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Discours de François Fillon le 15 avril 2017 au Puy-en-Velay (texte intégral)

Publié le 15 avril 2017 par Sylvainrakotoarison

(verbatim)
Discours de François Fillon le 15 avril 2017 au Puy-en-Velay
Mesdames et messieurs,
Je suis venu au Puy en Velay vous parler d'une question essentielle. Une question qui n'est ni de droite, ni de gauche, une question qui transcende les élections et qui pourtant est au cœur de celles-ci depuis toujours.
Je suis donc venu vous parler de l'identité de notre nation, je suis venu vous parler de la France.
Car l'identité n'est pas un débat pour les seuls universitaires, les seuls historiens. Non, c'est là une question française qu'il faut aborder franchement parce qu'elle touche nos concitoyens au cœur.
L'insécurité culturelle dans laquelle ces derniers se trouvent déboussole notre pays ; l'épuisement de l'idée de progrès et d'amélioration de la condition humaine le paralyse ; le totalitarisme islamique l'oblige à lui opposer des valeurs.
Oui, tout cela rend nécessaire et urgent de nous retrouver sur ce que nous avons en commun et que l'on appelle la France.
Il y a un bien étrange tabou dans notre pays qui résonne, ainsi que l'écrivait l'historien Marc Bloch, comme une étrange défaite.
Oui, on n'ose plus prononcer, aujourd'hui, les mots d' " identité ", de " France ", de " nation ", de " patrie ", de " racines " et de " culture ".
On est sommés de se faire discrets. Et bien non, ensemble, nous prenons la parole.
Nous la prenons, en ces lieux inspirés, en ces lieux de mémoire qui incarnent notre pays au même titre que le Mont Saint Michel, Versailles, le musée d'Orsay, Chambord, le Pont du Gard ou Vézelay et tant d'autres.
Alors oui, je suis venu, parmi vous, parler de la France dont le projet est unique entre les nations.
Ma France à moi, elle est parsemée, comme la vôtre, de souvenirs personnels, de rencontres, de paysages. Au fond, c'est une affaire charnelle que les mots ne peuvent que partiellement ressusciter.
Ma France à moi elle est naturellement traversée d'Histoire, de culture, de gestes épiques. Chacun est libre d'écrire son roman national.
Ma France à moi est républicaine, mais je prends l'Histoire comme un bloc, avec ses grandeurs et ses faiblesses.
Ce n'est pas par hasard si j'ai choisi le Puy pour vous parler de notre patrie. C'est parce que je ressens ici, presque physiquement, charnellement, combien nous nous trouvons aux confluences de notre histoire, de nos racines et de notre géographie.
On a beaucoup dit que la France était d'abord une histoire et c'est vrai ; elle est un ensemble de valeurs humaines et de principes politiques et non pas une question ethnique ou religieuse.
Ces valeurs ne sont pas l'agrégation des spécificités de chacun. La France n'est singulière que lorsqu'elle est plurielle à condition que chacun accepte une entité collective qui préexiste à sa propre identité.
Il n'y a pas de France sans l'effort de se vouloir français, de se dire français, de se penser français.
Mais la France est aussi une terre, une mosaïque de territoires. Regardons la France, et pour commencer l'hexagone presque parfait, merveille d'équilibre !
Trois façades maritimes : la Manche et la Mer du Nord ouvertes sur le monde anglo-saxon et l'immensité septentrionale ; la façade atlantique, qui nous ouvre depuis des siècles le grand large et nous livre ses aventures ; la façade méditerranéenne, foyer de civilisations parmi les plus vieilles et les plus riches de l'Histoire. C'est déjà beaucoup, c'est déjà exceptionnel !
Mais c'est aussi trois frontières terrestres : les Pyrénées d'abord, qui engagent la France dans cette immense ensemble qu'est le monde hispanique et latin.
Il y a la frontière des Alpes, vers l'Italie notre sœur, et au-delà l'Europe centrale, balkanique et orientale. Et puis il y a la frontière du Rhin, la plus ouverte, la plus dangereuse, la plus prometteuse aussi - ce monde germanique avec lequel nous eûmes tant de conflits et avec lequel nous avons encore à construire tant de coopérations.
