La légende urbaine du Président démocrate, seul barrage contre l’extrême droite, n’aura pas résisté longtemps à l’épreuve du réel, comme il fallait sans douter. Mais c’est encore pire que je ne l’aurais redouté. Non seulement l’extrême droite n’est pas vraiment l’ennemi, mais elle est également, elle et ses idées, au cœur même de ce gouvernement. Comme on est loin déjà de l’époque où ces gentils castors venaient nous expliquer que si nous ne soutenions pas leur gentil gourou tellement humaniste, nous faisions « le jeu du Front nationaaaal ! » Leur capacité d’indignation et de lutte contre le FN et ses idées n’auront visiblement duré que le temps d’un scrutin. Nous avons vu en effet lors d’un dernier billet le lourd dossier de l’infect Darmanin, son long et lourd passé – malgré son si jeune âge – dans la lutte contre les droits LGBTQ, lui qui s’est également révélé d’un sexisme et d’un machisme arrogant, qui s’est déclaré (et pour cause…) ennemi des antifas, et qui a eu des mots si violents pour Christiane Taubira (voir ici pour plus de détails). On peut également ajouter en termes de tartufferie impériale cette secrétaire d’état aux droits des femmes qui n’a pas grand chose à voir si ce n’est de vraiment très loin, avec le féminisme, mais par contre bien davantage avec le fat shaming le plus ignoble.
Mais nous ne sommes pourtant pas au bout de nos surprises, bien que ces deux cas là fussent déjà bien suffisants pour nous donner l’envie de vomir… Déjà, Laurence de Cock avait attiré notre attention ce matin sur la façon très particulière dont Macron et son ministre de l’éducation avaient l’intention de nous faire penser l’histoire. La thèse du roman national jusqu’à plus soif, malgré la bêtise crasse que représente ce jouet pour la droite et son extrême la plus bête du monde. Mais ce n’est pas fini.
Grâce au travail de Julien Rebucci, des Inrocks (aidé par quel antifa, dans l’ombre ? je demande, juste…;) nous apprenons que notre bon ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a donné une interview exclusive” juste après sa nomination à l’associationproche de l’extrême droite et anti-avortement, SOS Education . On comprend que le « délégué général » de cette officine nauséabonde soit si enthousiaste…
Nous n’avons visiblement pas fini d’en souper avec cette réacosphère. Le combat qu’on croyait passé et dépassé depuis la victoire du mariage pour tous ne fait que commencer.