Surnommée la « perle de l’Adriatique », la ville de Dubrovnik est devenue l’une des destinations très prisées des touristes en tous genres, au détriment des voyageurs qui aiment s’imprégner de l’atmosphère des lieux. Qu’importe, la ville est belle et mérite qu’on parte à sa découverte.
Une vue d’ensemble de Dubrovnik depuis les remparts.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
J’avais décidé de résider au cœur de la vielle ville de Dubrovnik et bien m’en a pris. Je n’aurais pas supporté d’arriver tous les jours de Lapad, quartier extérieur de Dubrovnik, où sont concentrés un grand nombre d’hôtels, véritables HLM pour touristes qui viennent se greffer sur la côte Adriatique, comme des verrues qu’on aimerait bien faire disparaître pour le plaisir des yeux. Près de 4 km en bus ou à pied pour s’approcher de la vielle ville, non merci. Et les hôtels ne sont pas les seuls pourvoyeurs de flux entrants, les gros paquebots qui font escale dans le grand port amènent au quotidien quelques milliers de croisiéristes qui déferlent en masse dans Dubrovnik, ville inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La célèbre porte de Pile de Dubrovnik vue de l’extérieur.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Pas étonnant qu’à l’entrée, les piétons soient soumis au code de la route avec une file pour entrer et une autre pour sortir, une grosse corde faisant office de séparateur central et soient obligés de faire la queue aux heures d’affluence. La saison ne bat pas son plein en mai, juillet et août étant les mois les plus chargés, mais la densité des visiteurs était déjà étonnante. Un conseil qui m’a été donné, venir en hiver. Dubrovnik est alors beaucoup moins encombrée.
Dubrovnik, une ville en escaliers
Ce qui m’a frappée en pénétrant dans la ville, c’est sa blondeur intégrale, des maisons en pierre au sol en dalles polies. Une monochromie assez rare. Dans les parties les plus fréquentées, les bâtiments font étonnamment « neufs » pour une ville si ancienne. On imagine que le séisme de 1979 qui a fissuré les bâtiments et les bombardements yougoslaves en 1991 très destructeurs ont entraîné bon nombre de travaux qui expliquent cette impression de reconstitution.
Le célèbre Stradun, la voie principale de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Autre curiosité à laquelle je n’étais pas préparée, la configuration de la ville avec ses étroites ruelles en escaliers qui convergent des deux côtés vers le Stradun, la rue principale, qui se coude à l’une de ses extrémités pour déboucher sur la place de la Loge. Ce qui n’empêche pas les restaurants de coloniser le moindre espace vacant pour y installer leur terrasse. Partout, jusque dans les moindres recoins, fleurissent les affichettes proposant des chambres à louer.
Bien qu’elles soient étroites, ces rues de Dubrovnik sont garnies de plantes et de fleurs.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
La vieille ville est entièrement piétonne et on n’y voit pas de bicyclettes, sans doute en raison des innombrables escaliers. Au premier regard, on se demande s’il reste encore des Croates vivant à Dubrovnik et puis en dépassant les premiers niveaux des ruelles.
Dans les ruelles de Dubrovnik, les marches servent de sièges.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Au au fur et à mesure qu’on monte, on voit des habitants assis sur les marches, du linge séchant aux fenêtres ou en travers de la rue, des fleurs qui apportent des touches colorées.
L’esprit du Sud avec le linge aux fenêtres de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Et puis, il y a les chats. A Dubrovnik, ils sont partout, offrant leurs flancs au soleil, se promenant.
Une ruelle étroite telle qu’on en voit un peu partout à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Mais c’est grâce à mon guide, Vesna Gamulin, et à Maris, la propriétaire de notre logement, que j’ai pu me réconcilier avec Dubrovnik, voir la ville avec toute son humanité, m’imprégner de son histoire.