Ajoutons que la France est, par son Outre-Mer, non seulement une puissance européenne mais aussi une puissance sur d'autres continents et d'autres océans, et qu'elle possède le deuxième domaine maritime du monde.
Autant de liens multiples, autant de facteurs que seule une grande politique peut combiner -mais qui pourraient aussi nous broyer : voilà pourquoi, si la France n'a pas une grande politique, elle n'est plus rien.
Un peu avant que ne soit érigée la cathédrale de Puy En Velay qui mêle le roman et le gothique, le byzantin et le mozarabe pour en faire un vaisseau de pierre dont l'ancre est jeté vers le ciel, un clerc rédigea en Normandie notre première chanson de geste.
Ce texte racontait l'épopée de Roland, qui combattit l'ennemi à Roncevaux. Le succès de la Chanson de Roland fut si considérable qu'elle s'étendit partout en Europe. Et ce, durant tout le Moyen Age. " Que jamais de France, ne sorte la gloire qui lui est attachée ", écrit son auteur.
Bien sûr, notre pays, c'est une histoire, une légende parfois aussi mais la Tour du Pin ne disait-il qu'un pays sans légende est condamné à mourir de froid ?
Notre pays c'est des paysages, des traditions, une langue, une littérature, une culture, un drapeau, des institutions, des valeurs, des souvenirs partagés...
Tout cela forge une âme, une poésie française, ce que je nommerai une musique intérieure.
Mais par dessus tout, il y a cette certitude que la France n'est pas un fait clinique. " Une certaine idée de la France ", disait de Gaulle.
Je crois qu'au cœur de cette " idée ", il y a chez les Français l'instinct de la liberté et de la grandeur.
Regardez la devise au fronton de nos édifices publics et regardez celles des autres nations. Ces dernières parlent de Dieu ou de l'unité du pays mais nous, nous proclamons " Liberté, égalité, fraternité ".
Nous choisissons pour devise des mots qui portent un message universel. Et c'est bien ce qui nous caractérisent : cette idée que nous sommes une avant-garde, que nous ambitionnons d'émanciper le monde.
Parce que " Liberté Egalite Fraternité ", ce ne sont pas des règles de management! La liberté, c'est Jeanne d'Arc, Lucie Aubrac, Germaine Tillion, le Général de Gaulle !
L'égalité, c'est Olympe de Gouges, Rousseau, Jules Ferry !
La fraternité, c'est l'abbé Pierre, ce sont les médecins sans frontière !
Nous sommes ainsi. Et pas seulement depuis la Révolution française mais déjà à Bouvines quand le petit royaume de France se dressa contre les empires coalisés avec cet esprit de résistance chevillé au corps.
Voilà pourquoi le patriotisme n'est pas un gros mot. Voilà pourquoi il faut valoriser ce qui nous rassemble en tant que citoyens plutôt que ce qui nous distingue en tant qu'individus, il faut que l'École assume sa vocation unificatrice, il faut relancer l'intégration et l'assimilation.
Car enfin, comment se reconnaître dans une histoire dont on vous dirait qu'elle n'a rien produit ?
Ce type de discours qui condamne notre héritage commun est irresponsable. Il nous désuni.
Lorsque nous reculons devant des revendications communautaires au nom d'un prétendu droit à la différence, nous sommes infidèles à nous-mêmes, infidèles à la citoyenneté, infidèles à l'égalité, à la fraternité.
Car par-delà nos origines, nos religions, nos régions, nous sommes d'abord et avant tout, français.
Il n'y a rien de choquant à dire que les étrangers qui s'installent régulièrement chez nous ont vocation à s'approprier l'héritage du pays des droits de l'homme.
Il n'y a rien d'outrageant à ce que notre patriotisme soit mis en partage. Et il est naturel que nous voulions que nos valeurs soient aussi les leurs.
Nous sommes une nation d'intégration. Et l'intégration signifie que celui qui vient légalement en France adopte la France, et, dès lors, la France l'adopte comme l'un des siens.
