Magazine Culture

The Big Bang Theory (Saison 10, 24 épisodes) : grandir et rester jeune

Publié le 02 juin 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Ce n’est pas facile après dix ans de toujours être au sommet de sa forme. Cela fait bien longtemps que The Big Bang Theory n’est plus la comédie qu’elle a été par le passé mais elle sait rester constante désormais et c’est peut-être ce qu’il y a de plus remarquable. Elle maintient son propre rythme, ses personnages, et la créativité semble toujours être présente. La série se retrouve désormais dans une démarche plutôt sympathique, celle de proposer à ses personnages d’évoluer petit à petit. Comme Leonard et Penny qui sont remariés, comme chacune de leurs familles le voulait. Il y a eu pas mal de moments assez cocasses, permettant clairement à The Big Bang Theory de rester une comédie agréable et pleine de bons sentiments. Car s’il y a bien quelque chose que The Big Bang Theory a cerné cette année, c’est que pour durer, il faut rester à la fois drôle et savoir utiliser les personnages de façon intelligente. Il y a eu des déconvenues au fil des années, des saisons décevantes, mais l’âge d’or que connaît The Big Bang Theory en célébrant ses dix années, c’est qu’elle a gagné une maturité. Tout le monde semble être dans la démarche de faire grandir les choses. Les changements se forment et en dix ans, tous les personnages ont beaucoup changés. C’est ce que cette saison vient aussi nous rappeler. Pas seulement au sujet des relations (Amy et Sheldon qui vivent ensemble dans l’appartement de Penny et Penny et Leonard dans l’appartement de la colocation).

C’est sans compter que les personnages ne sont plus des enfants, que la vie est faite de tout un tas de rebondissements. Je ne suis pas fan des intrigues bébé par exemple. J’ai toujours trouvé ça chiant dans les comédies et The Big Bang Theory a su faire quelque chose d’assez étonnant en me donnant envie de suivre l’histoire de Bernadette alors qu’elle a couché d’une petite Hailey. Bien entendu, la série est aussi au bord de la conclusion (même si elle continue d’être renouvelée). On arrive clairement à la fin d’un cycle où le renouvellement sera de plus en plus difficile. Cette saison aurait clairement pu être la dernière de la série. Il y avait suffisamment de pistes pour donner une conclusion heureuse et drôle à tous les personnages. Au début, The Big Bang Theory c’était une série un peu geek sur les bords, qui n’a pas toujours connu le succès qu’elle connaît aujourd’hui. Je me souviens encore de la première saison, pas nécessairement très bien et des ajustements que The Big Bang Theory a su faire par la suite (qui lui ont été salutaire). En dix ans chacun des personnages de la série a vécu des tas de choses, et certains sont même devenus petit à petit des personnages très importants. Notamment Amy, qui n’était pas présente au début et qui est devenue un personnage important pour The Big Bang Theory. Je me souviens des années troubles de la série où Amy était l’un des rares atouts.

Côté humour, la saison ne s’en sort pas trop mal. S’il y a des tas de trucs qui se répètent et donnent l’impression par moment que The Big Bang Theory tourne un peu en rond, j’apprécie comment chacun des personnages continue de me faire rire à sa façon. Les histoires ont changé et sont moins folle qu’auparavant car la vie a rattrapé chacun des personnages et que la vie de couple, de famille, etc. c’est peut-être différent mais je me suis aussi rendu compte du fait que j’ai grandi avec The Big Bang Theory. J’avais 16 ans quand la série a commencé et désormais j’en ai 26. J’ai grandi avec ces personnages et leur vie de trentenaire bien « rangée » (si l’on peut dire bien rangée), c’est un truc qui s’avère finalement tout aussi drôle que leurs aventures beaucoup plus jeunes où les personnages ne voulaient pas (ou n’arrivaient pas) à grandir. Chuck Lorre a un vrai bébé ici qu’il a su faire éclore petit à petit. Un peu comme ce qu’il a réussi avec Two and a Half Men. Ce qui me surprend finalement avec ce créateur c’est sa capacité à faire des séries différentes mais qui savent grandir, qui ne stagnent pas dans des intrigues ennuyeuses en tout genre. Les personnages sont toujours traités de façon équitable et équilibrée. Et certains personnages prennent aussi plus de place comme Sheldon et Amy qui sont devenus plus ou moins les héros de The Big Bang Theory alors que le point de départ était l’histoire d’une collocation et de la voisine canon, la « girl next door » dont Leonard était amoureux.

Si la série continue de développer intelligemment l’histoire de Sheldon (qui lui aussi a grandi, notamment grâce à sa relation avec Amy), ce n’est pas la seule chose importante à retenir de cette saison 10. Je pense que cette force que la série puise vient en grande partie d’un casting toujours au sommet de son art, qui sait nous faire rire en toutes circonstances en plus d’avoir réussi à nous attacher à eux. The Big Bang Theory est un peu le Friends de nos années, une comédie de potes avec une vraie longévité (alors qu’au début ce n’était pas gagné).  

Note : 6.5/10. En bref, une saison réussie pour The Big Bang Theory.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog