Better Call Saul // Saison 3. Episode 4. Sabrosito.
Better Call Saul continue de développer son univers et de le rapprocher de l’histoire de Breaking Bad. En plongeant dans l’histoire de Gus Fring, toujours incarné par un Giancarlo Esposito brillant, la série nous permet de nous rappeler pourquoi Breaking Bad fonctionnait aussi bien à l’époque de Los Pollos Hermanos. Ce que l’on comprend très rapidement avec l’histoire de cette franchise de fast food c’est que Gus Fring a toujours été un homme carré, un homme sans histoire qui sait manipuler les autres soit pour qu’ils le croient et laissent tomber l’affaire (notamment quand Hector va débarquer et mettre le bordel dans son restaurant) ou pour être un homme froid et sans vergogne. Better Call Saul parvient alors à connecter à la fois Mike à Gus, le cartel à Gus, et Hector à Gus. Gus Fring devient une pièce maîtresse de cette saison en espérant bien entendu que Better Call Saul n’en fasse pas encore trop à son sujet pour pimenter un peu plus la suite de la série. Ce serait sacrément dommage de gâcher tout le potentiel de Better Call Saul et de ne rien faire de bien intéressant. Giancarlo Esposito est clairement une chance pour Better Call Saul, une chance pour la série de nous démontrer qu’elle a d’autres capacités encore. Cet épisode nous permet également de retrouver Nacho (que l’on n’a pas vu depuis la saison 2), bras droit de Hector Salamanca (lui qui est pour le moment encore sur ses deux jambes).
Dans cet épisode, le plus important reste Gus et pas Jimmy. D’ailleurs, Jimmy est vraiment mis au second plan. C’est Chuck qui profite notamment d’une mise en avant qui à sa façon vaut le coup. Chuck n’est pas mon personnage préféré de Better Call Saul mais je suis forcé de constater que cet épisode sait clairement quoi faire de lui, même sans trop de Jimmy dan les parages. Fort heureusement que Jimmy a Mike. C’est une association qui fonctionne et qui pourrait même aller encore plus loin. Better Call Saul continue de jouer les liens avec Breaking Bad, notamment lorsque dans le cold open (qui est très réussi) nous ramène à la piscine de Don Eladio. Si vous vous souvenez de la saison 4 de Breaking Bad alors vous vous souvenez sûrement de la scène mémorable qui s’était déroulée dans ce lieu. Et ce cold open joue justement sur l’effet que cette scène à eu afin de parler de l’avant, de ce qui s’est passé dans le cartel et de comment tout a évolué par la suite. Car l’on connait déjà le futur, mais l’intérêt ici est de comprendre comment cela a grandi avant que Walter White ne se décide à fabriquer du crystal meth de qualité exceptionnelle. Finalement, Better Call Saul continue de me surprendre et de m’offrir un spectacle qui ne laisse aucun répit au téléspectateur. Un vrai plaisir.
Note : 10/10. En bref, Gus Fring au sommet.