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Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D. (Saison 4, épisodes 16 à 20) : Agents of HYDRA

Publié le 04 mai 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Agents of S.H.I.E.L.D. est tout de même capable de changer complètement son monde. Si cette saison a ses hauts et ses bas, globalement elle est plutôt réussie. Tout commence ici avec « What If… ». Le fameux « et si » est un classique. L’épisode utilise alors tout cela de façon intelligente et parvient à nous offrir de très bonnes surprises. Ce sont ces surprises qui parviennent à donner le ton pour les personnages. Du coup, le fameux et si est un grand classique, proposant un monde hypothétique et ce que cela voudrait dire pour chacun de nos héros. Ce qui est important c’est que la série parvient à développer tout cela de façon spectaculaire. Cela aurait pu être l’un des pires épisodes de la saison et c’est tout le contraire qui se passe. Il y a beaucoup de choses qui se passent et nous offre un vrai lien avec Hydra. La prise de contrôle d’Hydra est une occasion en or pour Agents of S.H.I.E.L.D.. La série revient alors à ses fondamentaux et à l’organisation qui lui a toujours le mieux réussi. Hydra a ici une facilité déconcertante à reprendre le contrôle. Désormais, les Etats-Unis sont un état totalitaire : il y a des frontières sur les routes, en endoctrinement dès l’école, des tests en tout genre effectués au hasard, etc. et surtout pas de téléphone portable pour tout le monde. Ce monde dystopien permet clairement de faire évoluer Agents of S.H.I.E.L.D. drastiquement.

Cette intrigue du dernier quart de la saison est l’occasion de rappeler pourquoi Agents of S.H.I.E.L.D. est une bonne série. Elle lance ici son arc narratif le plus ambitieux depuis ses débuts et je dois avouer que je ne m’y attendais pas du tout. Je me demande par exemple si le Framework fonctionne comme quelque chose que Aida ne peut pas contrôler ou bien est-ce que Aida décide de tout. C’est la première question que je me suis posé au départ. Puis, petit à petit Agents of S.H.I.E.L.D. parvient à faire des choses intéressantes qui changent de ce que l’on avait pour habitude de voir. La série a su se renouveler ici comme jamais auparavant. Les changements opérés sont fascinants, même quand le générique de la série transforme Agents of S.H.I.E.L.D. en Agents of HYDRA. C’est dans ce genre de situations que je suis fasciné par la capacité de Agents of S.H.I.E.L.D. à jouer le jeu à fond. Je ne pense pas toujours la série capable de faire ce qu’elle fait et pourtant, c’est plutôt réussi. Le « what if » est généralement un épisode dans une saison qui développe un univers alternatif sauf que Agents of S.H.I.E.L.D. a poussé le vice et a décidé de poursuivre toute cette aventure plus loin. Dans « Idendity And Change », la série propose encore une fois son histoire de Agents of HYDRA.

La question de l’intelligence artificielle Aida est quelque chose qui a été introduit précédemment dans la série. Mais ce que j’aime dans cette intelligence artificielle c’est la façon dont Agents of S.H.I.E.L.D. joue avec notre phobie du soulèvement des machines. Aida est encore un brin mystérieuse, mais cette intelligence est tout de même fascinante par rapport à la façon dont Agents of S.H.I.E.L.D. parvient à faire évoluer l’histoire. Si cet épisode est un brin moins palpitant que le précédent, il n’en reste pas moins important pour faire évoluer l’histoire drastiquement. On avait réellement besoin d’un tel épisode et Agents of S.H.I.E.L.D. nous l’offre sur un plateau d’argent. C’est en somme tout ce que je pouvais attendre de la part de la série une fois de plus. Notamment vis à vis de Aida et Fitz. La façon dont Aida a construit tout cela est aussi étrange que réussi. En se réinventant en Ophelia, Aida a réussi à faire quelque chose dans le but d’expérimenter les émotions humaines dans toutes leurs splendeurs. Elle veut de l’amour, de la passion, de la rage. Elle veut tout. Même son de cloche pour « No Regrets ». Après tout, à quoi bon avoir des regrets. Holden Radcliffe a eu tord sur énormément de choses, sauf une : une vie entière, une personnalité complète, peut être altérée de façon permanente avec une seule phrase.

