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Selon les chercheurs, les hommes commettent des fautes professionnelles trois fois plus souvent que les femmes, mais ces dernières sont confrontées à des sanctions nettement plus sévères, à la fois par les entreprises qui les emploient mais aussi par d'autres employeurs potentiels du secteur, affirme l'étude. Par exemple, si une femme rompt un accord de confidentialité, elle aura plus de difficulté à se faire réengager ailleurs qu’un homme. L’étude conclut que le secteur financier donne plus facilement une deuxième chance aux hommes, et tient à écarter les femmes.
Les chercheurs ont tenté d'identifier les raisons de ce phénomène, en supposant que ce constat évoque peut-être une discrimination non intentionnelle à l’égard de femmes. Ils ont étudié alors l’hypothèse selon laquelle la transgression des femmes soit statistiquement plus coûteuse et donc plus dommageable pour les entreprises. «Toutefois, les résultats de la recherche ont confirmé que les erreurs professionnelles masculines non seulement sont plus fréquentes mais aussi plus coûteuses d’environ 20 % pour les entreprises. Ce constat laisse penser que les sanctions pour faute sont discriminatoires à l‘égard des femmes », conclut Gregor Matvos de Chicago Booth.
Cette étude apporte un nouveau regard sur la discrimination faites aux femmes au travail, et en particulier dans le secteur de la finance. Selon une enquête mentionnée dans l’étude, près de 88% des femmes travaillant dans la finance estiment que la discrimination existe, 46% des femmes pensent que la discrimination de genre existe sur leur lieu de travail. 31% des femmes interrogées ont déclaré avoir été personnellement victimes de discrimination.