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A la merci d'un courant violent

Publié le 26 juin 2008 par Pralinerie @Pralinerie

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Points pour ce gracieux envoi du livre d'Henry Roth. Encore une fois (c'est chronique en ce moment), lecture un peu tumultueuse et peu convaincue.
Ira est un enfant juif qui vit à Harlem au début du XXe siècle. Le jeune garçon est assez isolé, vivant loin du reste de sa famille et du quartier juif. Bien sûr, les Irlandais de sa rue l'insultent et se battent avec lui, le prenant comme bouc émissaire, éternel sort des minorités. Son père n'est pas tendre non plus. Bref, une enfance entre bleus et coups. Fils unique, il est écartelé entre les désirs de Pa, qui veut en faire un travailleur, et de Ma, qui souhaite privilégier ses études. Ira nous conte donc son enfance, ses rares amitiés, les retentissements de la guerre sur les soldats américains (très intéressant pour cela, on a tendance à les considérer comme les sauveurs mais on oublie qu'ils ont aussi souffert des tranchées), la perversité des hommes, le premier job.
Notons que la narration est à deux voix : le vieil Ira raconte sa difficulté à tout dire et prend du recul sur son texte ; une voix omnisciente voit et décrit la jeunesse de ce même personnage. Parmi les difficultés, des expressions en yiddish qui ne sont pas explicités en bas de page mais à la fin du livre et dans un glossaire (c'est à dire pas de note mais un classement alphabétique un peu long à parcourir).
Cette lecture m'a replongé dans les eaux douces d'Europe (même période vue par une jeune juive en Turquie) et montré un aspect plus brutal de la judéité stigmatisée.

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