Etre Français et vivre en France, c'est une chance mais c'est aussi une charge. Dans une grande nation comme la nôtre, chaque citoyen tient entre ses mains une part du succès de la France.
Je crois qu'ensemble, il est urgent de parler de transmission, d'histoire, de patrimoine et de culture.
Car qu'est-ce qu'une nation sinon, avant toute chose, l'incarnation d'une transmission ?
La transmission est un fil d'or qui court de générations en générations.
La transmission c'est passer le flambeau de main en main et préserver notre humanité de l'obscurantisme.
Quand une société se dit " à quoi bon transmettre ", c'est le signe qu'elle se résout à sa fin. Qu'elle s'enferme dans un égoïsme de court terme qui sacrifie le devenir des générations futures.
Comment réveiller l'âme française, comment la faire partager, la faire aimer ? C'est l'une des questions centrales de notre temps.
J'y réponds avec d'autres en refondant notre République à partir de l'école, de la famille, de la culture.
Les enfants chinois apprennent par cœur la liste des dynasties qui ont régné sur leur pays durant trois mille ans et ressentent la fierté d'appartenir à une grande civilisation.
Nous devons redécouvrir notre héritage historique. Parce que l'Histoire et la géographie, c'est d'abord permettre à l'être humain de se mouvoir librement dans le temps et dans l'espace.
Enlevez lui ces deux dimensions, que lui restera t-il ?
Je veux sauvegarder, d'urgence les fondamentaux sans lequels on ne peut rien bâtir : l'apprentissage de la langue, de la syntaxe, de l'orthographe, de la littérature.
Plutôt que le déni de soi, proposons la connaissance de soi.
Plutôt que la négation des racines, proposons la mémoire partagée !
Mesdames et messieurs, vous savez bien que toute entreprise de redressement du pays doit répondre à cette interrogation simple: comment permettre à la France de tenir son rang dans la mondialisation ?
Vous savez bien que pour relever ce défi, tout ne se réduit pas à des réformes de structures aussi nécessaires et aussi urgentes soient elles, tout ne se résume pas, même s'il est illusoire d'en faire abstraction à une querelle de chiffres.
Il faut bien avoir conscience que l'identité de notre pays est un levier considérable, que nous avons entre nos mains un trésor.
La mondialisation n'est pas une idéologie, c'est une réalité.
Qu'elle ait des conséquences, oui.
Qu'elle nous oblige à nous transformer pour rester dans la compétition, oui ! Je ne suis pas naïf.
Mais la solution la plus insensée, à mon sens, serait de nous retrancher derrière la défense illusoire d'une ligne Maginot et de renoncer à se battre en attendant la prochaine défaite !
Je crois profondément que la France est un acteur majeur du monde d'aujourd'hui, qu'elle a son mot à dire et des armes pour se défendre.
Dans un monde qui redevient de plus en plus binaire, de plus en plus dur, nous avons davantage qu'un chemin, nous avons un destin, celui auquel nous sommes assignés, non sans orgueil, je l'avoue, depuis des siècles.
J'ai parlé tout à l'heure de la Chanson de Roland, dans ce ce récit guerrier, au cœur de cette prose batailleuse, surgit tout à coup, l'expression " Douce France ". Déjà.
La même expression qui sera popularisée par Charles Trenet. " Douce France ", ces deux mots sonnent juste.
Car, à l'inverse de ceux qui chargent notre patrie de tous les péchés - et notre pays en a certes - nous savons que la France peut être douce à ses enfants.
Elle n'est pas seulement la mère des batailles et des hauts faits d'arme. Avant d'être brocardé, le proverbe yiddish : " Heureux comme Dieu en France " a été une réalité pour les persécutés de ce continent qui recherchaient une protection et leur émancipation.
Douce France, c'est le souci de protéger le pauvre, le faible, le pèlerin.
