco qui est à son apogée autour des années 1925 arrive ainsi à Moissac.
Autre type d’immeuble de style Art déco, jouant sur de nombreuses ouvertures et sur des décors de fer forgé au rez-de-chaussée.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Un rapprochement inattendu entre un style très parisien et international et une commune rurale.
Un circuit Art déco concentré
C’est près du Tarn que se trouvent les bâtiments les plus caractéristiques. Le parcours est simple et court, 2 km et 40 minutes annonce le document téléchargeable que propose l’Office du tourisme de Moissac.
Le Hall de Paris qui n’accueille plus la vente du chasselas mais des spectacles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Message de reconnaissance sous l’horloge du Hall de Paris à Moissac.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Encore une manière de rendre hommage à la richesse locale, le chasselas, sur le Hall de Paris.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Variante de raisins pour les décors du Hall de Paris.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Briques et motifs de raisins pour le Hall de Paris.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Des rues portent des noms évocateurs : rue de l’inondation 1930, rue des sauveteurs, square du Maroc.
L’Uvarium, ravissant petit kiosque, au bord du Tarn transformé en café-restaurant.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Malgré son petit format, l’Uvarium peut accueillir un restaurant. Les cuisines sont à l’extérieur.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Couleurs vives, force du trait, on doit ces décors à Domergue-Lagarde qui les réalisa en 1934.
Un beau portrait de femme souriante parmi les décors de l’Uvarium.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
La vivacité des couleurs des décors de l’Uvarium est surprenante.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Plusieurs immeubles privés sont bien typés Art déco mais deux bâtiments publics sont remarquables : le Hall de Paris construit grâce au don de la ville de Paris pour qu’on y organise le marché au chasselas et l’Uvarium, un kiosque imaginé pour qu’on puisse y faire des cures de raisins et qui est devenu un restaurant.