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Les risques politiques ont orienté les flux obligataires
Les valeurs européennes sont-elles néanmoins à leur juste prix ? Certes, le risque politique existe avec l’élection présidentielle française, mais il pourrait se dissiper et permettre aux investisseurs américains et asiatiques qui ont déserté l’Europe de revenir. Or, l’Europe n’est plus en récession et contribue même positivement à la croissance mondiale. Alors que la Fed a entamé un cycle de resserrement monétaire, après dix années de politiques ultraaccommodantes, le risque d’une augmentation des taux par la BCE au cours des prochains mois reste très faible.
Les taux vont rester suffisamment bas pour rendre attrayant le rendement proposé par les entreprises européennes. Pour la cinquième année consécutive, le montant total des dividendes versés en Europe devrait être en augmentation d’une année sur l’autre et offrir un rendement moyen de 3,5 %, bien supérieur à celui de l’OAT 10 ans. Or, le rendement moyen des actions américaines – qui se situe autour de 2 % – est, à l’inverse, inférieur à celui de l’emprunt 10 ans US qui dépasse le seuil de 2,5 %. L’élection de Donald Trump est venue amplifier le relèvement des taux longs américains qui avaient déjà commencé à se retourner. Quant au PER des entreprises européennes, considéré comme le juge de paix des marchés actions, il se situe dans sa moyenne historique et recèle ainsi un potentiel d’augmentation. D’autant que l’affaiblissement de la devise européenne va soutenir cette année l’activité des entreprises exportatrices européennes.
Dans ce contexte, qui seront les gagnants de 2017 ? Dans la perspective d’un affermissement de la croissance mondiale et de remontée des taux, la poursuite de la rotation sectorielle en faveur des valeurs cycliques devrait se poursuivre. Les bancaires, les secteurs automobile et technologique pourraient tout particulièrement tirer leur épingle du jeu.
A propos de l'auteur : Eric Turjeman est directeur des gestions actions et convertibles.