Larmurerie a bien fait de ré-ouvrir, ne serait-ce que provisoirement. Les coups pleuvent de toutes parts, actuellement, les tensions sont palpables, les réactions hystérisées comme jamais, et les rares qui osent aller au front s’en prennent plein la tronche, pendant que d’autres moins courageux observent et rient, ou se permettent de donner des leçons de morale à deux balles à ceux qui n’ont pourtant pas à rougir de leur présence dans les combats et dans les luttes, et qui n’ont de surcroît pas attendu cette élection pour contrer jour après jour, avec une antériorité respectable, la peste brune à laquelle il s’agit de faire front.
Il y a bel et bien là une réelle hypocrisie à découvrir si soudainement les raisons multifactorielles du vote FN, ses nuisances multiples, ses agressions diverses, ses coups tordus, ses escroqueries en bande organisée, et les caractéristiques maintenant bien ancrées de ce parti, dont je ne cesse depuis des années de consigner ici les multiples exactions quotidiennes. Se réveiller comme après un lendemain de gueule de bois après avoir trop fait la fête, en toute insouciance, alors qu’il est déjà si confortablement installé, lové dans notre police et notre armée, dans les sociétés de surveillance privée, et que ses idées sont si généreusement reprises dans tous les médias, et les porteurs pourtant clairement identifiés de cette peste brune si volontiers invités sur tous les plateaux de télé sans que cela n’ait semble-t-il véritablement ému jusqu’à présent ces vaillants combattants de la dernière heure que sont les gentils petits castors tellement propres sur eux. Pendant que nous ne serions, nous, les abstentionnistes, que des mécréants infects qui feraient le lit du FN ? Trop facile.
Comme s’il s’agissait pour certains, plus ou moins bienveillants, plus ou moins francs et honnêtes, de s’en prendre davantage à ceux qui ne le choisissent pas, qui le combattent pied à pied, plutôt qu’aux petits soldats teigneux, racistes, homophobes, sexistes, violents, grossiers, tordus, ces bandes de haters médiocres qui infectent toutes les strates du net et qui salissent nos rues, répandent leur merde dans nos usines et nos bureaux, nous qui les controns chaque jour, ne laissant jamais rien passer. Certaines gens de gauche se trompent de combat, et dans un réflexe de bouc émissaire évident qu’ils ne sont même pas en capacité d’analyser, préfèrent donc s’en prendre aux camarades et ami(e)s d’hier, qui ont décidé, pour des raisons qui leur sont propres de ne voter ni pour la peste, ni pour le choléra, ce qui est un choix éminemment respectable, ne leur en déplaise. Les abstentionnistes n’ont pas à être comptables de leurs propres peurs. Nous ne voulons pour certains tout simplement plus lécher la main qui nous frappe si durement, qu’elle soit fasciste ou capitaliste. Aussi, merci à larmurerie d’assurer les pacificateurs en rappelant quelques évidences éminemment nécessaire par cette ambiance pourrie, grâce à ce texte qui me fait personnellement chaud au cœur. Il y en avait besoin. ça redonne du cœur à l’ouvrage, et de l’énergie pour les luttes à venir, qui promettent d’être encore plus dures, compte-tenu de la nature de nos ennemis politiques, qui ne s’embarrasseront pas d’états d’âme pour nous brouter la laine sur le dos, et continuer de nous opprimer à leurs façons respectives… et détestables.
ré-ouverture provisoire : Aux camarades et militant.e.s antifascistes de toutes obédiences, qui ont choisi d’aller voter et qui prennent leur choix comme une vérité absolue
larmurerie / Il y a 3 heures
AdvertisementsAlors aujourd’hui vous nous faites la morale. Vous nous faites injonction à voter contre un fascisme étatique au profit d’un capitalisme institutionnel.
Vous nous menacez et nous accusez d’être coupable de votre propre culpabilité à ne faire que regarder la caravane passer. Le système démocratique se nourrit de la montée du FN car il donne la certitude au candidat qui affrontera ce parti, validé comme Républicain par ce même système, de gagner le pouvoir pour les 5 ans à venir; quel intérêt alors de le combattre quand il assure la victoire ?
Vous nous invectivez, mais où étiez-vous quand nous n’avons pas cessé de dénoncer le fascisme, quand nous l’avons combattu en rompant avec notre propre camp gangrené par l’extrême gauche qui est arrivée en quatrième position des élections ? Qu’en est-il par ailleurs du score des votes blancs ou de l’abstention par conviction ?
Où étiez-vous quand Clément Méric est mort à cause de son combat, par la main de fachos dont le parti que vous pensez combattre est sa réelle identité ? Et pourtant vous relayez, à juste raison le travail de camarades qui tous les jours par internet diffusent leurs recherches qui font référence. Le fascisme ne se combat pas uniquement quand il fait peur, et par toutes les actions possibles, je vous accorde cette non exclusivité à laquelle vous ne daignez pas réfléchir. (la suite ici).