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A l'américaine...

Publié le 02 juin 2008 par Camille La It Girl

En ce moment sur arte est diffusé une super mini série américaine qui date d'il y a longtemps, soit les années 70. Et quand je dis " super" je pèse mes mots tellement c'est bien.

Hier soir, la plus part de l'action se passait dans la calle d'un négrier de la fin du XVIIIeme sans doute, et Kunta Kinte ( le héros, noir, le pauvre!) y était enchainé allongé dans des lits à étages digne des représentations policées des camps de concentration dans n'importe quel film traitant du sujet. Et oui hein, les années 70, c'était pas l'âge d'or du réalisme.

A l'américaine...

Ca, c'est Kunta Kinte, le héros de la série Roots, ou Racines en Français.

Il parait que dans les années 70, tous les américains ( enfin 1 sur 2) ont regardé ça à la télévision. En France, c'est déjà passé des tas de fois sur M6 dans la Saga du Dimanche ( on ne dis rien la dessus, j'ai quand même les dvd du Bonheur au bout du chemin, donc la Saga du Dimanche, c'est un peu sacré dans ma perspective des Dimanches après midi!), mais là vous comprenez ça passe sur arte, donc Telerama se fend d'un article. Et c'est cool, parce que c'est pile ce dont j'ai besoin dans mon mémoire.

Donc hier soir histoire de joindre l'utile à l'agréable ( et surtout parce que je crois que c'est une des rares Saga du Dimanche que je n'ai jamais vu en entier, enfin j'avais pas reconnu le début...) j'ai zappé entre ça et Ce que veulent les femmes ( Parce que oui, l'héroïne de ce film bien sympathique s'appelle Darcy, et que bon, dans la vie j'ai de hautes résponsabilité à tenir! ;))

En fait c'était vraiment mauvais, enfin pas tant que ça parce que parfois je regardais plus de cinq minutes d'affilées, mais bon, les années 70, surtout en VF... Voilà quoi.

Mais comme je suis maso, ce soir je me fais la suite.

N'empêche que comme vous ne le savez peut être pas, j'ai toujours été interessée par les séries américaines et par la représentation de ceux qu'on doit aujourd'hui appeller les African Americans. Hum, oui, imaginez Claude Nougaro chanter " Amstrong je ne suis pas African Americans, Je suis blanc de peau" Tout de suite, c'est beaucoup plus it, non? ;)

Enfin bon bref passons.

Une de mes séries préférées quand j'étais petite c'était The Cosby Show. ( Là en clic, c'est le best of des génériques, j'adorais les générique!)

Avec le type qui me faisait le plus rire au monde à l'époque : Bill Cosby. Je dois avouer qu'être insomniaque a parfois du bon, puisque la série est rediffusée tôt le matin sur France 3, et que c'est toujours aussi drôle.

A l'américaine...

L'amérique, les années 80, la coupe de cheveux de Théo...

Mais comme déjà toute petite je me battais contre les inégalités, j'avais demandé à ma mère " Maman, pourquoi ils n'ont pas d'amis blancs" ?
Elle ne connaissait rien en mixité sociale américaine, alors elle n'a pas su me répondre. Ca me troublait beaucoup, parce que moi dans mon école c'était " enfants de tous pays", et que Rudy Huxtable ( la plus jeune de la famille avant l'arrivée d'Olivia) avait un copain noir et puis c'est tout. Mais Kenny était super génial comme copain, donc ça passait bien. Ils avaient dans mes souvenirs un voisin blanc un peu casse pied. Et j'avais aussi été trés choquée par le fait qu'une des profs de Théo enceinte de plus de 8 mois doive continuer à travailler. J'avais 7 ans et déjà je militais pour les droits sociaux. Je sais c'est beau...;)

Après j'ai grandi, et ça ne passait plus à la télévision. Heureusement il y a eu Docteur Quinn, et elle elle était super, elle défendait les gens de couleurs, et les indiens, et les femmes, et les immigrants... Si je vous disait que Michaela c'est mon modèle, je passerai sans doute pour une plouc, mais je m'en fiche! Parfois les bons sentiments, ça fait du bien.

Donc j'ai grandi, et bye bye les Huxtable et leur grain de folie. Et presque bye bye les African Americans ( Oui je veux rester politiquement correcte!)

Et il y a eu Urgences, comme grande série que j'adore encore et encore.

Dans Urgences, il y avait un African Americans ( On va dire AA maintenant!), le docteur Benton. Ah mais oui, mais le docteur Benton, il était méchant quand même.
Et il y avait sa copine. Elle était belle, elle était gentille. Ah oui mais bon, elle sortait avec des noirs aussi, et même que son mari, il lui refillait le SIDA. Eh Eh, comme si on pouvait être noir et heureux ? C'était encore les années 90 mes chéris, y avait peut être Bill Clinton, mais c'est tout.

A l'américaine...

Heureusement à la fin, Jeanie sortait avec un policier noir et ils adoptaient un petit bébé qui avait le Sida. C'était beau...

J'ai l'air de plaisanter, mais c'est quand même très sérieux. Les couples mixtes, aux USA, ça ne marche presque jamais à la télé ou au cinéma. Il y a tout de même des barrières qui sautent là où on ne les attend pas, j'avais été marquée par le fait que Victoria Newman soit enceinte d'un noir dans Les Feux de l'Amour. Mais bon selon ma tante, elle perdait le bébé et ils se séparaient. Eh oui hein, faut pas non plus pousser mémé dans les orties.

Après il y a Friends, ou au bout de 9 ans de bons et loyaux services, Charlie arrivait enfin. Elle avait des répliques avec tout le monde, elle sortait même avec 2 mâles de la bande, et elle ne parlait jamais de ses difficultés à être AA dans un monde de pas AA. Dans le style intégration des minorités ( oui j'emploie des termes scientifiques!), Friends était beaucoup plus novateurs avec l'homosexualité. Et oui en 1994, un personnage ouvertement homosexuel et qui plus est lesbienne et enceinte, c'était vraiment vraiment osé.

Il y a eu du progrès dans SATC ( quoi qu'avec une héroïne noire dans la bande, ça aurait été génial!)puisque Miranda avait une relation soutenue avec un séduisant AA. Samantha avait elle moins de chance, mais pour autant, son histoire avec un AA que sa soeur ne veut pas voir fréquenter des non AA avait le don de ne pas tomber dans les clichés. C'était tout à fait l'esprit de la série. Mais à la fin, aucun coupe mixte pour autant.

Aujourd'hui, les séries me semblent être désesperemment communautaires, surtout outre atlantique. Sayid a bien conté fleurette à une jolie blondinette, mais ça a mal tourné. Louise from St Louis aurait tellement pu apporter à l'histoire avec un amoureux moins AA. A la manière de Friends, c'est souvent dans les personnages secondaires qu'on arrive à faire passer les choses plus facilement. Cet aspect cliché m'a un peu déçue.

Comme je peux me tromper, si vous connaissez une série qui sort du lot, vous pouvez laisser un commentaire.

c'était un article très interessant, si vous ne connaissez pas encore la vie d'Yves St Laurent, Princesse Audrey a tout très bien raconté! Et si par hasard, vous avez une robe Mondrian qui ne vous sert pas, je vous envoie mon adresse, et dans ma grande bonté, je paye les frais de port! ;)


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