Les incontournables de Dubrovnik
La Cité Etat de l’ancienne République de Raguse, indépendante de 1358 à 1808, s’est appuyée sur la mer et le commerce pour s’enrichir. Et Dubrovnik a su renaître de ses cendres après le terrible séisme qui a quasiment détruit la ville en 1667 et tué 5 000 personnes, soit la moitié de sa population.
Hauts et constitués de plusieurs épaisseurs et ouvrages, les remparts de Dubrovnik ont fait de tout temps la fierté de ses habitants.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Evidemment, les remparts épais et bien hauts qui ont été renforcés au fil des siècles pour les rendre toujours plus imprenables sont remarquables.
Le fort Minceta vu de l’autre côté.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Un circuit de 2 km jalonné de bastions et de marches pour admirer la ville, ses toits, repérer les bâtiments emblématiques.
Les remparts de Dubrovnik font corps avec les rochers.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Sens unique car le chemin est étroit et la foule dense.
Navigation au milieu des toits de Dubrovnik en suivant les remparts.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Le cheminement des remparts se complique souvent d’escaliers.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
S’intégrant dans les murs, la célèbre porte de Pile avec son pont-levis par laquelle s’engouffrent les visiteurs.
A l’intérieur de la porte de Pile.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Presque en face, légèrement en diagonale, mais invisible de là, la porte de Ploce, un peu moins fréquentée et plus modeste bien qu’imposante, protégée par l’impressionnant fort Revelin.
L’autre porte de Dubrovnik, la porte de Ploce.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Le fort Revelin de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Pour une première visite, le circuit dont le Stradun constitue le fil conducteur est tout simple. En sortant de la porte de Pile, légèrement en renfoncement, on tombe sur la Grande fontaine (1438), un bâtiment tout rond et fermé qui servait à l’adduction des eaux.
La grande fontaine de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
En face, le monastère franciscain qui n’a pas été ébranlé par le séisme de 1667 avec son cloître aux chapiteaux très travaillés, représentant animaux ou visages humains que j’ai eu plaisir à détailler.
Le couvent des Franciscains à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Châpitaux très travaillés dans le cloître du couvent des Franciscains à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Au bout du Stradun, à gauche, le palais Sponza où sont désormais hébergées les archives de la ville, est doté d’une élégante façade.
Le palais Sponza qui accueille les archives de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Le bâtiment ne se visite pas, sauf une salle du rez-de-chaussée, mémorial aux victimes de 1991. Fermant le Stradun, la Tour de l’horloge. A droite s’ouvre la place de la Loge avec d’un côté l’église Saint-Blaise, le protecteur de Dubrovnik que l’on retrouve à différents endroits de la ville et à gauche une enfilage de bâtiments.
L’église Saint-Blaise de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
L’ancien bâtiment du Grand conseil dont la porte monumentale est surmontée d’une bouche de canon accueille dans un genre de niche ménagé dans sa façade, la fontaine Onofrio finement sculptée. Suit le palais du Grand Conseil, la mairie actuelle de Dubrovnik, et enfin le palais du Recteur. « Le » palais qu’il faut voir à tout prix en raison du rôle historique du recteur qui dirigeait Raguse et était élu tous les mois et de la beauté du bâtiment. Malheureusement, il était en travaux et je n’ai pu contempler que sa façade.
Le palais du Recteur de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
On tombe alors sur la cathédrale, qui barre le passage.
Au bout de la voie, s’élève la cathédrale de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Cette construction baroque et toute blanche à l’intérieur est assez dépouillée.
La façade de la cathédrale de Dubrovnik.
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Tout près, l’église Saint-Ignace à laquelle on accède par un escalier monumental est beaucoup plus riche dans son décor.
Escalier monumental à double révolution menant à l’église Saint-Ignace.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Eglise Saint-Ignace à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Autre ensemble religieux à visiter, le couvent des Dominicains, au-delà de la tour de l’horloge et étroitement enserré par les remparts.
