Bonne fête de Pâques !
Dans les « Mémoires » que je suis occupé d’écrire, je retrouve cet épisode de mon enfance. Il se déroule durant la période pascale. Je le partage volontiers avec vous :
« Encore enfant, je fus opéré de l’appendicite. On allait encore peu à l’hôpital et je revois ma mère pleurer lorsque le médecin de famille m’emmena dans sa voiture à la Clinique « Refuge de la Sainte Famille », tenue par les Sœurs de la Charité.
Tout se passa bien et lorsque je suis revenu à la maison, je dus garder le lit quelque temps. Je n’éprouvai aucune douleur et trouvai la situation d’autant plus agréable que nous étions dans la période pascale. Tous les visiteurs, la famille, les copains de classe, les voisins, m’apportaient des œufs en chocolat !
Une tante m’en avait apporté un immense, le plus grand que je n’avais jamais vu, et qui contenait lui-même des dizaines d’autres petits œufs enrobés de papiers dorés ou argentés. Je le gardai sur une chaise à côté du lit et je le partageais bien entendu ; on brisa peu à peu sa coque brune ! Mon père seul n’en mangeait pas. Je ne croyais donc pas à un penchant gourmand héréditaire… jusqu’au jour où je lui posai la question.
Mon père me révéla alors qu’il adorait le chocolat, mais qu’il avait été trop gourmand. Lors de son anniversaire, qui réunissait beaucoup de membres de la famille, on avait apporté deux gros gâteaux au chocolat. Au moment du café, il se mit à découper le premier, à en disposer les parts sur les assiettes à dessert et à les remettre aux convives. Alors qu’il allait entamer le deuxième gâteau, on s’écria qu’il ne pouvait pas le partager car il lui était entièrement destiné. On le savait grand amateur de chocolat et c’était un cadeau d’anniversaire !
Par défi et par gourmandise, il l’engloutit tout entier… et en fut dégoûté à jamais. L’excès n’est jamais conseillé. Voilà pourquoi je ne l’ai jamais vu manger de chocolat ; voilà pourquoi je pense que cette passion est peut-être un peu héréditaire ! »
(Un oeuf qui bat des records, chez Guylian)