Nous sommes en train de monter une lecture théâtralisée d'une pièce de Viesnec " Personne n'a le droit de traîner sans armes sur un champ de bataille". Quand tout a été dit, écrit, filmé sur la guerre, celle de 14, les autres, de la façon la plus bouleversante, admirable, sur un sujet de boue, de sang, de fureur, de honte, d'héroïsme et de merde. Dorgelès, Tardi, Kubrick, Trumbo, Erich Maria Remarque, Barbusse, Hemingway, etc. ils sont nombreux ceux qui ont pu traduire l'indicible, l'invisible, l'innommable.
Viesnec, l'étourdissant Viesnec, porte des mots universels. Toutes guerres mêlées, toutes hontes bues, toutes folies révélées. Nous avons la chance dans la troupe d'avoir de vrai(e)s belles et beaux comédien(ne)s, quand la folie se lit sur la gueule brute du soldat qui ne sait pas pourquoi, quand les femmes restées au village ne sont plus pour les hommes au front, les frères, les maris, les amants, que des points chauds, lumineux, de couleur éblouissante encore aperçue, bue, espérée et désirée au bout d'un long tunnel noir, quand l'espoir passe obligatoirement à la guerre par la couleur du désespoir...
Léo Ferré - Tu n'en reviendras pas par RIMBOWARRIOR