Le couvent des Dominicains à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Préférant me concentrer sur la découverte de Dubrovnik et m’imprégner de son atmosphère, je n’ai pas visité l’île de Lokrum, à dix minutes en bateau. Une prochaine fois, peut-être.
Le linge claque au vent à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Porte, passage et voûte, une invitation à aller voir plus loin.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Les maisons enjambent les rues étroites de Dubrovnik et forment des voûtes.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Mes coups de cœur à Dubrovnik
Le vieux port bien sûr, avec le mouvement des bateaux qui partent vers les îles environnantes.
Plongée sur le vieux port de Dubrovnik depuis les remparts.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
On passe sous la tour de l’horloge, au bout du Stradun, et ça y est on voit miroiter la mer. A l’extérieur des remparts, près de la porte de Pile, le fort Lovrijenac. Encore un ouvrage pour protéger la ville.
Le fort Lovrijenac à l’extérieur des remparts de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
On y accède par des escaliers aménagés sur les flancs de la falaise. Un parcours naturel très agréable. Et ce n’est pas fini, arrivé au pied du fort, il faut encore grimper. Mais le bâtiment perché à 37 mètres de hauteur permet d’avoir une vue sur la porte de Plie et sur les remparts et leur environnement.
La cour intérieure du fort Lovrijenac à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
En descendant, j’ai emprunté un bout de la route qui va vers Lapad et suit la côte avec un beau point de vue sur les petites criques rocheuses et la mer, un regard sur les bâtiments de l’Université, un ancien hôpital construit au XIX ème siècle par les Autrichiens et une promenade dans le cimetière catholique de Dubrovnik.
La côte telle qu’on peut la voir à la sortie de la vieille ville.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
A l’intérieur de la ville, le musée maritime dans le fort Saint-Jean qui avance sur le vieux port.
Le fort Saint-Jean s’avance sur le vieux port de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Si le fort est bien visible, l’entrée n’est pas facile à trouver pourtant ce musée est liée à l’histoire de la ville et on peut ainsi admirer la puissance de cette construction avec ses voûtes massives en pierre. A ne pas confondre avec les aquariums qui se trouvent au rez-de-chaussée du fort et qui ne communiquent pas avec les étages supérieurs.
En sortant par la porte de Ploce, il y a d’autres découvertes à faire.
L’une des trames des lazarets de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Les lazarets dont les murs plongent dans la mer. On y mettait les malades et les personnes qui arrivaient par bateau à Dubrovnik y faisaient étape pour la quarantaine afin de ne pas contaminer la population locale. La peste était alors crainte pour les ravages qu’elle faisait. Les Lazarets sont en fait un grand ensemble composé de travées avec des escaliers perpendiculaires à la rue et à la mer pour atteindre les bâtiments qui sont plus bas que la route. Ils ont été achevés en 1642 et sont les seuls conservés sur toute la Méditerranée. Ils sont censés accueillir des boutiques actuellement mais ils étaient vides lorsque je suis passée. La revitalisation n’a pas encore donné ses fruits, semble-t-il.
Un peu plus loin, le musée d’Art moderne permet de découvrir des peintres croates tels que Vlaho Bukovac.
Les beaux volumes du musée d’Art moderne de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
De ce musée dépendent d’autres lieux d’exposition à l’intérieur de vielle ville, comme le studio Pulitika. Le bâtiment du musée d’Art moderne mérite à lui seul la visite. Cette magnifique villa néo-renaissance a été construite entre 1935 et 1939. C’était la résidence de l’armateur Bozo Banac.
Terrasse du musée d’Art moderne de Dubrovnik avec des statues exposées.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Son architecture intérieure avec ses volumes dégagés est bien typique des constructions des années 30. Des sculptures sont présentées sur la vaste terrasse du premier étage. Au rez-de-chaussée, une borne numérique permet de se familiariser avec le musée. On peut choisir une reproduction de tableau du musée et l’envoyer par e-mail à ses connaissances. Une excellente idée, dommage que cela ne fonctionne pas. Personne n’a reçu mes cartes postales numériques du musée.