La métaphore est un peu too-much mais d’un autre côté, Agents of S.H.I.E.L.D. (ou HYDRA) ne s’en sort pas trop mal afin de nous proposer un spectacle différent. Encore une fois, le Framework est un objet qui en plus d’être dangereux, reste l’un des éléments les plus intéressants que la série ait pu nous introduire depuis ses débuts. Quand on pourrait croire à la mort de Jeffrey Mace dans l’épisode « No Regrets » la série nous plonge dans un monde différent, plus politique et tout cela de façon surprenante. D’une certaine façon, cette fin de saison se transforme en Terminator nouvelle génération. L’inspiration est clairement là et je me demande si au fond cette fin de saison n’a pas été directement inspirée de l’Amérique de Trump. Tout cela dans le but de faire une sorte d’auto-parodie bien entendu. Tous les éléments de cette parodie politique sont assez efficaces dans leur ensemble, peut-être car ils sont intégrés dans l’histoire de chacun des personnages. Et c’est forcément ce qu’il y a de plus important. On transforme alors Agents of S.H.I.E.L.D. en une sorte de Man in the High Castle ou quelque chose de ce genre là, jouant avec un monde alternatif qui pourrait exister. La transformation de Fitz est à côté quelque chose de difficile à avaler.

Je crois bien que Agents of HYDRA est l’arc narratif le plus efficace et le plus intéressant que Agents of S.H.I.E.L.D. nous ait offert depuis ses débuts. « All the Madame’s Men » poursuit dans la bonne direction et permet de nous conduire petit à petit vers la fin de la saison intelligemment. Cette saison mélange donc ici à la fois des éléments de Terminator, d’autres de Matrix et bien évidemment des éléments de Agents of S.H.I.E.L.D.. Les personnages sont très forts et leur évolution plutôt drastique me plaît. Cela change de ce que l’on avait pour habitude de voir. Cet avant dernier épisode de la salve que j’ai enchaîné sans m’arrêter est l’un des meilleurs de tous. Il vient renforcer pourquoi cet arc narratif fonctionne si bien. Jusqu’à ce qu’il y a une porte de sortie dans « Farewell, Cruel World ! ». D’ailleurs, ce dernier est mon préféré, jouant intelligemment avec l’émotion. Aida arrive forcément toujours au bon moment afin que la série nous balance un cliffangher qui vaut le détour mais je ne sais pas trop comment Agents of S.H.I.E.L.D. compte réellement prendre son envol par la suite. Il est vrai que le kidnapping de Fitz m’embête un peu mais disons que Fitz, malgré son évolution cette année, n’a jamais été mon personnage préféré de Agents of S.H.I.E.L.D..

La série tente donc dans Agents of HYDRA d’en faire un truc différent ce qui n’est pas plus mal et permet au fond d’aller dans une toute nouvelle direction. Reste à voir si au fond cela peut réellement évoluer dans la bonne direction par la suite. Finalement, Agents of S.H.I.E.L.D. parvient donc à se réinventer et à créer une toute nouvelle dynamique au sein de l’histoire de ses personnages. On sent aussi avec cet arc narratif, le meilleur de tous ceux construits dans la série, que Agents of S.H.I.E.L.D. est en train d’arriver au bout de sa course. ABC va sûrement arrêter la série à la fin de la saison et je ne serais pas étonné qu’ils aient prévenu tout le monde avant le téléspectateur pour que l’on n’ait pas à réclamer de fin et qu’elle soit déjà préparée. Ce monde un peu morose dans lequel sont les personnages pour le moment permet de baigner dans le doute avant de retrouver une certaine forme de lumière au bout du tunnel. Enfin, je suppose.

Note : 8/10. En bref, un arc narratif séduisant et efficace.


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