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When We Rise (Mini-series, 8 épisodes) : en marche !

Publié le 22 mai 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


La bataille menée dans les années 80 aux Etats-Unis (et dans le monde) pour faire reconnaitre les droits des homosexuels n’est pas une bataille facile. Ecrite par Dustin Lance Black (Harvey Milk, J. Edgar, Big Love), cette mini-série nous offre une plongée au coeur des droits au fil des années. La difficulté de parler de cette époque est quelque chose qui aurait pu donner une série complètement ratée. Par chance, When We Rise est plutôt sympathique dans son ensemble et nous permet d’avoir un tout autre regard sur quelque chose que l’on a déjà vu plusieurs fois, notamment dans un autre film de Dustin Lance Black et en l’occurence c’est Harvey Milk. When We Rise ce n’est pas que l’histoire des droits des homosexuels, c’est aussi l’époque du développement du SIDA et du tombeau que cela a été à cette époque. Ryan Murphy avait déjà parlé de cette époque là dans son film pour HBO qui était d’ailleurs réussi. Bien plus que When We Rise. Cela ne veut pas pour autant dire que cette mini-série est ratée, juste qu’elle n’est pas aussi bonne qu’elle ne devrait l’être. Il y a quelque chose dans le ton qui laisse pas mal de trucs ennuyeux par moment. C’est dommage car il y avait vraiment des tas de trucs à faire et j’aurais préféré que When We Rise dure peut-être moins longtemps mais se donne les moyens de donner une vraie vision des choses.

When We Rise se présente comme une chronique des luttes personnelles et politiques, les revers et les triomphes, d’hommes et de femmes militants pour les droits LGBT, et plus largement sur l'histoire du mouvement des droits des homosexuels.

When We Rise tente de parler de tous ces moments dans l’histoire où les droits des homosexuels ont été au centre des questions. When We Rise ne cherche pas à rester dans l’ombre de quoi que ce soit et pourtant, la série vaut surtout pour son message universel sur l’homosexualité, pas vraiment pour la façon dont tout est tenu du début à la fin. La mini-série tente de mettre en lumière tout un tas de choses, tout un tas de moments. Sauf que ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour autant. On parle donc de la fameuse Prop 6 ou encore l’égalité devant le mariage qui date de 2015. La série parle notamment de San Francisco, de cet eldorado pour la communauté gay (qui l’est d’ailleurs encore aujourd’hui) et la façon dont au fil des années les droits de la communauté ont évolué. C’est une belle série, avec un beau message, mais le tout ne fonctionne pas toujours aussi bien. Disons que le scénario ne sait pas forcément comment toujours s’y prendre pour rendre le tout attractif et passionnant. J’étais curieux de voir comment ils allaient pouvoir développer une belle histoire comme celle-ci en si peu d’épisodes et en s’attardant aussi peu sur certains moments importants. C’est tout de même une victoire de voir une telle série diffusée sur un grand network américain (alors que les Etats-Unis étaient en période électorale).

C’est un peu comme Roots il y a des années de ça qui avait fait avancer pas mal de choses (et qui reste aujourd’hui encore une mini série culte). Si When We Rise ne sera probablement pas aussi culte, Black a au moins le mérite de proposer une prise de conscience sur tout un tas de choses et un point de vue sur la communauté homosexuelle au fil des années. C’est avant tout ce que j’ai envie de retenir. De plus, le casting est plutôt solide, de Marie Louise Parker à Guy Pearce. Tous sont bons dans leurs rôles et rendent le tout un peu plus crédible. Cela ne veut pas pour autant dire que j’ai trouvé totalement mon compte là dedans. Il y a comme un goût d’inachevé par moment et un truc qui vient à manquer. Notamment sur certaines périodes où When We Rise aurait pu s’attarder un peu plus sur les personnages. Car les personnages ne sont que les acteurs des mouvements qui ont traversés les années, rien de plus. Les personnages ne sont pas aussi bien développés que je n’aurais pu l’espérer. L’esprit de When We Rise est plutôt un esprit militant qui cherche à donner une visibilité supplémentaire à ce que la communauté a pu faire pour elle-même et surtout seule. Par ailleurs, côté mise en scène, c’est à Gus Van Sant que When We Rise a été laissée.

Le choix du metteur en scène était important et encore une fois c’est un bon choix. C’est donc une mini-série à double tranchant qui a plein de choses à raconter mais ne se donne pas toujours les moyens de trouver un bon équilibre. Le sujet est passionnant mais j’ai comme l’impression que les personnages sont un peu laissés sur le bord de la route et je trouve ça dommage. C’est beau de voir les messages, la façon dont chacun a apporté sa pierre à l’édifice et c’est surtout beau de voir qu’une telle série a été diffusée sur un grand network américain dans une Amérique qui n’est pas encore totalement ouverte à l’homosexualité de nos jours.

Note : 6.5/10. En bref, une belle mini série avec un beau message mais les personnages sont un peu laissés de côté au profit de l’enchainement des périodes de l’histoire.


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