Mes restaurants à Dubrovnik
Le restaurant gastronomique Proto est une référence à Dubrovnik. Il existe depuis 1886. Ce n’est pas le genre d’établissement qui fait de la retape sur le Stradun. Le personnel est stylé, prévenant.
La terrasse à l’étage du restaurant Proto à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Proto est spécialisé dans le poisson. J’y ai déjeuné sur la terrasse couverte, à l’étage. En entrée, j’ai choisi des huîtres de Ston, qui se trouve à une trentaine de kilomètres de Dubrovnik.
Résumé de mon menu chez Proto avec les fameuses huîtres de Ston.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Ces huîtres plates, bien charnues, très iodées et typées m’ont conquise. A suivi un filet de poisson recouvert d’une couche d’olives noires finement hachées. Pour terminer, ma guide m’a conseillé un dessert local la « Rozata », une crème caramel à l’eau de rose toute en raffinement.
Dans une atmosphère années 30, Gatsby, restaurant et bar à vin est une adresse intimiste où on peut se ressourcer.
Le bar restaurant Gatsby à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Désireuse de renouveler l’expérience, j’y ai commandé quelques huîtres de Ston vendues à l’unité à 18 Kn, à 4 heures de l’après-midi tandis que mon mari prenait un thé. Le personnel s’est gentiment plié à ma fantaisie.
Dans un tout autre registre, Gradska Kavana ou Café de la Ville est le lieu idéal pour observer, se montrer.
La terrasse du Café de la ville et l’un des nombreux chats de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Depuis sa grande terrasse sur Pred Dvorom, on regarde le flot des passants, en admirant à droite le bâtiment des archives, en face l’église Saint-Blaise et à gauche la cathédrale. C’est l’endroit stratégique. Et, derrière se trouve le ravissant petit théâtre de Dubrovnik.
Marin Drzic, qui écrivit son « avare » avant Molière.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
A côté, la statue de Marin Drzic (1508-1567) qui aurait écrit l’Avare avant Molière. Devenu dominicain, il est mort à Venise.
Un bar installé derrière les remparts de Dubrovnik et sur les rochers, face à la mer.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Et il y a quelques cafés qui flirtent avec les rochers.
Shopping à Dubrovnik
Les boutiques à touristes ne manquent pas. Comme toujours, ce n’est pas là que vous trouverez des objets de qualité. En revanche si vous êtes un(e) fanatique de Game of Thrones vous pourrez y découvrir quantité de produits dérivés.
Mon choix s’est porté sur des adresses plus intimistes qui offrent une sélection plus haut de gamme. Certaines sont d’ailleurs liées à l’histoire de la ville et de ses environs.
A l’entrée du couvent des Franciscains, la pharmacie mérite une halte. Il s’agit d’une pharmacie classique où on vient acheter des médicaments mais elle offre aussi une petite gamme de produits élaborés selon les recettes anciennes des moines : des crèmes pour le visage à la rose, à la lavande ou à l’orange, entre 80 et 85 Kn qui embaument et des eaux de lavande et de rose autour d’une cinquantaine de kn.
Crème à la rose et eau de lavande de la pharmacie des Franciscains de Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Pas de catalogue, pas de présentation sophistiquée comme celle de Santa Maria Novella à Florence mais des paquets charmants et l’impression de faire une vraie découverte.
Pour acheter une cravate, Dubrovnik et la Croatie s’imposent. Tout simplement parce que la Croatie est le pays d’origine de la cravate. Lorsque la cavalerie légère croate est arrivée à Paris pendant la Guerre de Trente ans (1618-1648), les Croates portaient autour du cou un genre de mouchoir. Les Parisiens élégants ont été séduits par cet accessoire et c’est ainsi que la cravate est née et qu’elle a conquis l’Europe et le monde entier à partir de Paris. Très beau choix de cravates chez Croata qui propose aussi des foulards et des étoles en soie.
