Ces chercheurs de Cleveland qui présentent leurs données à la Réunion Annuelle de la Society of General Internal Medicine examinent à nouveau le fardeau en termes de mortalité des principaux facteurs de risque comportementaux modifiables. Sans surprise l'obésité remporte la palme bien avant certaines de ses comorbidités d'ailleurs comme le diabète, ou d'autres facteurs évitables dont le tabagisme, l'hypertension ou un taux de cholestérol élevé.
Un nouveau signal d'alarme, s'il en fallait.
Ces chercheurs de la Clinique Cleveland et de l'École de médecine de l'Université de New York concluent, à l'issue de leur analyse, que l'obésité est bien responsable de près d'une année sur 2 de vie perdues pour des raisons évitables. Les chercheurs ont analysé la contribution de ces facteurs de risque comportementaux modifiables à partir des très larges données des décès 2014 en population générale, aux Etats-Unis. Certes l'analyse prend place sur un terrain où l'incidence de l'obésité atteint près d'un adulte sur 3, cependant ses conclusions constituent une alerte à prendre en compte quel que soit le territoire concerné., les chercheurs ont examiné la variation de la mortalité pour une série de groupes de populations ayant éliminé un seul des facteurs de risque. De la même manière, les auteurs ont estimé l'espérance de vie obtenue chez les individus ayant chaque facteur de risque modifiable. De là, les chercheurs ont pu estimer le gain maximal en années de vie d'un sous-groupe adhérant à un mode de vie optimal, ayant donc éliminé l'ensemble des facteurs de risque modifiables. La difficulté dans ce type d'analyse est de ne pas pouvoir toujours prendre en compte tous les facteurs de risque : le tabagisme par exemple n'est pas toujours déclaré par le patient ou consigné dans son dossier. " Pour estimer ce fameux nombre d'années de vie perdues pour chaque facteur de risque modifiable Nous ne connaissons pas toujours le (s) facteur (s) contributif(s) comme l'usage du tabac, l'obésité, l'alcool et l'histoire familiale pour chaque décès " , expliquent les chercheurs qui ont donc pris en compte ici en priorité la " cause profonde " du décès prématuré.
De cette analyse néanmoins, il ressort que 47% des années de vie perdues en raison de facteurs de mode de vie seraient directement imputables au surpoids et à l'obésité.A chaque patient, son profil de risque : cependant, au-delà de cette première conclusion valable en population générale, les chercheurs précisent que certains profils sont bien différents en termes de niveaux de risque de mortalité prématurée de ceux qui valent en population générale. Par exemple, la santé et le risque de décès prématuré chez un patient obèse et alcoolique, pourra être plus fortement lié à sa consommation d'alcool qu'à son surpoids.
Ensuite, il y a des vrais résultats des politiques de Santé publique : par exemple, si les interventions incitant à l'arrêt du tabac n'avaient pas existé, le tabagisme serait très probablement arrivé en pole position, avant l'obésité. Cela suggère donc, qu'au niveau individuel, ne pas être en surpoids justifie de ne pas s'inquiéter des autres facteurs de risque et tous les facteurs de risque comportementaux modifiables doivent être réduits voire totalement écartés. Mais le message principal reste tout de même l'importance du maintien d'un poids de santé, d'une gestion rapprochée du diabète le cas échéant et de l'adoption d'une alimentation saine et équilibrée.
diabète, hypertension et cholestérol élevé, 3 des 5 causes majeures de décès peuvent être traitées, et un traitement efficace peut en éliminant la condition avoir un impact puissant sur les années de vie. Enfin, 3 des conséquences ou facteurs de décès prématurés peuvent être traités : Cela suggère de renforcer non seulement la surveillance de la réponse au traitement mais de développer encore la prévention en particulier sur ces 3 fronts.
Society of General Internal Medicine Annual Meeting 22-Apr-2017 Cleveland Clinic study finds obesity as top cause of preventable life-years lost
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