Curieux et reposant ce soulagement soudain, le même qui suit une violente gastro, avec la paupière qui plisse encore lorsque l’on desserre les fesses, et qu’une larme de bonheur coule lentement à la seule pensée que l’on va pouvoir refaire du vélo. Depuis que les hommes politiques se prennent pour des stars de la télé-réalité et que les journalistes confondent information et pipolisation, la course au buzz et au bon mot a transformé tout ce milieu en un mix d’Intervilles et de vidéo-gag, le plaisir et les vachettes en moins, la violence et la vulgarité en plus.
Chacun aura donc montré ses limites, son manque d’éducation, de culture et de self contrôle pour mieux s’en prendre à la forme et au physique : guerre de quéquettes, attaques de préau ou combats de coquelets, cet emblème français si ridicule. Mais comment en vouloir à nos représentants d’en être arrivés là alors que même les électeurs ont fait montre d’une telle rage à l’encontre des ennemis de leur poulain respectif. Insultes homophobes, racistes, appel à la guerre, aux attentats, conspiration pour les uns, diabolisation pour les autres, alors même que la principale menace était écartée du pouvoir. Certains abrutis préfèrent donc la guerre civile promise en cas d’élection de la furie blonde à l’éventualité d’attaques terroristes visant n’importe quel pays ou n’importe quel gouvernement. L’arrivée de Macron est une nouvelle défaite pour Daesh. Qui devra patienter pour voir la France s’auto-détruire ou s’auto-flageller dans un régime fasciste en attendant que les beaux jours reviennent en même temps que les billets de 100 francs Clovis et une équipe nationale de foot toute pâle. Pendant que Marion reprendra ses études d’esthéticienne avortées. Je me fous royalement de Macron et de son programme économique, mais j’ai toujours du mal à sortir un fusil pour tirer à bout portant dans la gueule de quelqu’un qui ne fait que son travail, avec le mérite certain d’avoir défoncé les clivages droite/gauche dépassés et fait disparaître quelques vilains morpions, qui s’accrocheront désormais au peu de couilles qu’il leur reste.
Pourra-t-on un jour entreprendre quelque chose sereinement dans ce pays d’excités avant de dire non par réflexe ou de descendre dans la rue par habitude ? Sarkozy et Fillon ont eux aussi eu droit au bénéfice du doute, alors je vous en prie…Mais voilà, l’électeur de base fait passer son égoïsme, ses besoins et ses convictions avant le bon sens commun , alors même qu’un enfant de 4 ans saurait choisir entre un premier de la classe propre sur lui et une fin de race dégueulasse. On croirait voir des ultras de l’OM argumenter sur le PSG…Un peu comme les abrutis qui crachaient sur Cavani en 2016 avant de lui lécher les crampons en 2017 pour avoir relevé le niveau de son club de milliardaires largués…Parfois, même en plein égo-trip, Zlatan jouait pour l’équipe et rendait le spectacle fascinant…
Alors maintenant que les extrêmes ont montré leurs limites, que les moins extrêmes n’ont pas réussi à convaincre malgré leur populisme bon teint, nous avons un boulevard au milieu pour reconstruire quelque chose tous ensemble, sans que cela ressemble à une émeute ou à un défilé militaire. Les 5 prochaines années n’en seront que plus calmes. Au sens zen du terme, pas au sens Hollande, hein ! Et si vraiment vous voulez vous défouler sur quelqu’un, n’oubliez pas qu’il reste quand même Dupont-Aignan, Robert Ménard, Christine Boutin, Eric Ciotti, les Balkany et tout un tas d’abrutis arrivistes et opportunistes pour pourrir nos hémicycles. Et qui devront payer pour leurs actes ou pour leur traîtrise. Au sens propre comme au figuré. En attendant que les français y passent. A la caisse, pas au cimetière. Mais contrairement à Victor Lanoux, il restera Le Bon Coin à la France en deuil de Louis La Brocante et de la gauche pour se refaire un petit pécule…
Classé dans:Nos amis les hommes, Uncategorized