Boutique Croata à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Sur certaines, j’avais bêtement cru voir un motif géométrique. La vendeuse m’a expliqué que c’était en fait un motif d’empreinte digitale agrandie pour rendre hommage à Ivan Vucetic, immigré en Argentine à la fin du XIXème siècle et travaillant pour la police de La Plata, qui avait découvert que personne n’avait les mêmes empreintes digitales et qu’elles constituaient un extraordinaire moyen d’identification.
Le corail de la Méditerranée bien rouge est rare et magnifique avec seulement 120 plongeurs dont seulement une douzaine en Croatie pour préserver cette ressource naturelle. Et s’il existerait 1 100 espèces de corail, quatre seulement sont précieux : trois dans le Pacifique et un en Méditerranée. Il est donc nécessaire d’être vigilant au moment de l’achat pour éviter de se laisser piéger.
Bijoux en corail de Clara Stones à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Clara Stones offre toutes les garanties nécessaires et réalise de beaux bijoux qui sortent de l’ordinaire. Recherche et créativité valorisent le corail. La marque a deux boutiques face à face. Pour un coup de cœur, la boutique de droite en montant la rue Naljeskoviceva propose de charmants bijoux à des prix abordables, celle de gauche est consacrée à des pièces plus prestigieuses et plus coûteuses où le corail se marie à l’occasion avec des pierres précieuses et des perles. A voir absolument pour comprendre ce qu’est vraiment le corail.
Les filigranes font aussi partie des traditions. On trouve beaucoup de grosses boules aériennes en pendentifs, boucles d’oreille ou colliers. Les bijoutiers sont concentrés sur Od Puka, la rue où se situe l’église orthodoxe.
Od Puca, une rue parallèle au Stradun où sont concentrés de nombreux bijoutiers.
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Vesna Gamulin m’avait conseillé une toute petite boutique, celle de Mladen Kraljevic, 2 rue Lucarica, qui fabrique lui-même ses bijoux en filigranes et qui m’a montré avec beaucoup de gentillesse comment il procède. Un travail de dextérité et de patience.
Les filigranes de Dubrovnik par Mladen Kraljevic.
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Vous avez oublié votre serviette de bain, vous avez envie d’un tee-shirt d’esprit marin ou d’un sac en toile, vous devriez trouver votre bonheur chez Aqua, une marque croate qui est implantée à Dubrovnik.
Boutique Aqua à Dubrovnik.
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Un petit creux ? Faites une pause chez Kras pour acheter chocolat, bonbons, griottes, gâteaux ou gaufres. Fondé à Zagreb en 1911, Kras revendique le titre d’entreprise de confiseries la plus importante en Europe du Sud-Est.
A l’écart des grands axes, Maria qui est aussi implanté à Zagreb est une boutique de prêt-à-porter haut de gamme. Le cadre est à la hauteurs des marques présentées : Gucci, Céline, Valentino, Saint-Laurent, Givenchy, Lanvin, Balenciaga, Chloé, Moncler, Stella McCartney, Missoni ou Maison Margiella.
Boutique Maria à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Séjourner à Dubrovnik
Les hôtels au cœur de la vieille ville sont rares. Normal car les gros bâtiments non historiques sont rares. Rares veut donc dire chers. Que ce soit le Pucic au cœur de la vieille ville ou le Hilton Imperial Dubrovnik à l’extérieur mais à quelques mètres de la porte de Pile, ces deux établissements 5* ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Le Prijeko palace, lui aussi dans la vieille ville et qui n’apparaît dans les classements 4* ou 5* de Booking.com est superbe mais assez coûteux, lui aussi.
