The Handmaid’s Tale // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Hulu, le service de streaming américain connu de nous offrir pas mal de bonnes choses. Après Harlots, c’est au tour de The Handmaid’s Tale, adaptée par Bruce Miller (Eureka, The 100) du roman de Margaret Atwood (Alias Grace). La fascination que ce premier épisode parvient à créer est assez étonnante. Je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à un récit d’une telle efficacité. C’est rapidement accrocheur. Dès les premières secondes, The Handmaid’s Tale nous permet de comprendre le monde dans lequel nous allons nous plonger. Créer une société dystopique et totalitaire est un truc que l’on a l’impression d’avoir vu tellement de fois ces dernières années dans la fiction que The Handmaid’s Tale aurait rapidement pu tomber dans tous les travers et poncifs du genre. Notamment en recopiant des trucs comme Hunger Games et j’en passe. Par chance, le roman de Margaret Atwood est suffisamment original pour porter les bases d’un récit qui promet de très belles choses. Grâce à un casting brillant, The Handmaid’s Tale sait nous surprendre et nous offrir tout ce que l’on peut attendre de la part d’une société dystopique originale. La série installe alors sa propre vision du monde dans lequel ses personnages vivent. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus facile que d’adapter un roman de Margaret Atwood, en grande partie car cette dernière est connue et reconnue.
Dans une société dystopique et totalitaire au très bas taux de natalité, les femmes sont divisées en trois catégories : les Epouses, qui dominent la maison, les Marthas, qui l'entretiennent, et les Servantes, dont le rôle est la reproduction.
La mise en scène, soignée jusqu’au bout des ongles, aide là aussi The Handmaid’s Tale à fonctionner. Cela permet de créer quelque chose de léché sans pour autant que cela ne soit too-much non plus. Tout au long de l’épisode, la mise en scène reste importante afin de nous impliquer au mieux dans le récit qui nous est conté, mais la fascination ne tient pas que de la mise en scène non plus. Elle provient de la prestation sans faille du casting de la série. A commencer par Elizabeth Moss (Mad Men). J’adore cette actrice et sa façon de donner corps à son personnage le rend unique en son genre. On retrouve également Alexis Bledel (Gilmore Girls), Joseph Fiennes (Flash Forward) ou même Yvonne Strahovski (Chuck). Chacun a son truc en plus, ajoutant à chacun des personnages de The Handmaid’s Tale un je ne sais quoi qui fait tout. Certaines scènes sont choquantes (la scène de sexe, la scène de rouage de coups à la fin de l’épisode, etc.). La série joue également la carte des flashbacks qui nous permettent de voir comment tout cela s’est créé et comment le monde a dérivé. On apprend à connaître la vie des personnages avant qu’ils ne se retrouvent dans cette société étrange et mystérieuse. Car oui, il y a aussi des mystères et je suppose que The Handmaid’s Tale va nous en révéler plus petit à petit. Finalement, The Handmaid’s Tale est LA bonne surprise de cette saison avec Westworld. J’ai déjà hâte de voir la suite.
Note : 10/10. En bref, rien à redire sur la perfection de ce récit complexe et fascinant.