L'industrie Française est-elle menacée par les robots ?
L'arrivée de la robotisation dans nos industries est un sujet d'actualité qui a depuis peu pris place même dans le débat politique en France. Pourtant, l'automatisation des systèmes n'est pas nouvelle, mais il se mêle aux besoins de productivité et de rentabilité et aux craintes du chômage qui l'accompagnerait. La question réside : à quel point l'automatisation impacterait le paysage industriel Français ? Havard Business review a tenté de répondre à cette question à l'échelle globale, en étudiant 46 pays qui représentent 80% de la main-d'œuvre mondial.
L'étude se penche sur des activités uniques, des emplois qui ne proposent qu'une seule tâche. A partir de ces données, l'étude peut en découler le pourcentage d'activités affectée par l'automatisation.
Nous constatons donc d'après le graphique ci-dessus que la France se trouve à la fin de la liste des pays Européens les plus touchés par la robotisation avec 43,1% de potentiel devant le Royaume-Unis (42,8%) et la Norvège (42,4%) contre la république Tchèque en première position sur le continent Européen avec 52,2%.
Une nouvelle donnée intéressante de l'étude concernant la France (et plus globalement les pays à forte économie et à démographie vieillissante), l'automatisation peut être vu comme un moyen de pallier à une lacune productive due à une population vieillissante, pour garder une productivité stable pour accueillir une nouvelle main d'œuvre. Il y a donc un intérêt économique à ces pays pour poursuivre le développement de l'automatisation à hauteur de leurs besoins démographiques (outre la France, des pays comme l'Allemagne, l'Italie ou encore le Japon sont impactés par cette problématique.)
Comment expliquer ces écarts ?
L'étude explique certains écarts qui pourraient paraître étrange (Japon 55,7% contre 45,8% pour les Etats-Unis) par le plus fort potentiel de certains pays à l'automatisation. Le Japon, par exemple, regroupe au global plus d'heures de travail dans des emplois de productions et administratifs en comparaison aux Etats-Unis, deux secteurs qui ont un potentiel plus fort que d'autres face à l'automatisation. En contrepartie, les Etats-Unis regroupent un taux horaire plus fort pour des emplois de management, d'architecture ou d'ingénierie qui sont des emplois à potentiel d'automatisation bas puisqu'ils demandent des expertises spécifiques et à haute valeur que des robots ou des ordinateurs ne peuvent pas égaler.