Je me suis rabattue sur un appartement dont j’avais lu de très bonnes appréciations sur Booking.com, Maris. Réservé très longtemps à l’avance, le séjour de quatre nuits nous a coûté près de 500 euros. En août ou septembre, les prix tournent autour de 170 euros la nuit. Je n’ai a été déçue par cet appartement très bien placé, rue Antuninska, une rue proche de la porte de Pile, la quatrième après le couvent des Franciscains. Un petit conseil, si vous voulez éviter quelques marches, prenez la première rue à gauche après le couvent et tournez à droite sur Prijeko avant de vous engager à gauche dans la rue Antuninska.
Cuisine de l’appartement Maris à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Par le biais des plans inclinés, le chemin est moins rude. Vous n’aurez plus que les dernières marches à escalader. Cet appartement joliment décoré est parfaitement équipé avec des doubles fenêtres très performantes pour isoler du bruit de la rue et des volets qui permettent de jouer sur toutes sortes de positions pour laisser filtrer la lumière. Le tout est climatisé. Le salon cuisine est meublé de façon contemporaine avec un canapé gris et des tables laquées en blanc. Des photos de Dubrovnik égaient les murs. La télévision propose deux chaînes en français, ce qui est devenu rarissime même dans les hôtels les mieux cotés. Sous la télévision, des guides et de la documentation sur Dubrovnik sont mis à disposition. La cuisine est dotée de plaques à induction, d’un four mais aussi d’un four micro-ondes, d’un grille-pain, d’une machine à café, d’une bouilloire et d’un grand réfrigérateur. Des serviettes en papier et des torchons sont rangés dans les tiroirs. L’éclairage est très bien pensé et les prises pour recharger les appareils électroniques sont nombreuses. La salle de bains est pourvue d’une machine à laver, d’un sèche-serviettes et bien sûr d’un sèche-cheveux. La chambre est pourvue d’une grande armoire-penderie où se trouve un coffre, d’un chevalet pour les valises et d’une planche à repasser, sans parler du reste du mobilier qui participe à la décoration.
Chambre de l’appartement Maris à Dubrovnik.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Mais ce qui est plutôt inattendu, c’est que le réfrigérateur est rempli de bouteilles d’eau gazeuse et plate, de jus de fruit et de lait. Café et thé sont aussi offerts. Quantité de gels douche, de shampooings ou de lingettes démaquillantes complètent les prestations. Les serviettes sont renouvelées tous les deux jours mais un jeu complet de serviettes est stockée pour que chaque personne puisse en changer tous les jours. Et puis il y a les petites attentions de Maris, une charmante jeune femme, avec des chocolats et des caramels pour agrémenter le séjour, une bouteille de vin pour souhaiter la bienvenue et un petit cadeau au moment du départ. Sans parler de sa discrétion et de sa disponibilité.
Venir Dubronik
Pour la Bordelaise que je suis, rien de plus simple pour aller à Dubrovnik que d’avoir recours à Volotea. La compagnie assure une liaison saisonnière directe de Bordeaux à Dubrovnik et de Bordeaux à Split. De l’aéroport à la vieille ville de Dubrovnik, pas de problème. Un bus de la compagnie Libertas amène les passagers pour 28 kn. Premier arrêt à la porte de Pile, impossible donc de se tromper. Il part ensuite vers Lapad pour desservir les hôtels. Au retour, l’affaire est nettement plus compliquée. Il est indiqué que le bus part toutes deux heures avant chaque vol de son terminus à la gare routière à Graz, autrement dit, très loin de la vieille ville. L’arrêt le plus proche de la vieille ville se trouve au niveau du funiculaire, quant à l’heure à laquelle il y passe à cet arrêt, pas de réponse. J’avais acheté un aller et retour mais devant ces incertitudes, nous avons préféré repartir en taxi.
Pour cet article, j’ai bénéficié des renseignements de l’Office du Tourisme de Croatie en France ainsi que du concours de l’Office du Tourisme de Dubrovnik. Ce dernier m’a permis de profiter des conseils et des informations de Vesna Gamulin, de découvrir le restaurant Proto et de pénétrer dans certains lieux de la ville.