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[Test] Disgaea 5 Complete sur Nintendo Switch

Publié le 05 juin 2017 par Zaebos @MetatroneFR

Disgaea 5, le tactical RPG qui se veut complet

nswitch_disgaea5complete_01_mediaplayer_largeDéveloppée par le studio Nippon Ichi Software, la série de tactical RPG Disgaea a trouvé son public depuis de nombreuses années. Connu sous le titre Alliance of Vengeance par les joueurs sur PlayStation 4, le cinquième épisode de la série revient donc sur Switch – sobrement intitulé Disgaea 5 Complete – pour étoffer le catalogue de la dernière console de Nintendo. Comme l’indique son nom, cette nouvelle édition se veut complète en intégrant les différents DLC proposés précédemment. Les possesseurs de la version sur PlayStation 4 ne se sentiront donc pas concernés par Disgaea 5 Complete, ce qui est une autre histoire pour les autres.

Une aventure colorée au long cours

Quand on se lance sur Disgaea 5, on entre dans un univers coloré et mignon, aux traits influencés par les mangas et autres productions japonaises. Il est question ici de la destruction de multiples mondes démoniaques, plongés dans l’abîme par les armées d’un sombre tyran. Cette histoire se déclinera à travers différents chapitres, méthodiquement divisés en cinq niveaux, pour approfondir l’histoire des personnages engagés dans cette péripétie. Si la sauvegarde de la galaxie restera le fil rouge de l’histoire, on se retrouvera parfois embarqués dans quelques digressions, notamment quand il s’agira de poursuivre un voleur pour récupérer un plat de riz au curry annoncé comme succulent.

Ce curieux mélange permet ainsi de traiter – parmi d’autres sujets – de la torture psychologique, ou comment une mignonne petite fille avec des couettes violettes peut vous obliger à (re)tuer vos propres parents. Certes la galerie des personnages ne brilleront pas par leur subtilité, cela n’empêchera toutefois pas la montagne de muscles sans cervelle de faire preuve de coeur ou au héros schizophrène de faire une croix sur sa personnalité ténébreuse. Et côtoyant ces répliques simplistes à la limite de l’absurde, les échanges entre Christo et son supérieur se révèlent juste savoureuses. Chaque monde visité sera l’occasion de jouir de nouveaux environnements, pour autant d’influences plus ou moins inspirées. Cette variété mise en scène par le scénario permet de profiter des différentes destinations sans voir le temps passé, élément d’autant plus frappant qu’il faut compter plusieurs dizaines d’heures pour boucler l’histoire principale. On arrive ici à la principale caractéristique de Disgaea 5 Complete, la montagne de contenu qu’il représente.

Toutes les possibilités de Disgaea 5

Quand on se lance sur Disgaea 5, on enchaîne les chapitres de l’histoire principale jusqu’au moment fatidique où les dégâts infligés par son équipe ne tiennent plus la route face aux ennemis. On constate d’ailleurs que ses personnages disparaissent au moindre coup adverse, occasionnant des frais d’hôpitaux conséquents pour les réanimer en l’absence notable de sécurité sociale. Et quand on arrive dans cette impasse, il est temps d’optimiser son équipe. De l’équipement est régulièrement proposé par un marchand, dont les prix vont subir une inflation importante au fur et à mesure de la montée en puissance des pièces proposées. En se basant sur le niveau d’une pièce d’équipement, il sera ensuite possible de s’embarquer dans une aventure alternative afin d’améliorer la pièce en question. Le monde des objets, un enchaînement de niveaux conçus aléatoirement permettra ainsi au fil de ses étages d’améliorer une pièce d’équipement, une progression sans fin à moins de perdre les personnages engagés dans l’ascension ou de programmer sa sortie. On peut ainsi passer des heures sur une seule session pour améliorer son équipement tout en soignant sa courbe d’expérience.