La France, je l'ai dit, c'est une histoire, c'est une géographie, mais c'est aussi un ensemble de valeurs et de principes transmis de génération en génération comme des mots de passe ; c'est une certaine idée du monde et pour le monde ; c'est une façon qu'ont les Hommes de la regarder et de la reconnaître ; c'est finalement une voix singulière adressée à tous les peuples de l'univers.
Singulière, pourquoi ? Simplement parce que le mot France réveille aux oreilles de multiples hommes, à travers les continents, une petite musique particulière. En Amérique latine, en Afrique, en Asie, en Europe centrale, autour de la Méditerranée, il évoque bien autre chose qu'un pays situé au bout du cap européen.
Si l'on apprend notre langue, quelquefois à grand prix, en Argentine ou en Pologne, s'il existe des listes d'attente pour s'inscrire a l'Alliance française de Shanghaï, de Tokyo, de Mexico, ou bien au lycée français de Rabat ou de Rome, si Paris est la première destination touristique mondiale, c'est que la France est autre chose et bien plus qu'une puissance industrielle, agricole ou militaire.
" Jadis soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de la liberté, la France sera toujours le soldat de l'idéal " disait Clemenceau.
Je vous le demande, mesdames et messieurs : est-ce fini ? Ensemble, nous répondons " non " !
Si nous regardons cet univers tourmenté, il apparaît très clairement qu'il se divise dangereusement entre deux conceptions de l'Homme et de la Vie : d'un coté ceux pour qui tout se règle à la fin des fins selon des critères matériels.
En face de lui, s'est dressé une religion aveugle et aveuglante qui est, comme je l'ai écrit, un totalitarisme pur. Avant, il y eut le nazisme, le stalinisme...
Eh bien il y a heureusement entre les deux, une troisième voie est proposée à ce siècle : la voie française, soucieuse de l'Humanité de l'Homme, du libre arbitre, de la Raison, la voie de la culture, du doute, de la discussion, du compromis, du dialogue, la voie de l'équilibre, de la liberté des individus et des peuples.
Je crois sincèrement que cette voie-là, la voie française, reste un espoir pour le monde du XXIè siècle.
Alors, ici au Puy en Velay, j'invite avec vous nos compatriotes à l'aventure la plus passionnante qui nous soit donnée : nous plonger dans notre culture et nos savoirs.
Je les invite à vivre le projet de Charles Péguy, celui d'une culture " incorporée dans chaque citoyen français"
Où commence, où s'arrête la culture ? Elle commence quand les superstitions, les mythes, les coutumes sortent de la nuit pour devenir littérature, religion, peinture, art, spectacle.
Cette alchimie accompagne les aléas de l'Histoire.
Les cultures vivent, prospèrent ou meurent ; c'est une longue marche vers l'inconnu.
Elles peuvent disparaître sous les sables, couler au fond des mers, périr par les flammes.
Mais elles meurent surtout de barbarie et d'indifférence. Comme Palmyre en 2016.
Tous les islamistes du monde pourront toujours détruire le grand arc triomphal et le lion d'Athéna, jamais ils ne détruiront ce que cette civilisation a apporté d'original et d'unique.
C'est en étant le plus unique que l'on devient le plus universel, parce qu'irremplaçable.
Je ne crois pas aux génies apatrides.
Le général de Gaulle disait qu'" au fond des victoires d'Alexandre, on retrouve toujours Aristote ". Les grands succès sont toujours nourris par une éducation, une mémoire et des valeurs qui guident les peuples.
Les grandes cultures sont d'abord issues du génie des peuples.
Elles naissent là où la géographie et l'histoire leur ont permis de prendre racine, et où l'intelligence et la création ont élu leur terre promise.
La culture chinoise n'a rien à voir avec la culture turque ; la française ne ressemble pas à l'indienne; pas plus que l'anglaise à la russe. Chacune est une exception et vient du tréfonds d'un peuple.
La Culture est l'air que nous respirons. Elle est ce que nous sommes.
La Culture française est née de vingt siècles de recherche d'un équilibre singulier entre la passion et la raison, entre les racines et le ciel, entre la différence et l'universalité.
