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La République au bout du clavier

Publié le 26 juin 2008 par Doespirito @Doespirito

25062008602 Je suis allé faire un tour mercredi soir (25 juin 2008) à la République des Blogs, avec une amie blogueuse, Cécile. Ça se passait au pavillon Baltard. Il s'agit d'un rendez-vous annoncé comme informel, qui réunit chaque mois des blogueurs politiques de tous bords. Autant dire que je n'avais rien à y faire, car mon blog n'est pas politique justement. Au sens de l'observation de la scène politique. Je ne cache pas mes opinions, j'agis en toute connaissance de cause, je vote, etc. Ce n'est pas ça le problème. Mais depuis 2002, très exactement, cette scène politique me sort littéralement par les yeux. Je vous raconterai un jour pourquoi.

Bon, on a dû rester une heure et demie, à tout casser. Le temps de s'envoyer quelques bières et ballons de rosé, de discuter le coup avec quelques connaissances : Hugues Serraf, qui vient de sortir un livre, Gilles Misrahi qui place quelques cartons de soutien à un journaliste de RFO emprisonné au Niger, à s'épingler sur le tee-shirt. On parle de ses dernières notes, certains s'inquiètent de savoir si vous êtes abonnés à leur flux.

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Je jetterai bien un œil au match Turquie-Allemagne qui passe sur un écran plasma (Cécile dit très justement que c'est un derby…). Mais ce n'est pas trop le genre de la soirée. Je m'en tire en branchant Sébastien, chantre de la Fédération européenne, qui manifeste quelque intérêt pour la chose footballistique. Ah, le coup franc du jeune Platini contre les Pays-Bas en 1982, qui prend le ballon à son capitaine (Henri Michel) en lui disant « Pousse-toi, je vais le mettre ». Et qui le fait ! (Sébastien me dit qu'il connaît cet épisode, car son père lui a raconté ! Et moi qui racontait ça comme un souvenir de jeunesse...). En France, on a eu droit à deux joueurs d''exception, Platini et Zidane. Il faut attendre le prochain... Voyez, ça me reprend, j'ai déjà oublié pourquoi je suis là.

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Je me remets donc à observer ce microcosme surprenant. Les blogueurs politiques patentés (BPP) forment une caste à part dans les médias politiques. Avec ses rites, ses lois et ses coteries. C'est un milieu essentiellement masculin : Il devait y avoir en tout et pour tout une dizaine de femmes sur la cinquantaine de blogueurs politiques patentés qui piétinent sur la terrasse. Une blogueuse de banlieue,, Valérie Bernard. Quitterie Delmas, en grande discussion avec les blogueurs du Modem. Les BPP se répartissent en trois groupes : gauche (ceux qui parlent le plus fort, ce soir), droite (sapés comme des milords, avec en général une cravate) et centre-modem-milieu, les rois des groupes de soutien (Ingrid Bétancourt, Moussa Kaka…). On se dit bonjour, on se charrie pas forcément gentiment (l'arrivée d'un blogueur de droite est salué par un «Tiens, voilà les RG!». C'est hyper-drôle... Mais on se remet vite dans son groupe d'appartenance. Internet permet de lire ce que pense les autres, de ne pas rater l'info qui vous tuerait si vous ne le connaissait pas. Mais sûrement pas d'écouter. Quant à faire des projets en commun... Les BPP se retrouvent régulièrement : on les voit lors des conférences de presse, des événements politiques, des conventions de parti, au Grenelle de l'Environnement. Ils se regardent en chien de faïence avec les journalistes politiques.

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Les vedettes restent à part, ne se mélangent pas, ne font pas le tour des participants. Versac et consorts vont se retrouver au talk-show organisé par France Culture, dans un coin du restau. Il y a de fortes chances qu'on retrouve cette élite, dans quelques années, aux commandes des médias internet qui se seront imposés. Pour l'instant, tout ce beau monde de BPP forme une tribu identifiable, remuante, réactive. Mais pas très enthousiasmante. 

Je suis allé


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