system_headquarters_system_pop01Il faudra également se pencher sur les sorts et les armes de son personnage à privilégier, afin d’éviter de disperser son expérience et les points à placer pour les améliorer. On engagera ainsi ses personnages dans des classes complémentaires au sein de son équipe, du guerrier pour distribuer les coups de poing au soigneur en passant par l’archer gardant toujours une juste distance. L’important panel de classes, d’armes et de sorts demandera de poser des choix – tout en conservant la possibilité de changer de rôle -, jaugeant l’équilibre de son équipe dont le nombre de participant aux combats sera bien limité en comparaison des possibilités de recrutement. En parallèle des personnages débloqués au fil de l’histoire, des missions spécifiques permettront d’engranger des renforts dont quelques célébrités des précédents épisodes de Disgaea. D’autres opteront pour la capture d’ennemis, qu’il faudra travailler au corps – comprendre torturer – pour recruter dans ses effectifs. Un mode spécifique pour les personnages permettra d’augmenter ses statistiques et de gagner encore un peu plus en puissance.

La possibilité d’envoyer des équipes explorer de leur côté des mondes permettra également de faire progresser des personnages, en capturer d’autres, tout en récoltant diverses récompenses. Des troupes pourront être réunies pour attribuer des compétences en lien avec la troupe, comme la possibilité de capturer des adversaires ou un pouvoir unique en début de combat. Plus fastidieux notamment à cause de l’interface, la récolte des Innocents permettra de personnaliser son équipement avec des pouvoirs uniques. Et quand le contenu proposé ne suffit pas, il est également possible de créer ses propres niveaux pour enchaîner les sessions de jeu, voire pour atteindre le fameux niveau 9999. De même, il est possible de rejouer les différents chapitres de l’histoire pour débloquer des bonus. Il s’agira alors d’enchaîner les bons combos entre les membres de son équipe pour afficher de gros chiffres à l’écran, tout en complétant des missions spécifiques à ces chapitres. Toutefois, toutes ces possibilités ne trouvent du sens que si on accroche au coeur du jeu, les combats tactiques.

Une expérience de jeu de rôle tactique bien rodée

system_base_pop02Quand on se lance dans Disgaea 5, on retrouve une longue tradition du tactical RPG, symbolisée par sa vue isométrique en 3D avec ses cases ou les deux camps attendront leur tour pour distribuer ses actions. Cet épisode va jouer sur le confort de jeu en permettant de faire tourner le plateau, ou en basculant sur une vue au-dessus pour éviter tout soucis de perspectives. Les cartes revêtiront parfois des éléments au-delà des considérations esthétiques, quand il s’agira de jouer sur la hauteur des cases pour toucher l’adversaire ou en attribuant des bonus spécifiques à certaines cases, tels que des immunités aux dégâts ou au contraire des malus pour certaines résistances voire un silence imposé sur la case en question.

Disgaea 5 Complete dispose également ses subtilités, avec notamment la possibilité de débuter un tour sans le conclure, pour mieux découper ses actions et soigner ses enchaînements. Une jauge dédiée à chaque personnage attisera son esprit de revanche, débloquant une capacité unique pour l’Overlord, tout en diminuant le coût en mana des pouvoirs spéciaux. L’équilibre du combat peut ainsi se retrouver complètement renversé, quitte à se faciliter un peu trop la tâche avec certains personnages. Relativement facile, Disgaea 5 demande avant tout du temps à se consacrer à l’optimisation. La possibilité de soulever et projeter un personnage permettra de combler les distances, voire de prendre considérablement de la hauteur avec plusieurs membres de l’équipe. Les combats sont juste d’une grande fluidité, même si certaines cartes se révèlent relativement pénibles à l’usage, à l’image des passages aériens sur des chaînes où le curseur jouera au yo-yo.

Conclusion

Au final, Disgaea 5 Complete se savoure jusqu’à l’excès, quand on finit par se lasser de la répétition une fois l’histoire principale achevée, au bout de plusieurs semaines de jeu. Disgaea 5 Complete est un classique en tant que tactical RPG, riche de contenu au point d’en perdre le joueur face à tant d’options. Son univers décalé laisserait penser que le jeu ne se prend au sérieux, si le fond n’était pas aussi développé. Donc si l’on n’est pas rebuté pas la forme, il s’agit juste d’en profiter.


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