La perte d'auditive devient plus fréquente après la ménopause, période de chute des hormones féminines, et l'on pourrait penser que la thérapie hormonale de substitution (THS) pourrait contribuer à réduire ce risque de perte auditive. Cette étude présentée dans la revue Menopause, de la North American Menopause Society (NAMS), conclut à l'inverse : un âge plus avancé à la ménopause et l'utilisation d'une thérapie hormonale de substitution (THS) entraînent un risque accru de perte auditive. Des données qui viennent s'ajouter aux " inconvénients " de la thérapie (risque accru de cancer du sein, de maladie cardiovasculaire et de troubles métaboliques), même si ces effets restent toujours discutés.
Les chercheurs ont pris en compte les niveaux de perte auditive autodéclarés de 80.972 femmes participant à la Nurses' Health Study II, et constatent que l'utilisation d'un THC chez les femmes ménopausées et pour les durées plus longues est associée à un risque plus élevé de perte auditive. L'analyse identifie également un autre facteur de risque de perte auditive, un âge plus avancé lors de la ménopause. Les mécanismes de cette association restent à étudier, écrivent les chercheurs.
La découverte de cette association entre thérapie hormonale orale et perte auditive accrue est inattendue, et devra inciter à mener un essai clinique randomisé, conclut le Dr JoAnn Pinkerton, directeur exécutif de la NAMS. En effet, sous réserve de confirmation, cet effet possible du THC sur l'audition devrait être inclus dans le rapport bénéfices-risques de l'hormonothérapie pour les femmes ménopausées.
May 8, 2017 doi: 10.1097/GME.0000000000000878 Menopause and postmenopausal hormone therapy and risk of hearing loss

