De grands changements attendent les utilisateurs de Messenger, alors que Facebook compte y déployer des extensions et une nouvelle section leur permettant de découvrir des entreprises.
Un an après avoir ouvert la plateforme Messenger à sa communauté de développeurs, Facebook a dévoilé dans le cadre de la conférence F8 aujourd’hui de nouvelles fonctions visant à pousser sa vocation au-delà d’un simple outil de messagerie privée.
«Nous voyons Messenger comme le nouveau salon social du monde, un endroit où les gens peuvent sortir, partager, discuter, jour à des jeux ou acheter des choses, tout en pouvant atteindre presque tout le monde, où qu’ils se trouvent», explique David Marcus, vice-président de Messenger. «Nous combinons maintenant deux outils du passé : l’annuaire téléphone (la façon dont nous avions l’habitude de trouver des personnes) avec les Pages Jaunes (la façon dont nous avions l’habitude de trouver des entreprises).»
L’équivalent des Pages Jaunes est une nouvelle section nommée Découverte, un endroit où Messenger proposera à ses utilisateurs de suivre certaines marques afin de pouvoir échanger (au besoin) avec elles. Concrètement, les fameux bots développés pour Messenger par ses 100 000 développeurs se sont trouvé aujourd’hui une vitrine.
À noter que le déploiement de cette nouvelle section est pour le moment réservé qu’aux utilisateurs résidant aux États-Unis.
Toujours dans cette optique de découverte, la caméra de l’application pourra dorénavant reconnaître les codes Messenger affichés par des marques ou entreprises afin de permettre aux utilisateurs d’ouvrir un canal de communication avec elles.
Pour revenir à l’aspect plus social évoqué ci-haut par Marcus, Messenger proposera également de nouvelles extensions. Celles-ci devraient être accessibles «très bientôt» dans l’application, permettant entre autres aux utilisateurs de partager de la musique (provenant de Spotify ou Apple Music), ou d’obtenir le consensus d’un groupe sur la réservation d’un vol sur Kayak ou d’un souper via OpenTable.
Il sera également question pour Messenger d’offrir de nouveaux jeux, plus riches, dans le cadre d’un déploiement encore une fois réservé aux États-Unis. Même restriction en ce qui concerne aussi la possibilité de commander de la nourriture, une première pour Messenger (via l’assistant virtuel M), grâce à un partenariat avec le service Delivery.com, qui n’est pas être offert au Canada.
Enfin, de nouvelles fonctions propres aux entreprises alimentées par l’intelligence artificielle (comme les réponses automatisées) seront désormais accessibles aux développeurs de la plateforme, qui en est aujourd’hui à sa version 2.0.
Si plusieurs de ces nouveautés ne concernent que les utilisateurs américains, force est d’admettre que Facebook à bien l’intention de les déployer à terme à l’échelle internationale. Lentement mais sûrement, la position de Messenger deviendra presque aussi imposante que celle d’Amazon et de la pression qu’elle exerce auprès des marchands locaux.
Facebook a d’ailleurs profité de l’occasion pour partager quelques chiffres au sujet de Messenger et de son bassin de 1,2 milliard d’utilisateurs.