Qu'ont de commun Pascal et Voltaire, Hugo et Claudel, Poussin et Manet, Mansart et le Corbusier?
Ils ont en partage cette certitude qu'il nous appartient, à nous Français, de parachever le monde en y mettant de la raison, de la justice, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.
Le progrès a toujours pour origine un patrimoine, une somme de connaissances, un savoir-faire, sur lesquels les siècles à venir viennent prendre racine.
Il existe une voie française de la Culture qui, si elle venait à se taire, ne serait remplacée par aucune autre.
Sa survie nous concerne tous.
Nous devons transmettre la terre de Richelieu, la langue de Victor Hugo, la raison de Montesquieu, la vision de Claude Monet et de tous ceux qui ont vécu, aimé et défendu la vibration française.
Tant de peuples nous envient !
Avec nos 1000 musées, qui accueillent deux fois plus de visiteurs que le reste de l'Europe.
Avec notre patrimoine de 40 000 églises, romanes, gothiques, baroques, classiques, modernistes ! Avec nos châteaux de la Loire, de Versailles, de Fontainebleau !
Avec nos rendez-vous mondiaux, de Cannes à Deauville, d'Avignon à Montpellier, de Arles à Angoulême.
83 millions de visiteurs étrangers sont venus l'an dernier voir notre patrimoine et jouir de notre art de vivre. Eux ne doutent pas de ce que nous sommes.
Cette attention nous oblige.
Ne cédons pas un pouce de notre rang et de notre influence intellectuelle.
Le monde nous envie notre culture brillante.
Mais le modèle culturel français, c'est plus que cela : c'est la conviction que la culture doit être un service public, qu'elle se diffuse et s'apprend, et pour être légitime, qu'elle doit être partout accessible à tout un peuple.
Nous devons refonder notre politique culturelle
Via l'éducation, d'abord. En intégrant mieux l'enseignement des arts aux cursus éducatifs dès l'école maternelle. En articulant mieux l'histoire de l'art et l'histoire générale au collège et au lycée.
Donnons-nous les moyens de protéger notre patrimoine pour restaurer et mettre fin à la dégradation des monuments et objets d'art.
Au côté du ministère de la Culture, renforçons le rôle culturel des collectivités locales et du mécénat. Et pui, défendons notre langue française, voyageuse, subtile et combattante.
En 2030, il y aura 600 millions de francophones sur notre planète. Y a-t-il plus large horizon pour notre culture ?
Tout notre Projet est là, sur nos étagères, dans nos dictionnaires d'une langue française, portée depuis des siècles par des aventuriers, savants, coopérants, religieux ou militaires.
Elle est notre plus grand atout. Contre l'ensauvagement du monde, les migrations aveugles, les sectarismes communautaires, elle est à la fois une muraille et un phare, une citadelle et un forum.
Voilà, mes chers compatriotes, ce qu'est pour nous et doit rester pour les générations à venir la voix de la France et je dirai la grandeur de la France.
On connait la phrase de Malraux qui restera toujours pour les femmes et les hommes qui se tiennent debout, un talisman : " la France n'est la France que si elle porte une part de l'espérance du monde ".
Eh bien oui, chers amis, ayons le courage de le dire, la France ne peut vivre sans la grandeur ! Si elle ne sait pas être une grande voix humaine dans ce monde que de multiples barbaries menacent, si elle ne sait plus porter devant les peuples la voix qui fait depuis Louis IX, Montaigne ou le père de Foucault, en passant par les Lumières, Châteaubriand ou Victor Hugo, si notre vieille nation oublie sa vocation universelle, alors elle n'aura plus de sens, elle ne sera plus rien aux yeux du monde, comme elle ne sera plus rien à nos propres yeux.
Alors soyons fiers mes amis d'être français.
Soyons fiers de notre culture, soyez fiers de votre histoire, soyez fiers d'aller vers l'avenir pour le conquérir car rien n'est plus noble qu'un peuple qui se dresse pour tenir son destin.
Vive la République, vive la France !
François Fillon, le 15 avril 2017 au Puy-en-Velay.
Source : www.fillon2017.fr


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